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Thaïlande

 

FETE DE SONGKRAN A BANGKOK

Depuis Siem Reap, nous avons pris un bus direct pour Bangkok, afin de ne pas avoir à changer de véhicule avec tous nos sacs Fête de Songkran à Bangkok - vignette 1sur le dos au moment de passer les postes frontières. Solution bien plus simple donc, même si les formalités aux frontières prennent toujours un peu de temps et qu’il a fallu rallier à pied le poste thaïlandais, sous un soleil de plomb.

Nous n’avons passé qu’une seule journée complète à Bangkok, tous les hébergements corrects étant complets. Eh oui, car nous sommes arrivés la veille de Songkran (nom thaïlandais du nouvel an bouddhique), qui se traduit par une « fête de l’eau », durant laquelle on célèbre la fin de la saison sèche et le début de la saison des pluies. Durant 3 jours, tout le monde se Fête de Songkran à Bangkok - vignette 2précipite dans la capitale thaïlandaise pour se livrer à la plus grande bataille d’eau du monde ! Une expérience à vivre, croyez-nous !

Les gens portent dFête de Songkran à Bangkok - Vignette 3es chemises à fleurs, s’équipent de pistolets à eau (parfois même des bazookas à eau!), prennent soin de protéger leurs affaires dans des pochettes en plastique. Certains préparent un mélange d’eau et d’argile dans un petit seau pour badigeonner le visage de ceux qui croiseront leur chemin. La bataille géante se déroule principalement dans 2 grandes rues. La circulation est coupée, des stands de « street food » naissent un peu partout, des podiums aux chanteurs hurlants se montent ci et là. La fête peut commencer ! Le conFête de Songkran à Bangkok - vignette 4cept est simple : arroser tout le monde le plus possible, du touriste au policier, dans la joie et la bonne humeur. Une seule règle : on épargne les bébés, les personnes âgées et les moines. Voilà, on était prévenu.

Nous sommes donc partis à la recherche de 2 pistolets à eau pour armer les garçons. Nous avons bien emballé le bras d’Arsène dans Fête de Songkran à Bangkok - vignette 5des sacs plastiques pour éviter que son plâtre ne soit mouillé, nous avons placé toutes nos affaires dans un sac étanche, nous avons enfilé une paire de tongs, et hop, on s’est fondu dans la masse. Parés pour la bataille :-)

On a passé un moment inoubliable. Au bout de quelques minutes à peine, nous étions totalement trempés et nos visages étaient barbouillés d’argile. QFête de Songkran à Bangkok - vignette 6uelle bonne partie de rigolade ! Quand les armes sont à sec, on trouve toujours quelqu’un de sympa pour recharger en eau. Et parfois, les vendeurs de rue proposent de remplir les réservoirs avec la glace fondue contenue dans les grandes bassines permettant de garder au frais les boissons. Frisson garanti ;-)

Au fil des heures, c’était une véritable cohue dans la rue, la foule était très compacte par endroit. Au sol, une véritable patinoire. Beaucoup de joie et d’amusement sur le visage de tous ceux qu’on croisait. Même les policiers, pris également pour cFête de Songkran à Bangkok - vignette 7ible, avaient dû mal à garder leur sérieux. On suivait le flot, on arrosait des gens, on se faisait arroser, peinturlurer, on improvisait parfois une bataille « privée » avec quelques personnes, bref, on s’est vraiment bien amusé. On avait rarement vu Arsène aussi radieux !

Nous sommes rentrés à l’hôtel… rincés ! Réellement heureux d’avoir pris part à cette fête délirante dont nous ne soupçonnions pas l’existence. Un vrai moment de folie !

Le soir, alors que la fête commençait à se calmer un peu, nous sommes partis dîner et sommes tombé au milieu d’un parc, sur le championnat du monde de boxe Thaïe féminine. Alors, on s’est posé, le temps de quelques combats pour voir à quoi ça ressemblait. Des musiciens jouaient en live, les adversaires tentaient des coups de pieds, se coinçaient prèsFête de Songkran à Bangkok - vignette 8 des cordes. On ne connaissait pas les règles, mais cela ne nous a pas empêché de parier entre nous sur « short bleu » ou «short rouge » ;-)

Nous avons ensuite acheté quelques brochettes et du riz gluant, puis nous avons pique-niqué assis dans l’herbe, en nous « repassant le film » de cette journée pas comme les autres…

 

AYUTTHAYA

Après une bonne douche pour laver nos visages de tout l’argile qui nous avait été barbouillé à Bangkok durant la fête de Songkran, nous avons pris le train durant 1h30 en direction d’Ayutthaya, qui fut la capitale du Siam de 1350 à 1767. Il ne restait plus que des places en 3ème classe. Résultat : un voyage à 4 pour 2 euros en tout, pas si inconfortable finalement. Notre record à ceAyutthaya - vignette 1 jour :-) Et bien sûr, durant tout le trajet, un nombre incalculable de vendeurs ambulants tentaient de se frayer un chemin entre les passagers pour proposer boissons et nourriture.

Nous avons passé 4 jours dans une très jolie maison d’hôtes ancienne, toute en bois, tenue par une grande famille. On a Ayutthaya - vignette 2particulièrement apprécié la terrasse du petit restaurant au bord de la rivière. Très au calme, un lieu idéal pour faire l’école ! Et la cuisine des 2 petites grands-mères était délicieuse. Un cadre superbe avec pour seul bémol le confort sommaire de la chambre, sans clim, équipée seulement de 3 places pour dormir et d’un vieux ventilateur :-( Sachant que le thermomètre dépassait allègrement les 40 degrés la journée, on a pas eu froid, serrés les uns contre les autres, tels des pingouins :-)

Ayutthaya fut Ayutthaya - vignette 3dans le temps l’une des plus grandes capitales du monde, en témoignent les très nombreux temples encore présents aujourd’hui. Pour visiter la ville située sur une grande île entourée de rivières, on a loué des vélos et les enfants ont chacun pris place sur un porte-bagage. Pas toujours facile de pédaler quand le soleil chauffe aussi fort. Il faisait réellement très très chaud. Tellement chaud qu’en chemin, après seulement 15 minutes, le vélo de Charles s’est bloqué. Son pneu arrière s’est mis à gonfler, gonfler, gonfler, puis a tout simplement éclaté à grand bruit ! Une vendeuse de noix de coco très sympa a appelé pour nous le loueur qui est venu nous apporter une bicyclette en meilleur état ;-)

Dans la journée, on a parcouru bien des kilomètres. Et comme c’était encore la fête de Songkran, nous avons eu droit régulièrement à de grands seaux d’eau jetés en plein figure alors qu’on était en train de rouler !

Ayutthaya - vignette 4Nous avons profité de notre premier jour de visite pour passer au musée d’histoire d’Ayutthaya, puis nous sommes allés voir un Grand Bouddha couché. Après une pause déj’ dans une institution de soupe de nouilles, nous avons repris nos vélos pour un grand parcours à la découverte des temples : des édifices en ruine, d’autres restaurés.

On a bien aimé le temple plus récent avec un grand Bouddha doré à l’intérieur, dans lequel la fête de Songkran battait son plein. Au micro, un animateur affublé d’une perruque frisée rose flAyutthaya - vignette 5uo et de lunettes géantes haranguait la foule pendant que des fidèles venaient religieusement verser un peu d’eau sur les statures de Bouddha. Un mélange des genres dont les Thaïlandais ont le secret !

On a terminé notre visite par le site le plus photographié de la ville : un temple en ruines avec une tête de Bouddha emprisonnée dans les racines d’un arbAyutthaya - vignette 6re. Nul ne sait exactement comment cette tête s’est retrouvé enchevêtrée de la sorte. Mais tout le monde vient prendre la pose à côté de ce phénomène inhabituel :-)

Le lendemain, en fin de journée, c’est en bateau que nous avons poursuivi notre découverte d’Ayutthaya. Nous avons fait escale dans 3 temples. Sur la rivière, aux abord de l’un des sites, Ayutthaya - vignette 7un nombre impressionnant de gros poissons affamés venaient dévorer le pain jeté à l’eau par les visiteurs. La belle lumière de début de soirée ainsi que la chaleur plus supportable ont rendu la balade sur la rivière bien agréable.

On est resté une journée de plus que prévu à Ayutthaya car nous avons découvert qu’un Bouddha de 92m de haut (le plus grand de Thaïlande) avait été récemment construit à 40km environ de là, au milieu d’un parcAyutthaya - vignette 8 nommé « le parc de l’enfer ». Voilà qui avait attisé notre curiosité. On a donc négocié un taxi pour nous rendre sur ce lieu totalement méconnu des touristes étrangers (répertorié dans aucun guide touristique), mais adorés des Thaïlandais. On était donc les seuls Occidentaux mêlés aux nombreuses familles thaïlandaises, en sortie dominicale.

Le Bouddha doré géant Ayutthaya - vignette 9était… GEANT! Hippolyte était même plus petit qu’un de ses ongles. C’était très impressionnant de se retrouver juste au-dessous. Les Thaïlandais étaient nombreux à attendre leur tour pour aller au sommet de l’estrade située sous la main droite du Bouddha pour déposer des fleurs et verser de l’eau sur les ongles.

Conçu pour donner un avant-goût de ce qui se passera en enfer pour les gens de petite vertu, le « parc de l’enfer » présentait des scènes d’une rare cruauté. On avait vu une statue du même acabit à Siem Reap au CambodgAyutthaya - vignette 10e, mais on était loin de s’imaginer qu’un parc tout entier sur le sujet pouvait exister. Une centaine de mises en scènes, toutes plus horribles et plus « kitsch » les unes que les autres ! Bon, ben, ça doit dissuader la plupart de pécher. Mais nous, ça nous a bien fait rire ;-) C’était un lieu vraiment dingue. Il aurait était tellement dommage de le manquer !

 

LOPBURI

Après notre séjour à Ayutthaya, nous avons pris le train vers le nord, en direction de la petite ville de Lopburi, envahie par les singes. A la gare, pas d’autres Occidentaux. Les annonces en thaï ne nous laissaient que peu de chance pour se placer sur le bLopburi - vignette 1on quai. On a montré nos billets au chef de gare qui nous a fait comprendre qu’il ne savait pas trop sur quelle voie le train arriverait mais qu’il ne fallait pas s’inquiéter, car au pire, on pourrait toujours traverser les voies pour sauter à bord. On a donc patienté (les trains sont rarement à l’heure en Thaïlande) en regardant avec amusement le salon de coiffure pour hommes improvisé sur le quai principal.

Puis il y a eu une annonce en thaï et des gens se sont pressés vers… 2 quais différents ! On a dLopburi - vignette 2û faire un choix. Mais comme on a manqué notre coup, on s’est retrouvé à devoir traverser les voies avec nos gros sacs et grimper dans notre train par la porte du côté opposé au quai !

Dès notre arrivée à Lopburi, nous avons ressenti l’ambiance assez inhospitalière de cette ville sans pareille. Beaucoup de bâtiments vétustes, délabrés et inhabités. Plusieurs commerces feLopburi - vignette 3rmés. De grandes grilles aux fenêtres et sur les portes de tous les bâtiments. Des rues assez sales. Des commerçants sur le pas de leur porte, armés de lance-pierres, de balais ou de martinets. Et dans les rues du centre ville, des singes. Partout. Qui avaient clairement pris le pouvoir. Une ambiance de film post-apocalyptique régnait à Lopburi. C’était assez incroyable.

Lopburi - vignette 4Nous sommes restés une nuit dans un hôtel du centre ville qui ressemblait plus à une prison qu’à autre chose. Avec bien sûr des grilles à toutes les fenêtres pour éviter que les singes ne pénètrent dans le bâtiment. Ceci ne les empêchait pas de nous épier, accrochés au grillage. On avait un peu le sentiment d’être sur la Planète des Singes.

Nous sommes partis nous balader dans les rues du centre ville. Les singes étaient vraiment partout. Ils avaient clairement investi les lieux. Ils couraient sur les lignes électriques, fouillaLopburi - vignette 5ient dans les poubelles, chapardaient sur les étales des commerces et aux tables des restaurants. D’autres, tranquillement installés sur les toits des immeubles s’épouillaient tranquillement. Pas doute, ce sont bien eux les maîtres des lieux !

On a ensuite visité un petit temple investi par les singes, qui se fichaient bien des pancartes à l’entrée indiquant qu’il est formellement interdit de monter sur les statues de Bouddha ;-) L’intérieur de l’édifice était bloqué par des grilles cadenassées afin que les visitLopburi - vignette 6eurs puissent découvrir le lieu sans être trop importunés par les petits sacripants. Nous nous sommes engouffrés rapidement dans le temple, et les singes les plus jeunes, très curieux, se sont alors plaqués contre les grillages en criant pour attirer notre attention. Une fois de plus, c’est bien nous qui étions enfermés et eux qui étaient dehors. Mais ils n’ont pas osé nous jeter de cacahuètes :-)

Le soir, une ambiance très particulière régnait sur la ville. Des « mecs paumés » erraient dans les rues en titubant. Dans la pénombre, on devinait les silhouettes des gros rats fouinant dans les poubelles. Des blattes énormes couraient sur les trottoLopburi - vignette 7irs entre nos pieds. Et nous avons manqué d’écraser un grand scorpion noir sorti de nulle part qui se baladait dans le caniveau. Une ambiance bien particulière à Lopburi, on vous le promet ! C’était plutôt marrant !

 

« LA BOUCLE DE MAE HONG SON »

Nous avons dit au revoir aux petits singes de Lopburi et sommes partis vers la gare pour monter dans notre train de nuit en direction de Chiang Mai, une grande ville située tout au nord de la Thaïlande. Mais voilà, arrivés à la gare, pas moyen de remettre la main sur nos tickets de train :-( Impossible d’accéder au quai sans nos billets… Même après une heure de discussion, le guichetier ne voulait rien savoir et nous demandait d’acheter de nouveaux tickets à un prix très élevé. Il aurait pourtant pu voir notre nom dans les réservations car nous avions donné nos passeports lors de l’achat des billets… On était dans l’impasse… Et puis le train est arrivé et on s’est faufilé vers le quai. Un contrôleur nous demandait nos titres de transport quand une famille nous a sauvés en lui demandant un renseignement. On en a profité pour filer en douce, « en toute dBoucle Mae Hong Son - vignette 1iscrétion » comme dirait Hippolyte, et on sauté dans le train. L’agent à bord du train avait heureusement le listing des passagers et nous avons pu regagner tranquillement nos 2 grandes couchettes sans frais supplémentaires ;-)

A notre arrivée à Chiang Mai de bon matin, après 12h de trajet, nous avons rejoint directement l’aéroport où nous attendait notre petite voiture louée pour 6 jours. A nous la « boucle de Mae Hong Son », très prisée des motards pour ses petites routes sinueuses de montagne et ses jolis paysages de campagne !

Après 4h d’un voyage éprouvant pour les petits estomacs fragiles (pas moins de 1800 virages sur cette portion de route parait-il !), nous sommes arrivés à Mae Lana, notre première étape. Mae Lana, c’est une peBoucle Mae Hong Son - vignette 2tite bourgade de montagne, située dans un cadre on ne peut plus rural, au milieu des champs et des rizières. Un seul hébergement dans ce hameau. Nous avons donc logé, pour notre plus grand plaisir, chez Ampha, une dame bourrue mais rigolote qui tient l’épicerie de Mae Lana et propose quelques chambres au confort minimaliste. Pas de salle de bains mais un grand bac avec un bol en extérieur pour se laver à l’eau froide. On a passé un excellent moment chez Ampha : une grande maison en bois sur pilotis, une Boucle Mae Hong Son - vignette 3terrasse en bambou très agréable avec coussins et hamacs, une cuisine délicieuse… Et en plus, il y avait un peu d’air, ce qui rendait la chaleur bien plus supportable. On a donc décidé à l’unanimité d’y rester une nuit de plus que prévu ;-)

A la saison des pluies, Mae Lana est une région très verte et des rizières bordent la maison d’Ampha. Mais à la saison sèche, les champs sont brûlées pBoucle Mae Hong Son - vignette 4ar le soleil et par les agriculteurs qui pratiquent encore la technique du brûlis pour éliminer les mauvaises herbes et fertiliser leurs terres. Un tout autre décor s’est donc offert à nous. Une brume assez épaisse enveloppait le paysage grillé par la chaleur du mois d’avril et une forte odeur de fumée flottait dans l’air des montagnes.

Cela faisait bien longtemBoucle Mae Hong Son - vignette 5ps que nous n’avions plus eu l’opportunité de marcher un peu, et avouons-le, cela nous manquait énormément. Alors, quand Ampha nous a parlé d’une petite rando de 2h30 dans les collines alentours, nous avons sauté dans nos chaussures. Il faisait très chaud, mais la balade était tout de même agréable. Nous avons traversé des rizières à sec, dans lesquels quelques buffles erraient à la recherche d’un peu d’herbe. Nous avons grimpé au sommet d’une colline pour voir d’en haut ce paysage aride, attendant impatiemment le Boucle Mae Hong Son - vignette 6début de la saison des pluies. Puis nous sommes rentrés en passant par un petit hameau typique de la région. Cela nous a fait un bien fou de pouvoir marcher à nouveau en pleine nature!

Après nos 2 jours chez Ampha, nous avons repris la voiture pour quelques heures, direction Mae Hong Son, une petite ville située Boucle Mae Hong Son - vignette 7tout près de la frontière avec la Birmanie. Un coin beaucoup plus verdoyant, même en cette saison. Nous avons passé 2 nuits dans cette ville, connue pour son temple qui se reflète dans un petit lac.

Nous avons découvert non loin de là un joli village habité par une ethnie minoritaire chinoise. Le thé, fraîchement cueilli, séchait au soleil sur de grands draps. Et dans les échoppes, une dégustation était proposée pour en faBoucle Mae Hong Son - Vignette 8ire découvrir les différents arômes. En tant qu’amateurs de thé, nous ne nous sommes pas faits prier. Même les garçons ont testé :-)

Sur la route, nous avons traversé beaucoup de cultures de choux. Et croyez-nous, ça sentait fort ! Pas le meilleur endroit pour pique-niquer. Nous avons préféré un petit coin tranquille au bord d’un lac, dans une cabane en bambou. Un endroit parfaiBoucle Mae Hong Son - vignette 9t, au milieu des pins, pour observer les grands cygnes noirs qui barbotaient. Et le soir, nous avons assisté à un très beau coucher de soleil sur les montagnes, depuis un temple situé sur les hauteurs de Mae Hong Son.

De Mae Hong Son, nous garderons également le souvenir de cette énooooorme araignée qui s’était invitée à bord de notre voiture. Alors qu’il ouvrait sa portière, Arsène s’est mis à hurler : « Y a une araignée sur mon siège!!!! ». Des 2, on ne sait pas lequel était le plus apeuré ;-) La bestiole, une sorte de mygale, de la taille d’une paume de main, a filé avec vélocité vers l’avant de la voiture pour se réfugier dans l’habitacle. Gloups. Impossible de rouler avec cette passagère clandestine pouvant bondir de sa cachette à tout moment. Charles a bataillé longuement et a finalement usé d’un vilain pschitt anti-bêbêtes pour déloger la malheureuse :-( Nul ne saura depuis quand cette dame aux pattes poilues voyageait incognito avec nous. Car rappelons-le, elle était déjà DANS la voiture quand nous l’avons découverte…

Boucle Mae Hong Son - vignette 10Depuis Mae Hong Son, nous avons pris la direction de Mae Chaem, tout près du parc national Doi Ithanon, parfait pour se balader. Nous avons commencé par une courte rando d’1h30 dans la montagne, accompagnés par un guide Hmong (c’était obligatoire) qui ne parlait pas du tout anglais, mais qui nous montrait de temps à autre quelques plantes. Nous avons traversé une belle portion de forêt très dense, puis nous avons rejoint un sentier à flanc de montagne, ouvrant sur un paysage très aride. La brume générée par la forte chaleur dans la vallée et les trop nombBoucle Mae Hong Son - vignette 11reux feux (souvent incontrôlés) allumés par les agriculteurs, masquait un peu la vue sur région, mais l’air était frais (18°C au sommet, alors que le thermomètre atteignait les 40 degrés en plaine!) et nous avons beaucoup apprécié notre balade.

Nous avons ensuite visité 2 temples, des « stupas »,  construits par l’Armée de l’Air à l’occasion des 60 ans du roi et de la reine, avant de repartir pour une autre petite marche dans la forêt, en suivant un chemin tracé sur des caillebotis. La température était parfaite, la végétation aBoucle Mae Hong Son - vignette 12gréable, on était si bien ! Après une petite photo au point le plus élevé de Thaïlande (situé très précisément à 2565,3341 m d’altitude!), nous avons repris la voiture, pour redescendre jusqu’à Mae Chaem.

Et là, dans une forte pente, un cri. « Y a plus de freins !!!!! ». Grosse frayeur. Les freins de notre voiture venaient de lâcher. Heureusement il n’y avait personne devant nous et la petite montée qui arrivait a permis à notre véhicule de perdre un peu de vitesse. Charles à réussi à stopper la voiture en utilisant le fBoucle Mae Hong Son - vignette 13rein à main. On a eu vraiment très peur. Par chance, un policier était sur la route juste derrière nous. Un haut gradé apparemment. Très sympa. Il a appelé du renfort pour déplacer la voiture et nous a conduit à un check-point de police un peu plus loin. Il a passé un coup de fil à l’agence de location et, à notre plus grande surprise, il nous a annoncé que quelqu’un allait nous livrer, sans frais, un autre véhicule dans cet endroit perdu de la montagne. On a donc patienté sagement 2h30 dans le campement des policiers, puis un employé de l’agence de location est effectivement arrivé, en se confondant en excuses, avec une voiture dotée de freins en bon état ! Merci beaucoup Monsieur l’agent :-)

Nous sommes rentrés le lendemain sans encombre à Chiang Mai, très contents de notre séjour dans les montagnes du nord de la Thaïlande, où nous avons pu randonner à nouveau dans la nature en profitant d’un peu d’air frais !

 

CHIANG MAI

Après notre périple dans les montagnes du nord, nous avons rendu notre voiture pour nous poser 5 jours à Chiang MaChiang Mai - vignette 1i, une très grande ville du nord de la Thaïlande. Nous avons trouvé un petit hôtel bien agréable au cœur de la vieille ville, dans une ruelle très calme, avec un super resto de grillade juste en face qui proposait de gros poissons vraiment délicieux.

A peine arrivés, nous avons sauté dans un tuk-tuk, direction le RAM Hospital, super moderne, qu’on avait repéré pour faire retirer le plâtre d’Arsène. Les hôpitaux thaïlandais ont assez bonne réputatiChiang Mai - vignette 2on, et nous avons été très satisfaits de la prise en charge proposée dans celui-ci. Arsène était content de récupérer son bras gauche et de pouvoir sauter dans la petite piscine de l’hôtel dès la fin d’après-midi !

Lors de notre séjour à Chiang Mai, nous avons visité 2 beaux temples situés dans la vieille ville. Dans le Wat Phra Sing, plusieurs édifices Chiang Mai - vignette 3assez modernes, avec bien sûr un grand Bouddha doré à l’intérieur du temple principal. Mais pour nous, la meilleure surprise, ce fut la statue en fibre de verre d’un moine, qui semblait alors plus vrai que nature. On doit avouer qu’on s’est fait prendre. On croyait que c’était un vrai monsieur qui méditait. On n’osait pas trop l’approcher pour lui laisser la quiétude nécessaire à la prière :-)

A l’extérieur, du temple principal, des dorures et encore des dorures : un stupa doré qu’on avait du mal à regarder tellement il brillait, un Bouddha doré couché, des dragons dorés… De quoi nous en mettre plein les yeux !

Chiang Mai - vignette 4Le Wat Luang Chedi nous a semblé plus sobre. Un édifice ancien en partie en ruine et quelques bâtiments plus récents, dont un offrant une grande salle invitant à la méditation, face à…un Bouddha doré. Mais debout cette fois-ci.

Nous avons également fait un tour au grand marché de Chiang Mai, où on trouve de tout. Un peu comme à la Samaritaine. Mais dans une atmosphère suffocante. Car à l’intérieur, sous la tôle, il faisait très très chaud. Nous avons erré dans les centaines d’allées, au milieux des nombreux stands. Nourriture, vêtements, offrandes… Notre trouvaille préférée : les œufs roses ! De ce qu’on a Chiang Mai - vignette 5compris, ce sont des œufs de poules nourries de pâte de crevette que l’on laisse ensuite macérer dans du sel plusieurs semaines. C’est un peu comme les œufs de cent ans paraît-il. Mais on n’a pas osé goûter.

Pour terminer notre tour des plus beaux temples de la région, nous avons pris un pick-up-taxi jusqu’à Doisuthep, à 45 min de route du centre ville, perché sur les hauteurs. D’après la légende, l’emplacement du tChiang Mai - vignette 6emple a été choisi au XIVème siècle car un éléphant blanc portant sur son dos une relique de Bouddha vint mourir exactement à cet endroit.

Ce temple était très différent de ceux que nous avions visités auparavant. En bas du grand escalier qui menait au sommet (un peu plus de 300 marches à gravir), des petites filles HmChiang Mai - vignette 7ong attendaient patiemment les touristes dans leur costume traditionnel pour faire des photos contre une petite pièce. Et tout en haut, le temple était construit autour d’une cour intérieur où étaient disposée une multitude de statues de Bouddha. Des statues toutes différentes les unes des autres, que ce soit au niveau de leur matériau (en pierre ou en métal), leur taille ou leur posture.

C’était superbe. Les arbres en fleurs donnaient une touche printanière à Chiang Mai - vignette 8ce décor tout en dorures. Les clochettes tintaient, doucement bercées par le vent. Nous avons passé un long moment à circuler entre les familles venues pour une cérémonie et les touristes curieux.

Le week-end, nous avonChiang Mai - vignette 9s déambulé dans les allées bondées du marché de nuit installé dans le centre ville. Une bonne occasion pour goûter un peu la « street food » : brochettes, beignets, « fruit shake » (boissons aux fruits mixés). Beaucoup de monde au rendez-vous, touristes et gens du coin. De nombreux stands proposaient vêtements ou souvenirs, et des artistes de rue improvisés (surtout des enfants) présentaient leur numéro. Mais ce qui nous a surtout reteChiang Mai - vignette 10nu notre attention, c’était une dame qui avait mis en scène ses 2 chiens… sur une petite mobylette télécommandée ! Un bon fou rire malgré nous, car c’était vraiment pathétique.

Pour notre dernier jour à Chiang Mai, nous nous sommes offert un superbe cadeau. Nous avons passé une journée avec des éléphants, en pleine nature. En Thaïlande, comme dans la plupart des pays d’Asie du sud-est, des balades à dos d’éléphants sont proposées un peu partout aux touristes. On s’est donc renseigné et on a vite découvert que ces éléphants subissaient de véritables tortures. Ils sont arrachChiang Mai - vignette 11és à leur mère dès le plus jeune âge et sont attachés et battus jusqu’à ce qu’ils craignent l’homme et lui obéissent (on appelle ce rituel « phajaan », ou comment briser un éléphant pour qu’il devienne totalement soumis à l’homme et le laisse, entre autre, monter sur son dos). Les nacelles positionnées sur leur dos sont très lourdes et cela les blesse. Dans la nature, les éléphants vivent en groupe et passent le plus clair de leur temps à manger. Ce n’est pas du tout le sort qui leur est réservé quand ils sont utilisés pour balader les touristes (même sans les lourdes nacelles). Et il en va de même avec les éléphants que l’ont peut voir dans les shows pour touristes, que l’on force à jouer au foot ou à peindre avec la trompe. Si vous voulez plus d’infos, on vous conseille vraiment de cliquer sur ce lien. Vous comprendrez ainsi à quel point le fait de se promener sur le dos des éléphants est une véritable torture pour ces pauvres bêtes. On dit ça maintenant, mais on avoue qu’avant de se renseigner, on avait prévu de faire ce type de promenade à dos d’éléphant avec les enfants. On imaginait tout simplement pas la réalité des choses…

Plusieurs personnes aujourd’hui militent pour faire cesser ces tortures et rachètent des éléphants utilisés par l’industrie du tourisme pour leur offrir, grâce à l’aide de bénévoles et des droits d’entrée des touristes, une nouvelle vie en semi-liberté dans de grands parcs. L’un des ces « rescue centers » situé près de Chiang Mai, « Elephant Nature Park », a suscité notre attention. Nous avons décidé d’aller y passer une journée pour approcher les grands pachydermes. Au programme, bien évidemment pas de balade sur leur dos, mais une journée auprès d’eux, pour apprendre à les connaître.

Nous sommes partis avec une autre famille de Français en vacances (les garçons étaient ravis d’avoir trouvé des copains de leur âge!) et un couple d’Hawaïens, ainsi qu’un guide et 3 éléphants accompagnés de leur « mahChiang Mai - vignette 12out » (dresseur « reconvertis »). Nous avons commencé par sympathiser avec ces grands animaux en leur offrant de la pastèque (séparés par une barrière afin qu’ils s’habituent à notre odeur), puis chaque participant a attrapé son sac de bananes et nous avons débuté notre randonnée dans la forêt.

Nous avons marché quelques heures en compagnie des 3 éléphants. Plusieurs petites pauses « goûter » ont ponctué la balade. Chacun Chiang Mai - vignette 13était libre de distribuer ses bananes à la trompe qu’il souhaitait. C’était vraiment très impressionnant de se retrouver si près de ces énoooooormes animaux. On était pas toujours très rassuré car ces coquins très gourmands tentaient parfois de nous coincer pour grappiller quelques petites bananes supplémentaires ;-) Et même s’ils n’étaient pas du tout agressifs, on doit avouer qu’ils sont très imposants !

Après une pause Chiang Mai - vignette 14déjeuner dans la forêt, nous sommes partis pour la rivière avec nos amis d’un jour. C’était l’heure de la baignade ! C’est à grands coups de seaux d’eau que nous avons lavé les dos boueux des pachydermes. Puis il était déjà l’heure de leur dire au revoir. Une journée pas comme les autres se terminait. Une de ces journées qui restera gravée dans nos mémoires. Un autre moment fort de notre tour du monde.

 

CHIANG RAI

Depuis Chiang Mai, 2h30 de bus à travers la montagne, et nous étions arrivés à Chiang Rai, notre dernière étape du nord de la Thaïlande (nous avons prévu de revenir en Thaïlande pour visiter Bangkok et passer peut-être une semaine sur une île au mois de juin). Nous y sommes restés 2 jours, le temps de découvrir nos derniers temples thaïlandais avant de passer la frontière laotienne. Des temples, on en avait déjà vus pas mal, mais pas des comme ça ! Deux œuvres délirantes communément appelés « La Maison Noire » et « Le temple blanc ». Situées respectivement à 13km au nord et 13km au sud de Chiang Rai, elles sont le fruit de l’imagination de 2 artistes contemporains un peu loufoques.

Pour éviter d’avoirChiang Rai - vignette 1 recours à un « tour organisé chronométré », on a choisi d’aller au Temple Blanc par nos propres moyens, avec un bus local tout vieillot. C’était assez rigolo, car il n’y avait pas d’arrêt spécifique pour le temple. On a dû demander au chauffeur de nous lâcher au bord d’une grande route. Et pour le retour, pas de problème, on s’est posté sur cette même grande route et il nous a suffi de faire un signe au bus quand on l’a vu arriver ;-)

Le TChiang Rai - vignette 2emple Blanc ne ressemblait vraiment à aucun autre ! C’est un édifice aux multiples sculptures très fines, d’un blanc étincelant pour symboliser la pureté du bouddhisme. L’artiste a également incrusté de petits carreaux de miroir un peu partout qui réfléchissent la lumière et confèrent à l’édifice un aspect plus blanc que blanc, tellement lumineux qu’il était même difficile de le regarder sans se brûler les yeux :-)

A l’extérieur, plusieuChiang Rai - vignette 3rs sculptures nous rappelant que le péché, c’est très vilain : visages torturés, bouteilles d’alcool, cigarettes, etc. Et de nombreuses mains sorties du sol ont tenté de nous attraper quand on a franchi le pont pour accéder à l’édifice. Symbole du passage de la vie terrestre au paradis en évitant l’enfer ? A l’intérieur, tout aussi étrange que cela puisse paraître, un Bouddha au pied duquel des moines et des familles venaient se recueillir, comme dans n’importe quel lieu de culte. Mais ce qui était complètement inattendu, c’était les fresques à la touche « Pop Culture » qui décoraient les murs au côté des représentations religieuses. Tout plein de héros de notre époque : les minions, HChiang Rai - vignette 4ello Kitty, Neo de Matrix, Harry Potter, Yoda, les Tortues Ninja, Mickaël Jackson, Spiderman, Dragon Ball Z etc. Il y avait aussi les Twin Towers de New-York percutées par un avion. Un vrai mélange des genres !

A l’extérieur aussi, des représentations plutôt rares dans les Chiang Rai - vignette 5temples classiques : des têtes de mort, des statues aux organes génitaux démesurés, les visages de personnages un peu dérangés accrochés dans un arbre (les enfants étaient tout étonnés de voir Golum, l’horrible Hobbit du Seigneur des Anneaux dans un temple :-) ) Et dans un endroit aussi saugrenu, il ne fallait pas s’attendre à trouver des toilettes comme les autres. Et en effet, une statue bien délicate indiquait le lieu. Ca nous a bien fait rire.

Chiang Rai - vignette 6Le lendemain, on est parti à la découverte de la Maison Noire, toujours avec le bus local vieillot. Sur un grand terrain, plusieurs constructions de pierre, de terre, de bois, dont certaines assez loufoques. On ne peut entrer que dans un seul bâtiment. Les autres s’observent de l’extérieur par les fenêtres. Le noir prédomine très largement, mais certaines maisons sont joliment ornées de portes en bois clair aux sculptures très travaillées. Et à l’intérieuChiang Rai - vignette 7r, un vrai bric-à-brac d’objets en tout genre, souvent un peu morbides. Beaucoup d’ossements, de cornes, de peaux d’animaux. Mais aussi des sculptures aux phallus imposants ;-)

Dans les 2 temples, les artistes s’étaient offert un espace personnel. Dans le Temple Blanc, une grande salle avec plusieurs portraits de Chalermchai Kositpipat ainsi que tous ses diplômes et distinctions. Dans la Maison Noire, un autel avec une statue de Tawan Duchanee, au pied de laquelle des visiteurs avaient déposé des dons, comme dans les tempChiang Rai - vignette 8les bouddhistes traditionnels. On n’a pas bien compris s’ils étaient totalement mégalomanes ou si c’était du second degré… En tout cas les offrandes étaient bien présentes!

 

…Et après 3 semaines au Laos…

 

BANGKOK 2 … LE RETOUR !

Depuis Vientiane, nous avons pris un taxi (ou plutôt, nous sommes montés dans le coffre d’un pick-up) jusqu’à une gare au milieu de nulle part où nous avons dû attendre 2h30 notre train. Impossible de comprendre pourquoi on nous a déposés si tôt (il s’agissait d’un billet « combiné », choix le plus simple pour passer la frontière). Après seulement 10 min de trajet, nous sommes arrivés en Thaïlande. Rapidement débarrassés des formalités dBangkok - vignette 1‘entrée dans le pays, nous avons pu assister, sur le quai, au garde-à-vous du personnel de la gare durant l ‘hymne national. Eh oui, il était 18h, et chaque jour en Thaïlande, à 8h et à 18h, l’hymne national est joué à la radio, à la télé et dans la plupart des lieux publics où les employés se lèvent et tous les citoyens s’arrêtent, pour montrer leur respect envers la nation. Après cette petite pause musicale, nous avons grimpé dans un train de nuit jusqu’à Bangkok, un peu serrés dans nos 2 petites couchettes pour 4 (d’habitude dans les trains thaïlandais les couchettes du bas sont super larges !).

A Bangkok, nous avons séjourné dans une guesthouse très chouette située au centre de la ville, dans une ruelle à l’écart de l’agitation. Le gérant, très rigolo, était fan de foot. Et chaque matin, durant 6 jours, il demandait aux garçons (qui sont « fiers d’être Parisiens » ;-) ) de dire « Olympique de Marseille » ! Un jour, pour lui faire plaisir, Hippolyte a pris sur lui et s’est prêté au jeu. Il s’est alors vu offrir une compote en récompense ! Dans cette ambiance amicale, on a vite pris nos marques et on a facilBangkok - vignette 2ement trouvé ce qui allait devenir notre resto favori, nommé « Hong Kong Noodle », qui fait « les meilleures soupes de nouilles du monde entier » selon les garçons :-)

Pendant notre séjour à Bangkok, nous avions un programme bien chargé : visiter la ville bien sûr, faire des emplettes pour remplacer quelques vêtements trop usés, participer à un cours de cuisine (cadeau souhaité par Hippolyte pour son anniversaire), mais aussi faire nos visas pour l’Indonésie (au-delà de 30 jours, un visa est nécessaire).

Pour les visas, tout semblait très simple : un premier passage à l’ambassade entre 9h et 12h pour déposer son dossier, puis un deuxième passage 48h plus tard pour récupérer son passeport avec le visa. Mais arrivés à l’ambassade après 45 min de taxi dans les embouteillages, on s’est tout bonnement fait refouler par l’agent de sécurité car… on était en short :-( Gloups. On a maintenant le réflexe de mettre un pantalon lorsque nous visitons des temples, mais on ne s’était pas méfié de l’ambassade d’Indonésie… Généralement, ce sont les femmes qui doivent se couvrir, mais pour les hommes, un bermuda sous le genou, ça passe. Ben, pas là. Dommage. Impossible de retourner à l’hôtel pour se chaBangkok - vignette 3nger et revenir dans les temps pour le dépôt du dossier. Charles est donc allé acheter à un petit vendeur de rue un magnifique pantalon orné d’éléphants. Et c’est dans une grande élégance sans précédent qu’il a réussi à finalement passer la porte de l ‘ambassade. Le jour du retrait des visas, nous sommes donc venus tout endimanchés :-)

Pour nos emplettes, ce fut un peu un casse-tête. Bangkok est un véritable temple de la consommation ! Plusieurs quartiers se composent de rues immenses totalement embouteillées, bordées de plusieurs dizaines de centres commerciaux gigantesques. Et ce « trop plein » de choix a tué l’envie.  Déambuler dans les allées du très grand MKB nous a donné le tournis (sur 8 niveaux et 330 mètres de long, il ne compte pas moBangkok - vignette 4ins de 2 500 magasins et stands !!!). Après des heures à arpenter les centaines de boutiques entassées sur les nombreux étages de cet énorme mall, sans avoir pu trouver le moindre maillot de bain à la bonne taille, nous nous sommes rabattus sur un centre un peu chic aux enseignes occidentales. Et là, oh bonheur, un magasin H&M avec tout ce qu’il nous fallait ! C’est bien la première fois (et certainement la dernière) que faire du shopping à H&M pouvait avoir un petit air de luxe :-)

Côté visites, nous avons opté pour le site du Palais Royal et du temple du Bouddha d’émeraude (Wat Phra Kaeo), ainsi que le temple Wat Pho. Notre première visite restera mémorable. Nous sommes restés bouche bée devant la beauté du site (et pourtant, des temples, on en avait vus). Mais notre stupéfaction fut encore plus grande devant les hordes de touristes chinois venus visiter le lieu au pas de course, le parapluie dans une main pour se cacher duBangkok - vignette 5 soleil, la perche à selfie dans l’autre pour s’exhiber sur les réseaux sociaux. Nous, on a pris notre temps car le lieu est vraiment magnifique. De nombreux temples, aux toitures finement sculptées, avec leurs tuiles aux couleurs vives bordées de doré. De grandes colonnes ornées de mosaïques. Et puis une fresque immense, composée de 178 « tableaux » aux mille détails, s’étirant sur 400 mètres tout autour du Wat Phra Kaeo. On a passé un très long moment à admirer les différentes scènes représentant l’Bangkok - vignette 6histoire de Ramayana. Les garçons, qui ont trouvé beaucoup de ressemblance avec les histoires des Lego Chima (!) ont particulièrement apprécié cette partie. On a bien aimé aussi le Palais (qui ne se contemple que de l’extérieur) avec ses petits arbres rigolos taillés en forme de boule et ses gardes aux uniformes immaculés, impassibles, malgré la chaleur.

Pour terminer notre tour des temples de Thaïlande, nous avons fait un saut au Wat Pho. Un immense Bouddha couché (dorBangkok - vignette 7é bien sûr) nous y attendait, dans une position des plus décontractée. Quelques petits temples et jolis stupas tout autour du grand édifice complétaient le site. Des moines rassemblés pour un séminaire, se baladaient tranquillement. Et dans la cour, quelques écureuils peu farouches tentaient leur chance auprès de ceux qui déjeunaient.

Nous avons également fait un chouette tour dans le parc Lumpini, un très grand parc situé au cœur de la ville, au milieu des buildings. Dans les allées et sur les pelouses, quelle Bangkok - vignette 8ne fut pas notre surprise de découvrir d’énoooormes varans se mouvoir avec nonchalance, sous le regard insouciant des promeneurs du dimanche. Et dans le lac au milieu du parc, ils nageaient à l’affût d’un morceau de pain ou d’un petit poisson. Comme c’était la fête des mères, on a souhaité marquer cette journée en se payant un tour de « pédalo canard », un vieux rêve pour certains (ou plutôt certaine :-) ). A bord de nos Bangkok - vignette 9embarcations ultra kitsch, nous avons observé les varans de plus près. Mais eux aussi nous observaient de très près, avec leur petite tête rigolote sortie de l’eau, façon périscope.

Pour mesurer l’ampleur de cette ville tentaculaire qu’est Bangkok, nous avons pris de la hauteur, le temps d’un cocktail au 45ème étage de l’hôtel Mariott. Ambiance lounge bien agréable en fin de journée, et surtout, wahou ! Une Bangkok - vignette 10vue à couper le souffle! Des buildings à l’infini, de grandes routes rectilignes éclairées par les phares minuscules des voitures minuscules, le tout dans une lumière bleutée. Superbe.

Hippolyte, pour son anniversaire, souhaitait participer à un atelier de cuisine. C’est à Bangkok que nous avons trouvé un trucBangkok - vignette 11 sympa, en petit groupe. Nous avons commencé par faire un tour au marché local avec la chef. Dans les allées étroites, au sol détrempé, ça se bousculait un peu. Les marchands pressés, affairés à achalander leurs étales, zigzaguaient entre les ménagères venues se ravitailler, évitant autant que possible les scooters qui avaient réussi à se faufiler par là. Des odeurs exotiques s’échappaient de chaque échoppe, entre noix de coco râpée, curry, basilic, et tant d’autres encore. Notre chef nous a expliqué tout un tas de trucs sur les fruits, les légumes, les herbes et les épices qui font la réputation de l’excellente cuisine thaïe. Et puis, hop, on a sauté dans un tuk-tuk, les ingrédients dans nos paniers, direction l’aBangkok - vignette 12telier pour préparer tout un tas de petits plats : une soupe de crevettes Tom-Yum, un curry de porc, du poulet au basilic et au piment et un dessert pour le moins surprenant, à base de fruit et de farine de tapioca. Après 3h à suivre à la lettre les consignes de notre chef, nous avons dégusté tous ensemble avec beaucoup de plaisir les plats préparés dans la bonne humeur. Un délice !

 

KOH TAO

Pour terminer en beauté notre séjour en Thaïlande, on voulait s’offrir une petite semaine à la plage. La météo peu clémente sur les bords de mer à cette saison a guidé notre choix vers Koh Tao, petite île paradisiaque située dans le sud du Golfe de Thaïlande, bénéficiant d’un climat agréable au mois de juin.

Après 7h de bus, 2h de bateau et 30 min de marche sous un soleil brûlant, nous avons posé nos sacs pour la semaine dans un bungalow super chouette, au bord d’une piscine à débordeKoh Tao - vignette 1ment surplombant la mer. Un cadre idyllique pour notre semaine de farniente. Notre plus belle piscine du voyage. Notre plus belle vue sur la mer du voyage aussi. Et surtout, l’une de nos plus belles semaines du voyage. Tout, vraiment tout, a été parfait.

D’abord parce que Koh Tao, c’est une île vraiment jolie. Des plages de sable blanc avec une mer turquoise et des cocotiers, comme sur Koh Tao - vignette  2les cartes postales. Un peu de monde, mais pas trop. Plusieurs bons spots de snorkeling, avec des coraux magnifiques et des poissons multicolores.

Ensuite, nous avons eu un temps magnifique. Du soleil tous les jours, juste ce qu’il faut de vent pour être rafraîchi, une mer calme à la température idéale.

Mais surtout, ce qui a fait de cette semaine un moment inoubliable, c’est notre rencontre avec « la Tribu Langlo », une famille de Bretons, partie un an autour du monde à vélo. Nous avions déjà croisé la petite troupe en octobre dernier à Huacachina au Pérou. Mais nous avions un bus à prendre pour Arequipa et nous n’avions pas pu papoter bien longtemps. Le lendemain de notKoh Tao - vignette 3re arrivée à Koh Tao, sur le retour de la plage, nous avons reconnu Sébastien, Aurélie, Titouan, Zacharie et Mila ! On s’est arrêté, on a discuté un long moment, puis on s’est donné rendez-vous pour dîner. Et puis, on ne s’est plus quitté ;-)

Cela peut paraître étrange, mais on avait vraiment besoin de vacances. On culpabilisait presque. Car on est « en vacances » depuis 11 mois. Mais c’est Aurélie qui nous a donné la clé, en nous disant : « On n’est pas en vacances, on est en voyage ! Et voyager, c’est fatiguant ! ». Surtout avec des enfants. Alors, on s’est laissé aller.

A Koh Tao, on aKoh Tao - vignette 4 adopté un rythme bien agréable. On se levait sans se presser, on faisait un peu d’école, puis on enfilait nos maillots de bain, on attrapait nos masques et nos tubas, et hop, on retrouvait la Tribu Langlo sur une plage. On barbotait, on papotait, on partait à la découverte des fonds marins, on s’extasiait devant la beauté des coraux et la quantité de poissons rencontrés. Les enfants bâtissaient des châteaux de sable, des circuits pour leurs voitures pendant que les parents, intarissables, échangeaient leurs anecdotes de voyage et leur ressenti sur cette année tellement spéciale. Le soleil commençait à baisser, alors, vite, vite, on rentrait Koh Tao - vignette 5chacun dans son hôtel pour profiter depuis la piscine, du coucher de soleil. On s’émerveillait chaque soir devant le beau spectacle du large disque rouge irradiant la mer avant de disparaître à l’horizon.

Et chaque soir, on se retrouvait pour dîner chez celle que nous avions surnommée Koh Tao - vignette 6Martine, mais qui s’appelait en réalité seulement « Tine ». Dans sa petite gargote de rue, elle nous servait des pad-thaï délicieux et certainement les meilleurs sandwiches au poulet grillé de tout Koh Tao. Ou même de Thaïlande. Ou même du monde ;-) On quittait les copains en se disant à demain.

Ensemble, on en a passéKoh Tao - vignette 7 du bon temps ! Chaque jour sur une plage différente, pour ne pas que la routine s’installe de trop :-) On a découvert Sairee Beach, plus propice au farniente qu’au snorkeling. On a adoré Tanote Bay, de l’autre côté de l’île, que nous avons rejoint à l’arrière d’un pick-up sur une route façon montagnes russes. Un spot de snorkeling magnifique. Et une bonne trotte pour rentrer… à pied cette fois-ci. On est resté stupéfait devant le paysage « carte postale » de Nang Yuan, cette toute petite île accessible uniquement en taxi-boat. Une mer cristalline, des poissons multicolores, un sable blanc très fin. On est aussi resté stupéfait devant les centaines de Koh Tao - vignette 8touristes chinois venus en tour organisé entre 10h et 14h, facilement repérables à leur sur-équipement de snorkeling : masque ultra technique et gilet de sauvetage orange fluo de rigueur ! On a adoré le calme de la petite plage de Sai Nuan, avec ses bungalows tout en bois façon Robinson Crusoé. Et on a beaucoup, vraiment beaucoup aimé Jamson Bay, parce que c’est un chouette spot de snorkeling, parce que la plage est super belle, parce que les enfants étaient si heureux d’avoir pu conKoh Tao - vignette 9struire le plus grand circuit de voiture en sable de leur vie, parce que les pontons en bambou au milieu de l’eau, ça fait de super plongeoirs, parce que monter tous ensemble sur un ponton en bambou au milieu de l’eau, c’est vraiment rigolo.

Bref, vous l’aurez compris, on a réellement adoré notre séjour à Koh Tao. Et si on n’avait pas eu un avion pour Bali le 11 juin, peut-être bien que nous aussi, comme nos copains, on aurait prolongé un peu, dans ce petit paradis ;-)

2 réflexions sur “ Thaïlande ”

    1. Oui ça nous a fait un bien fou! Une très chouette destination Koh Tao. Avec de belles rencontres en prime. Gros bisous!

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