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Ile de Pâques

Pour aller « du bout du monde » jusqu’ « au milieu de nulle part », il nous a fallu pas moins de 2 jours de voyage ! Il faut dire que l’Ile de Pâques est l’île habitée la plus isolée au monde : en plein PDSC07927 en 800 pixelsacifique, à 3700km des côtes chiliennes, à 4000km de la Polynésie Française, avec comme plus proches voisins les habitants de l’île de Pitcairn à plus de 2000km. Depuis Ushuaia, on a d’abord pris un bus 12h durant pour rejoindre la ville de Punta Arenas en Patagonie chilienne : de la route, les 2 postes frontières à franchir, un bras de mer à traverser à l’aide d’un ferry, puis encore de la route. On a passé une petite nuit sur place avant d’enchaîner plus de 10h de DSC08036 (2) en 800 pixelsvol (avec 2 escales) pour atteindre la tant attendue Rapa Nui. Le voyage est finalement vite passé (peut-être parce que l’on commence à avoir l’habitude des grands trajets) et les garçons ont eu le privilège de visiter le cockpit de l’un des avions !

Nous sommes arrivés tard dans la nuit à l’aéroport de Hanga Roa, l’unique ville de l’île de Pâques. Paula et Leo, qui nous louaient une petite « cabaña » au fond de leur jardin, nous attendaient avec un grand sourire et des colliers de fleurs pour nous souhaiter la bienvenue, à la mode polynésienne, histoire de nous mettre dans l’ambiance.

Nous sommes restés 7 jours à Rapa Nui et nous avons appris énormément sur ce lieu dont on ne connaissait franchement pas grand chose ! Pour commencer, précisons que Rapa Nui, c’est le « vrai » nom de l’île de Pâques qui a été baptisée ainsi car le premier explorateur européen a accosté sur cette île… un dimanche de Pâques (eh non, l’Ile de Pâques ne s’appelle pas ainsi parce que les grandes statues sont en chocolat comme le pensait initialement Hippolyte ;-) ).

Durant notre séjour, DSC08055 en 800 pixelsnous avons bien sûr profité de toute cette nature qui s’offrait à nous pour marcher un peu. Dès le premier jour, nous avons fait une belle rando de 8h pour atteindre le sommet de l’un des 3 principaux volcans de l’île puis revenir au village en traversant les grandes prairies d’herbes sèches. Un beau décor, composé de terres vert pâle et d’un océan bleu profond qui s’étendait à perte de vue. Sur notre chemin, quelques vaches et de très nombreuxDSC08073 (2) en 800 pixels chevaux, à l’état sauvage pour la plupart, cherchant désespérément un peu d’herbe fraîche, si rare après la saison des pluies.

Pour mieux comprendre ce lieu mystérieux et chargé d’histoire, nous avons demandé à Leo, notre hôte, vrai Rapa Nui d’origine, de nous faire visiter son île. Nous avons passé la journée avec lui et avons appris tant de choses grâce à cet homme passionné, intarissable sur le sujet, connaissant les moindres recoins de l’île et tous ses petits secrets. Nous avons visité avec lui le village cérémoniel d’Orongo où se tenait chaque année entreDSC08117 en 800 pixels le 18ème et le 19ème siècle la cérémonie de Make-Make, l’homme-oiseau. Un représentant de chaque clan descendait de la falaise, nageait jusqu’au motu (îlot) face au village pour aller chercher le premier œuf de sterne (hirondelle de mer) de la saison. Le vainqueur offrait à son clan le règne pour l’année.

Nous avons éDSC08727 en 800 pixelsgalement visité plusieurs sites où se dressaient des Moais, ces grandes statues dédiées aux ancêtres, sculptées dans la roche volcanique puis érigées sur un ahu (plate-forme), dos à l’océan, pour veiller sur les familles de l’île. Sur Rapa Nui, on trouve environ 800 Moais. Certains ont été restaurés, d’autres sont à terre, parfois brisés. La roche est très fragile et beaucoup de Moais ont été abîmés durant les guerres tribales. C’est par choix, en souvenir de cette période difficile, qu’ils ont été laissés en l’état. Se retrouver là, face à ses grandes stDSC08239 (2) en 800 pixelsatues était très impressionnant. Les sites bien préservés étaient réellement magiques ; une atmosphère singulière se dégageait des lieux.

Léo nous a aussi raconté avec beaucoup d’émotion l’histoire de « l’ami volé », un Moai parti en bateau avec les Anglais, à l’heure où l’île leur appartenait. Le Moai le plus symbolique, le seul sculpté dans du basalte, trône aujourd’hui dans une salle du British Museum. Leo et Paula ont réalAffiche Leoisé l’année dernière un documentaire, dont ils feront prochainement la promotion au Chili puis en Europe, pour sensibiliser sur ce sujet et tenter de faire revenir ce Moai à Rapa Nui. Les garçons se sont pris de passion pour cette histoire et ont déjà élaboré plusieurs stratégies pour que « l’ami volé » réintègre son ahu au plus vite ;-)

Nous avons ensuite fait un tour à la carrière de fabrication des Moais. Ils étaient tous façonnés dans un même lieu, à même la roche. Les Moais étaient d’abord sculptés côté « face ». On les détachait ensuite de la rochDSC08241 en 800 pixelse, puis ils étaient descendus dans un immense trou, et placés debout, pour pouvoir être taillés côté « dos » . C’est une fois terminés qu’ils étaient transportés jusqu’à leur ahu, en utilisant la technique dite « du frigo » qui consistait à les déplacer en position debout par à coup à droite puis à gauche. Compte tenu de leur taille et de leur poids, cette opération délicate pouvait prendre plusieurs mois et la casse en chemin n’était pas rare !

La fabrication des Moais a été stoppée nette au moment des guerres tribales, si bien que de nombreux Moais en cours d’élaboration ont été laissés un peu partoutDSC08281 (2) en 800 pixels dans la carrière : certains sont encore dans la roche, d’autre avaient déjà été déplacés dans de grands trous, aujourd’hui comblés de terre et recouverts d’herbe, si bien qu’il n’y a plus qu’une tête qui dépasse :-)

Et pour terminer notre tour de l’île en beauté, nous avons passé la fin de journée sur la plage de sable blanc de l’île, doDSC08478 (3) en 800 pixelsnt nous ne soupçonnions pas l’existence ! Un lieu magnifique, aux eaux turquoises comme on les imagine en plein Pacifique, quelques cocotiers et, totalement insolite, un ahu avec ses Moais pour parfaire ce décor incroyable.

Le soir du réveillon, nous avons rejoint les Rapa Nui et les  touristes en bord de mer pour assister au spectacle de musique et danse traditionnelles, suivi d’un chouette feu d’artDSC08529 en 800 pixelsifice. Une ambiance polynésienne comme on en rêvait. Les hommes, avec leur guitare inversement proportionnelles à leur imposante carrure. Les danseuses, toutes jolies et souriantes. Tout le monde autour de nous avait sa belle couronne de fleurs sur la tête. C’était vraiment dépaysant d’être là pour fêter le nouvel an ! Un souvenir inoubliable pour nous tous.

DSC08672 (2) en 800 pixelsLe lendemain, pour bien commencer l’année, nous avons assisté à un autre spectacle traditionnel. Arsène est resté bouche bée devant toutes ces petites guitares polynésiennes. Et Charles nous a offert notre premier fou rire familial lorsque, pris de cours, il s’est retrouvé sur la scène avec une danseuse pour un déhanché mémorable de 2 longues minutes ! On en rit encore ;-)

Fidèles à nos habitudes, nous avons chaussé nos godillots dès les premiers jours de janvier pour aller explorer une autre partie de l’île à pied. Une rando sous un soleil de plomb, menant à DSC08802 en 800 pixelsune petite grotte vraiment exceptionnelle. Nous avons eu beaucoup de mal à la trouver tant l’entrée était discrète ! C’est grâce à un couple de touristes espagnols que nous avons finalement réussi. Mais devant l’étroitesse du passage, nos compères ont beaucoup hésité à s’y aventurer. C’est vrai qu’il ne fallait pas être claustrophobe ! Mais nous, nous avions un excellent guide. Un chien nous avait accompagné depuis le début de la balade (eh oui, il y a des chiens guides touristiques sur Rapa Nui qui ne manque décidément pas de surprises!) et s’était engouffré sans crainte le premier. Nous l’avons suivi et avons été ébahis, au bout de quelqDSC08867 en 800 pixelsues mètres, devant la vue magnifique sur le bleu de l’océan qu’offraient les deux belles « fenêtres » intérieures. Un lieu parfait pour faire des photos rigolotes en jouant avec nos silhouettes ;-)

La visite de tous ces sites nous a réellement émerveillés. C’était assez fou de se retrouver là, au milieu du Pacifique, dans cette atmosphère mystérieuse, chargée d’histoire et de symboles. Si bien DSC08974 (2) en 800 pixelsque nous avons loué une voiture le dernier jour pour tenter de voir le soleil se lever sur le site des 15 Moais, pour refaire le tour de l’île et profiter une dernière fois de la magie des lieux.

On est reparti enchanté de ce lieu vraiment incroyable dont on ne connaissait rien, à part les quelques célèbres clichés des grandes statues.

3 réflexions sur “ Ile de Pâques ”

  1. Merci pour avoir mener l’enquête pour nous sur le déplacement de ces imposantes statues ; celle encore enterrées sont explicites …
    En classe, les petits loups vont maintenant bien s’amuser !
    Bises.
    HBV

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