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Pérou

PARACAS ET LES ISLAS BALLESTAS

Comme nous n’avions rien préparé pour notre séjour au Pérou, nous avons passé nos 2 premières journées à planifier notre circuit. Nous sommes restés à Lima, dans le quartier côtier tranquille de Miraflores, mais n’avons pas du tout visité le centre historique (pas trop envie non plus!). Voici le parcours prévu : cap vers le Sud de Lima pour voir la côte désertique (Paracas et Ica), puis direction Arequipa (la ville blanche) et le canyon del Colca dans la montagne, ensuite un petit arrêt sur les îles du Lac Titicaca, puis Cuzco et la vallée sacrée, avec bien entendu une visite au Machu Pichu ! Pas de location de voiture ce coup-ci, on fera tous les trajets en bus (solution économique et confortable au Pérou).

Nous avons ainsi passé 2 jours à Paracas, petite station balnéaire à 3h30 de bus au sud de Lima. La pension dans laquelle nous avons DSC05390 en 800 pixelsséjourné était vraiment miteuse ! Aucune finition : une vieille moquette toute sale et arrachée, une ouverture sans vitre en guise de fenêtre dans la salle de douche, des murs en « carton »… Mais surtout des puces de lit… Le pauvre Hippolyte en a fait les frais (il doit bien en avoir une centaine) :-( Heureusement, les piqûres semblent s’atténuer avec le temps. Nous utiliserons désormais systématiquement nos « sacs à viande » durant notre séjour au Pérou pour éviter autant que possible les petites bêtes des matelas.

On a quand même passé un bon moment. Le petit village est rigolo. C’est tout petit ; laDSC05384 en 800 pixels vie se concentre sur une promenade le long de la plage. Il fait un peu trop froid pour se baigner en septembre car c’est la fin de l’hiver ici. Il y a plein de gros pélicans partout !

Durant notre court séjour, nous avons fait un tour en bateau aux Islas Ballestas. Départ très tôt le matin car le vent se lève et la mer DSC05580 recadrée en 800 pixelsdevient de plus en plus forte au cours de la journée. Ce sont de petites îles situées à une trentaine de km de la côte. Pas possible d’y descendre, on doit rester sur le bateau. Ces « gros cailloux » abritent une belle population de lions de mer ainsi que de nombreux oiseaux (d’après notre guide environ 500 000!) : des pingouins, des cormorans, des pélicans…

Nous avons beaucoup apprécié cette balade. C’était vraiment chouette de voir tous ces lions de mer dans leur habitat naturel. Hippolyte était enchanté de sa matinée (rappelons qu’il aimerait bien être « dresseur d’otaries » quand il sera grand ;-) ) !

DSC05468 en 800 pixelsSur le chemin des îles, nous avons pu voir depuis la mer un géoglyphe tracé dans le sable, nommé « el candelabro ». Il mesure plus de 180m de haut, 70m de large, et présente une profondeur de 50 cm. C’est très impressionnant ! Son origine reste mystérieuse. Il n’a pas pu être daté avec certitude non plus.

Nous avons également fait un petit tour dans la réserve naturelle de Paracas. Endroit totalement désertique et magnifique. La sensation de se retrouver dans ce paysage est très étrange lorsque l’on arrive DSC05675 en 800 pixelsdu Costa Rica ! Ici il ne pleut jamais, la végétation est absente. Des kilomètres et des kilomètres de dunes de sables, à perte de vue.Notre guide nous a fait découvrir une plage de sable… rouge ! Nous n’en avions jamais vue de semblable ! Le décor était incroyable. C’est une pierre volcanique qui donne cette couleur au sable.

Nous avons déjeuné de ceviche (poisson cru mariné) et de chicharronnes (DSC05694 en 800 pixelsbeignets de poisson) dans un petit restaurant situé dans un microscopique port de pêche en plein de désert. On ne s’attendait pas à trouver un peu de vie dans cet endroit !

 

ICA – HUACACHINA

Nous avons pris le bus depuis Paracas, durée 1h30, direction Ica. A notre arrivée, petite galère de logement. Malheureusement ce ne sera sûrement pas la dernière ! La maison d’hôtes dans laquelle nous avions réservé n’avait en réalité aucune chambre pour 4, contrairement à ce qui était indiqué sur le site web de réservation :-( On a dû trouver un autre hôtel… Pas toujours évident quand on ne connaît pas la ville, qu’on est chargé et avec des enfants fatigués. Mais excellente surprise, on a atterri dans un endroit vraiment parfait (et presque 2 fois moins cher!) : super propre, grande chambre et surtout des propriétaires adorables.

La ville d’Ica en soi n’a pas grand intérêt. Nous avions décidé d’y faire une courte escale pour pouvoir se balader dans les dunDSC05927 en 800 pixelses de Huacachina, tout à côté. Ica est une petite ville super bruyante à la circulation totalement anarchique ! Des moto-taxis partout, des bus déglingués, des petites voitures-taxis jaunes roulant à fond… C’était très drôle à regarder !

DSC05740 en 800 pixels Nous avons eu un rythme super cool pendant ces 2 journées. Nous avons passé le plus clair de notre temps à Huacachina, village microscopique, niché au milieu du désert, au bord d’une oasis. Nous avons beaucoup apprécié la beauté du paysage et le calme qui régnait dans ce lieu.

Après la rando-aquatique en bottes en caoutchouc dans le parc de Tortuguero, nous avons voulu tester la « rando dans le sable » ! Nous nous sommes donc lancés dans l’ascension d’uneDSC05828 en 800 pixels immense dune. Bon, c’était pas facile, avouons-le, car marcher dans le sable, sous le soleil, ça reste assez physique :-) Mais quelle vue magnifique depuis le sommet ! On se serait cru sur la planète Tatouine dans Star Wars, ce qui a ravi les garçons !

Pour pouvoir explorer ce lieu un peu plus loin que nous permettaient DSC06096 en 800 pixelsnos petits mollets, on a fait un tour de 2h en buggy dans le désert, avec un super chauffeur, très à l’écoute concernant la vitesse souhaitée (oui, certains d’entre nous n’étaient pas très à leur aise quand le buggy roulait à fond dans les dunes:-) ). C’était vraiment génial. A l’arrière du buggy, notre guide avait chargé des planches de sandboard pour nous permettre de tester cette discipline assez dingue : du surf des sables ! Les plus téméraires peuvent tenter leur chance debout sur la planche, comme aux sports d’hiver. Mais la plupart des gens préfèrent glisser telle l’otarie, à plat DSC06147 en 800 pixelsventre. Notre guide nous a proposé plusieurs arrêts, avec dénivelés progressifs pour maîtriser la glisse. Il nous a tout bien expliqué avant de nous lancer du haut des dunes : tête relevée, coudes sur la planche, jambes écartées et, très important, planter ses pieds dans le sable pour réduire la vitesse. Wouhouhou !!! La dernière descente était très impressionnante, surtout pour les garçons !

Juste avant de quitter Huacachina pour prendre notre bus de nuit direction Aréquipa, nous avons croisé une famille française avec 3 enfants de 6, 9 et 12 ans réalisant un tour du monde, avec découverte des pays… à vélo ! En voilà des courageux !

 

AREQUIPA

Grande première pour nous, comme il y avait 12h de bus entre Ica et Arequipa, nous avons testé le bus de nuit ! Au DSC06281 en 800 pixelsPérou, le bus est le transport le plus utilisé pour se déplacer. Plusieurs catégories sont disponibles pour voyager, allant du bus très économique (bus vieillot, pas de ceinture, etc.) au bus de luxe (avec couchettes, écran télé personnel, etc.). De notre côté, on avait opté pour un bus de catégorie intermédiaire, avec sièges inclinables pour la nuit, télé commune et petit repas servi par une hôtesse de « terre »;-) Retour d’expérience : Hippolyte a dormi 11h, Arsène a fait une bonne nuit (après avoir regardé, malgré nous, le film pas du tout pour enfants qui était projeté pour tout le monde), quant aux parents, ils ont eu du mal à trouver le sommeil… Beaucoup de virages car c’était surtout des routes (péruviennes) de montagne, et l’un des 2 chauffeurs avait une conduite assez…sportive!

DSC06336 en 800 pixelsNous avons passé 4 jours très agréables à Arequipa, 2ème ville la plus peuplée du Pérou, située à 2500m d’altitude. Le centre est très chouette : jolis bâtiments anciens, très animé sans être trop bruyant, et une jolie place (« la Plaza de Armas » comme dans toutes les villes péruviennes!) sur laquelle les gens nourrissent des centaines de pigeons (apparemment cet oiseau est exotique ici ;-) ). On a logé dans une auberge de jeunesse vraiment super, très bien située, en plein centre historique, avec une DSC06350 en 800 pixelsterrasse sur le toit offrant une belle vue sur les 3 volcans (de 6000m!) surplombant la ville. On a bien apprécié ce séjour où l’on a pu adopter un rythme tranquille, entre visites culturelles, petites balades et temps pour faire l’école aux garçons. Nous avons aussi pu goûter un peu à la vie locale, à l’écart des hordes de touristes.

Nous avons visité un musée assez atypique, dédié à une petite fille Inca, baptisée Juanita, dont le corps gelé, quasiment intact, a été retrouvé en haut du volcan Ampato en 1995. Au temps des Incas, il était courant d’avoir recours à des sacrifices d’enfants pour tenter de calmer la colère des dieux «  de la nature »:-( Une expédition d’alpinistes a découvert grand nombre d’objets liés à ce terrible rite, ainsi que le corps de cette fillette de 12 ans, parfaitement conservé dans la glace. Tout est exposé dans le petit musée, avec en point d’orgue, le corps de Juanita dans une vitrine réfrigérée ! Un peu étrange, mais très instructif.

Nous avons égaleDSC06452 en 800 pixelsment visité un magnifique couvent, sorte de petite ville dans la ville. Les couleurs des murs étaient éclatantes, avec en toile de fond, les immenses montagnes et volcans. Les garçons ont été très intéressés par les explications de notre guide et ont posé plein de questions sur la vie très particulière des femmes qui vivaient là.

Et puis Arequipa est une ville dont le centre se prête très bien aux balades à pied. On en a profité pour découvrir de chouettes endroits, sans trop de touristes, comme par exemple le marché local. Plein de couleurs, des mariachis jouant de la musique et faisant danser les gens, des échoppes classées par thématiques (viande, fruits et légumes, médecine douce, etc.). Un eDSC06355 en 800 pixelsndroit vraiment typique. On est resté sans voix devant le stand de « sorcellerie », exposant des fœtus de lamas, que l’on peut acheter pour donner en offrande à la « Pachamama » (la terre mère) afin d’assurer, par exemple, la fertilité de son champ…

DSC06374 en 800 pixelsAu retour d’une balade conduisant à un joli point de vue sur le voclan « El Misti », nous avons entendu de la musique. Curieux, nous avons tenté de trouver les musiciens. Une petite dame en noir est sortie d’une ruelle. Elle nous a demandé de quel pays nous venions et quand elle a su que nous étions Français, elle nous a répondu « Le pays de Lourdes ! » :-) Puis elle nous a invités à nous joindre à la fête, avec spectacle musicaDSC06376 en 800 pixelsl, organisée par une association de la paroisse ! Rien que des Péruviens. Tout le monde nous épiait ! Un monsieur un peu moins timide que les autres nous a convié à sa table. On a bu du pisco (un alcool de maracuja) en écoutant des mariachis. Une fin d’après-midi bien marrante !

Mais dans la série des surprises, voici un truc encore plus rigolo. Au détour d’une petite rue, à l’heure du déjeuner, on est tombé sur un restaurant familial microscopique. A l’entrée le propriétaire un vieux monsieur, nous a dit « Vous avez deux enfants identiques ! Vous pouvez m’en laisser un ? » ;-) On s’est attablé, et il nous a expliqué le menu du jour : 2 énormes plats pour moins de 2 euros par personne. Ca nous a changé des prix pratiqués pour les touristes ! Un écran géant était accroché au mur de ce mini resto sans prétention. Un monsieur zappait d’une chaîne à l’autre, pour s’arrêter sur… le match de foot « PSG – Guingamp », retransmis en direct !!! Ca a fait des heureux ;-)

 

YANQUE ET LE CANYON DEL COLCA

Après notre séjour très reposant à Arequipa, nous voilà partis pour Yanque, petit village situé à 3500m d’altitude dans dans la région du Canyon del Colca, l’un des plus profonds du monde. Nous avons pris un bus « local » (c’est-à-dire vieillot), pour 3h30 de trajet dans la très haute montagne péruvienne, avec un passage à 4900m d’altitude. Des montagnes iDSC06714 en 800 pixelsmmenses aux sommets enneigés, un paysage désertique aux tons jaunes et ocres, des femmes aux cheveux longs et tressés arborant des tenues aux couleurs très vives, des lamas, des vigognes, des alpagas : ça y est, on est dans les Andes !

On redoutait un peu l’altitude pour les enfants… Car 4900m ça fait quand même haut ! On avait donc emporté pour la route des bonbons à sucer (certains à la coca!), de l’eau (il paraît qu’il faut boire beaucoup pour éviter de se sentir mal) et du bon vieux paracétamol. Au final, les garçons ont très bien supporté l’altitude, et c’est Charles qui a été victime d’ « el sorroche » (le mal des montagnes) durant une journée :-( C’était pas très rigolo, mais tout est rentré dans l’ordre rapidement, ouf !

Pour profiter du Canyon del Colca, nous avons logé à Yanque, tout petit village aux routes sans revêtement, aux maisons un peu tristouilles bâties en pierre et en terre, avec une grande place sur laquelle trônDSC07040 en 800 pixelse une immense église blanche. L’auberge était géniale : chambre super confortable, et surtout une table d’hôtes hors du commun ! Ca fait toujours du bien d’avoir un peu de confort après plusieurs jours en auberge de jeunesse avec salle de bains commune ;-)

Nous ne sommes restés que 2 jours à Yanque. Le premier jour, nous sommes partis très tôt le matin dans un mini-bus avec 5 autres touristes pour tenter d’observer les condors. Sortie un peDSC06750 en 800 pixelsu décevante, car si les paysages sont vraiment très beaux dans cette région, on a pas trop apprécié le côté « tour organisé ». Aucune liberté de s’arrêter sur la route là où l’on voudrait : le guide suit un chemin bien balisé, avec stops obligatoires à chaque point de vente de souvenirs :-( A l’arrivée au point de vue des condors, des dizaines de cars et des centaines de touristes… mais pas de condors. On a attendu 1h30, assis sagement sur un parapet surplombant le canyon. Finalement nous avons tout de même eu la chance de voir 2 grands condors planer juste au-dessus de nos têtes ! C’était furtif, mais superbe.

Sur le chemin du retour, nous avons eu droit à nouveau aux arrêts DSC06808 en 800 pixels« attrape touristes ». Dommage car les villages sont jolis et la vallée magnifique. Des cultures en terrasse à perte de vue, des montagnes extrêmement imposantes… Mais tout était un peu gâché par ce tourisme « de masse » : on décharge les bus aux mêmes endroits, des femmes habillées en tenue traditionnelle attendent les touristes pour la photo (payante bien sûr) avec, au bout d’une corde, un lama et parfois même un aigle (qui serait tellement mieux en liberté), il y a des étales à souvenirs partout… Ca manquait vraiment d’authenticité.

Le lendemain, nous avons donc décidé de partir nous balader de notre côté, sans guide ni bus touristique. Et là, ce fut une belleDSC06974 (2) en 800 pixels surprise. On a fait une chouette boucle de 5h à partir du petit village de Yanque. La rando était assez éprouvante avec l’altitude (on est monté jusqu’à 3800m), mais le décor en valait la peine. On a sillonné les champs en terrasses, on a croisé plein de lamas (des blancs, des noirs, des marron, des tout bouclés, des rastas…), on a rencontré des paysans partant travailler avec leurs ânes (impossible de les suivre trop longtemps, ils marchaient bien trop vite pour nous!), on a traversé les ruines DSC06942 en 800 pixelsd’Uyo-Uyo, on a vu des aigles chasser dans la montagne, et on a observé la fumée s’échappant de la cheminée du Sabancaya, un volcan en activité situé à environ 30 km de Yanque. Les garçons se sont pris de passion pour les volcans : ils connaissent les noms et les altitudes de tous ceux ce qui nous entourent ici ! On a passé une belle journée à se balader, ce qui nous a réconcilié avec cette région, et définitivement fâché avec les tours organisés ;-)

De retour en fin de journée, nous avons rencontré à notre auberge une famille française, avec 2 enfants de 5 et 8 ans, partie aussi pour un an autour du monde. Nous avons dîner tous ensemble. Les enfants étaient ravis de retrouver des copains français de leur âge. Et les parents ont passé un bon moment à échanger sur leur nouveau mode de vie !

 

PUNO ET LES ILES DU LAC TITICACA

Après 6h de bus à travers les hauts plateaux andins, nous sommes DSC07043 en 800 pixelsarrivés à Puno, ville située à près de 4000m d’altitude, sur les bords du Lac Titicaca. Nous avons bien apprécié l’ambiance assez festive de cette ville : concerts rock et flûte de pan, musiciens dans les restos, tournoi de volley ball des vendeuses du marché en pleine rue avec filet posé à l’arrache entre 2 poteaux électriques, cours de zumba endiablé sur le port… Les rues de Puno sont très étroites, les trottoirs minuscules et bien sûr la circulation y est totalement anarchique ! Pour compléter notre liste des transports « nDSC07299 en 800 pixelson habituels », nous avons testé : le taxi-vélo (sorte de triporteur avec banquette 2 places à l’avant sur laquelle nous nous sommes entassés à 4 !) et le taxi-moto (banquette 2 places à l’arrière de la moto, mais en se serrant bien, on est rentré à 4!). Bon, faut juste fermer les yeux aux carrefours et prier bien fort, et tout se passe bien ;-)

Pour éviter d’avoir recours aux tours organisés, nous avons pris des DSC07148 en 800 pixelstickets de bateau directement au port pour nous rendre aux îles Uros. Les îles Uros sont des îles flottantes artificielles, intégralement construites en roseaux (il faut environ 1 an pour bâtir une petite île pouvant héberger 5 familles). C’est assez surprenant car on sent les îles bouger lorsque l’on est dessus !

Lieu emblématique du Lac Titicaca, les îles Uros offrent des paysages magnifiques, mais malheureusement, la visite a DSC07211 en 800 pixelsrapidement été gâchée par un manque d’authenticité. A peine descendus du bateau (dans lequel il n’y avait pourtant que des touristes Péruviens), nous avons été pris en charge par le « chef » d’une des petites îles, au discours extrêmement bien rôdé. Il nous a expliqué les techniques de fabrication d’une île, nous a fait goûter du roseau (eh oui, c’est comestible!), puis très vite, il est passé aux différents types d’artisanat et, avec beaucoup d’insistance, nous a invités à acheter tout un tas de souvenirs :-( On était donc un peu déçu d’avoir été pris pour un portefeuille ambulant, même si on s’y était préparé…

Après les îles Uros, nous avons mis le cap sur une autre île du Lac Titicaca, l’île Taquile, que nous avons trouvée bien plus authentique. Après avoir bataillé au port pour acheter des billets de bateau hors DSC07325 en 800 pixels« tour organisé », nous avons embarqué pour 3h de traversée (même s’il n’y avait que 30km à parcourir!). Et là, très belle surprise, car c’était une île magnifique, aux airs très méditerranéens. Une petite île (5km de long et 1,5km de large), très montagneuse, extrêmement paisible car sans voiture ni chien (il faut une dérogation pour en posséder un). L’île est dirigée par la communauté des habitants, qui doivent respecter 3 règles de vie : « Ne mens pas, ne vole pas, ne sois pas paresseux ». Pas de police sur l’île : celui qui commet une erreur est exclu, ainsi que sa famille. Un petit côté Bisounours bien agréable.

La communauté de Taquile gère le tourisme de l’île : les bateaux au départ de Puno sont pilotés par un habitant, qui place ensuite les touristes souhaitant dormir sur place chez une famille de l’île, en respectant un principe de rotation. Nous avons ainsi atterri chez une famille toute discrète tenant une petite auberge restaurant. Le monsieur était si timide qu’il n’a même pas osé regarder l’appareil quand on a fait une photo souvenir avec lui !

Conditions d’hébergement spartiates pour cette nuit chez l’habitant : petite chambre composée de 2 lits avec sommier en paille, sans eau courante ni électricité (pour s’éclairer, une bouteille en verre de FanDSC07459 en 800 pixelsta avec bougie intégrée). Certainement notre hébergement le moins cher de l’année : 4 euros la nuit en chambre double ! Compte tenu du froid (on était quand même à 4000m d’altitude), on a préféré occuper une seule chambre et se serrer à 2 dans chaque lit pour se réchauffer (c’était plus rassurant aussi!) :-) Et comme il n’y avait pas de douche, on a dormi tout habillé… Rustique !

Le temps était magnifique et nous avons fait une belle rando autour de l’île : couleurs superbes, calme absolu (tellement agréable après DSC07499 en 800 pixelsl’agitation des villes péruviennes), rencontres avec quelques mamies en habits traditionnels filant leur laine, hommes aux bonnets colorés (typiques de Taquile), repas de truite grillée et soupe de quinoa, mate de coca contre l’altitude, un petit « Inca Cola » pour se désaltérer, bref une journée vraiment chouette ! Malgré les rudes conditions d’hébergement, un beau souvenir pour nous tous, car pour une nuit, c’était plutôt rigolo ;-)

 

CUSCO

Depuis Puno, nous avons pris un bus pour Cusco. Après 8h de voyage dans les montagnes, nous sommes arrivéDSC07676 en 800 pixelses dans la ville la plus touristique du Pérou ! Cusco, surnommée la capitale Inca, est une très jolie ville entourée de collines. Au cœur de la vallée sacrée, c’est un bon point de départ pour visiter tout un tas de ruines incas, de musées et d’églises. Mais comme c’est très touristique, les sollicitations sont incessantes, surtout autour de la place principale. En l’espace de 5 minutes, on nous a proposé : plein de restaurants, des chapeaux, des massages, des photos avec des lamas, des aquarelles, des bijoux, des tours organisés, et mille autre choses encore ! On a donc baptisé cette ville « no gracias » ;-)

Durant 5 nuits, nous avons logé dans une auberge de jeunesse un brin « cradouille » mais très bien située, en plein centre de Cusco.

DSC07610 en 800 pixelsOn a parcouru la ville à pied et découvert le superbe quartier de San Blas, un peu bobo, perché dans les hauteurs de Cusco (ça nous a rappelé Montmartre, un peu de nostalgie…). On a visité l’impressionnante cathédrale, audio-guide en français à l’appui pour tout bien comprendre (un petit moment culturel, c’est toujours bien ;-) ). On a traîné sur la jolie Place des Armes et admiré les très grands murs Incas des ruelles DSC07572 en 800 pixelsalentour. On a mangé dans une gargouille du marché (1,30 euros le menu!), au milieu des Péruviens (les garçons ont adoré avoir en accompagnement de leur morceau de poulet du riz ET des frites ET des lentilles!). On a visité le grand site de ruines Incas au nom imprononçable de Sacsayhuaman ; une belle balade à pied, en grimpant dans les collines de Cusco.

Et puis comme certains d’entre nous trouvaient que « les veilles pierres, c’est bien, mais quand même c’est un peu ennuyeux », on est allé au Chiquity Club pour se changer les idées et faire du trampoline DSC07832 en 800 pixelset autres jeux rigolos… déguisés en dragons ! On a déniché ce super espace de jeux pour enfants en intérieur, à quelques pas de la place des Armes de Cusco. Les garçons ont adoré ce break bien mérité, après toutes les visites que nous avions enchaînées. Un moment de détente bien apprécié. Dommage, les déguisements n’allaient pas au-delà de la taille 8 ans ;-)

Nous avons également profité d’être dans une grande ville DSC07690 en 800 pixelstouristique pour assister à un spectacle de musique et danse traditionnelles des Andes. Vraiment chouette ! Et très déroutant pour nous, avant le spectacle, au lieu de l’habituel « pensez à éteindre vos portable », on a eu droit aux consignes de sécurité en cas de séisme (la ville de Cusco est située dans une zone à risque) !

DSC07850 en 800 pixelsDepuis Cusco, nous avons également fait une petite escapade vers Pisac, un grand site Inca, situé dans la vallée sacrée à 30km environ. Pour éviter les tours organisés, on avait décidé de prendre le bus public. Une aventure ! Le billet coûte moins d’un euro par personne, la durée du trajet est aléatoire et le bus est complètement pourri. Mais au moins, il ne roule pas vite dans la montagne ! Et c’est authentique : on était les seuls touristes au milieu des Péruviens !

La plupart des touristes montent au site de Pisac en taxi, mais nous avons préféré y accéder à pied, après plusieurs heures de marche, DSC07877 en 800 pixelspour profiter des paysages. Le site est très étendu : il nous a fallu plusieurs heures pour le parcourir. Le décor était superbe, de jolis chemins escarpés desservant plusieurs villages Incas totalement camouflés dans la montagne, et la vue sur la vallée impressionnante. Une belle journée de rando !

DSC08102 en 800 pixelsLe dernier jour à Cusco étant le 4 octobre, nous avons fêté l’anniversaire d’Arsène! Pour cette journée très spéciale, nous sommes allés au Choco Museo pour participer en famille à un atelier de 2h autour du chocolat (le Pérou est un pays producteur de chocolat) : explication sur la fabrication du chocolat, préparation de boissons mayas et incas à base de cacao et réalisation de petits sujets en chocolat que noDSC08150 en 800 pixelsus avons pu rapporter ensuite avec nous. Nous avons déjeuné sur place et Arsène a pu déguster une crêpe au chocolat avec bougie et message personnalisé du chef : « feliz cumple anos ». Il était ravi d’avoir en cadeau la flûte de pan qu’il avait tant attendue !

 

OLLANTAYTAMBO

Après nos 5 nuits à Cusco, nous sommes partis pour 2 nuits à DSC08461 en 800 pixelsOllantaytambo, petit village de la vallée sacrée, sur le chemin du Machu Picchu (notre dernière étape au Pérou). Le village est très mignon : petites maison en pierres et en terre, ruelles pavées, et en décor de fond, en hauteur sur la colline, des ruines Incas bien sûr !

DSC08291 en 800 pixelsNous avons profité de cette étape pour visiter le site Inca d’Ollantaytambo, tout petit mais très chouette, avec des belles cultures en terrasses et de jolies fontaines en pierre, habilement taillées dans la roche. Puis le lendemain, nous avons pris un « collectivo » (mini bus collectif, c’est-à-dire taxi collectif) pour nous rendre sur un site incroyable : les Salineras. Assez improbable mais vrai : des salines en plein milieu des Andes ! C’est une rivière d’eau salée qui alDSC08385 en 800 pixelsimente ces bassins. Après une bonne heure de marche sous un soleil de plomb, nous sommes arrivés sur ce site spectaculaire, en compagnie d’un jeune couple de Français rencontré dans le collectivo, avec lesquel nous avons passé une bonne partie de la journée.

Nous avons traversé le site des Salineras, en équilibre entre les bassins. La réverbération était vraiment très intensDSC08422 en 800 pixelse ! Puis, pour quelques soles, un jeune Péruvien nous a déposés, avec le couple de Français, plusieurs dizaines de km plus loin à Moray, autre site touristique valant le détour : des terrasses, construites à l’époque Inca, sous forme de cercles concentriques pour améliorer le rendement des cultures.

Pour revenir à Ollantaytambo, nous avons convaincu un guide touristique de nous faire monter dans son bus, moyennant quelques soles ;-) C’est finalement assez simple de se déplacer au Pérou en dehors des circuits organisés !

Toutes ces découvertes autour des Incas nous ont mis en jambes pour la dernière étape de notre voyage au Pérou: le Machu Picchu !

 

MACHU PICCHU

Pour terminer notre périple au Pérou en beauté, nous sommes partis à la découverte du Machu Picchu, lieu mythique pour tous les fans de la série « Les mystérieuses cités d’or » ;-) . Nous avons pris un DSC08464 en 800 pixelspetit train bleu depuis Ollantaytambo jusqu’à Aguas Calientes, ville au pied de la « cité perdue » des Incas. Voyage d’environ 1h30 au milieu des montagnes dans ambiance musicale andine, avec défilé des hôtesses dans des tenues en alpaga : ça reste le haut lieu touristique du Pérou, ne l’oublions pas! La nature s’est totalement métamorphosée au fil du voyage : on est passé d’un paysage très aride à une forêt tropicale humide, le Machu Picchu se situant prêt de l’Amazonie. On a retrouvé le décor d’un vert profond et la flore abondante du Costa Rica !

DSC08511 en 800 pixelsPour profiter au maximum de notre journée au Machu Picchu, nous nous sommes levés à 4h45 pour attraper un bus au lever du soleil… comme la plupart des touristes ! C’était fou de voir autant de monde faire la queue à cette heure-là ! La file d’attente pour le bus était vraiment immense, plusieurs centaines de mètres, mais tout était tellement bien rôdé que les rotations incessantes des bus nous ont permis de gagner le site assez rapidement.

Arrivés à 7h à l’entrée, nous avons entamé l’ascension d’un pic rocheux jusqu’à la « Porte du Soleil », pour s’offrir une vue imprenable sur la cité Inca. Après une bonne heureDSC08559 en 800 pixels de marche dans la brume, sans visibilité sur les alentours pour conserver tout le mystère, nous sommes parvenus au fameux « spot ». Il a fallu faire preuve d’un peu de patience pour que la cité ose se dévoiler à nous. Un spectacle magique : la brume s’est évaporée tout doucement laissant apparaître sous nos yeux ébahis le site majestueux du Machu Picchu.

Nous sommes redescendus sous le soleil, pouvant ainsi admirer le paysage magnifique qDSC08567 en 800 pixelsui entoure le site : des pics rocheux d’un vert sombre, coiffés de quelques nuages s’accrochant à leur sommet, et au fond de la vallée, la ville d’Aguas Calientes bordée par la rivière.

Le décor s’y prêtant plutôt très bien, on a fait pas mal de poses photos : le Machu Picchu sous tous les angles, seul, avec nous, avec DSC08700 en 800 pixelscertains d’entre nous, avec les doudous, avec des lamas, avec les garçons en mode Péruviens pour la photo-cliché (plusieurs personnes nous ont demandé l’autorisation de les prendre également en photo, bientôt des stars ;-) ).

Et puis, on a beaucoup marché à travers la cité Inca pour en découvrir les différentes parties. On a ensuite décidé de redescendre à pied jusqu’à Aguas Calientes… 2h de marche supplémentaireDSC08707 en 800 pixelss jusqu’à l’hôtel !Au final, un retour à 17h (soit 10h à se ballader dans la montagne), des milliers de marches parcourues pour cette journée inoubliable, et de bonnes courbatures au mollet le lendemain !

Seule ombre au tableau pour cette visite : les sales micro-mouches de sable. On avait lu dans notre guide « emportez du répulsif, bla bla bla ». On avait donc pris un anti-moustique. Mais apparemment, il n’a pas fonctionné poIMG_3269 en 800 pixelsur tout le monde : on dira que les hommes s’en sortent plutôt bien, alors que la gent féminine s’est littéralement fait dévorer (et franchement quand on a une bonne centaine de piqûres ça gratte beaucoup!). Y a pas de justice :-(

Le retour jusqu’à Lima a été épique, alors qu’on avait eu de la chance côté transport depuis le début de notre séjour au Pérou. Depuis Aguas Calientes, on a repris le train jusqu’à Ollantaytambo (pas de problème), puis un « collectivo » (sorte de van-taxi collectif) jusqu’à Cusco. Dans un virage, un bruit. Le conducteur s’est arrêté sur le bas côté et nous a expliqué qu’on avait dû perdre une pièce ! Son acolyte est parti à pied sur la route à la recherche du machin perdu. Ca a mis pas mal de temps. Puis ils ont essayé de fixer tout ça et on est reparti tant bien que mal, mais à une allure bien moins vive qu’au départ (ça c’était plutôt bien!). On a ensuite passé une nuit dans une auberge de jeunesse complètement pourrie à Cusco : c’était vraiment sale, on a même pas osé utiliser la douche (alors qu’on avait déjà passé 30 jours au Pérou et donc l’habitude de conditions d’hébergement parfois sommaires), le plancher du balcon de notre chambre était constitué de sortes de cagettes de bois fixées à la main, et on a retrouvé un vieux slip sale sous un des lits en cherchant un jouet tombé par terre… Bref, le grand luxe (même si pour 20 euros la nuit à 4, on s’attendait pas à un trois étoiles). Départ ensuite pour l’aéroport de Cusco (nous avions choisi de faire le trajet Cusco-Lima en avion car c’était une vingtaine d’heures en bus). Première bizarrerie : on avait acheté des billets pour le vol de midi, mais on nous a mis sur le vol de 11h quand on s’est présenté, puis la porte indiquée pour l’embarquement n’était pas la même sur notre billet et sur l’écran d’information, mais surtout petit souci à l’arrivée car nos sacs à dos ne nous avaient pas suivi ! A cause d’un « problème de température à Cusco », certaines valises n’avaient pas pu être embarquées. On n’a pas trop compris l’excuse… On nous a proposé de nous les livrer à l’hôtel ou de patienter 3h pour les attendre, solution pour laquelle nous avons opté compte-tenu de la confiance modérée que nous accordions à la compagnie aérienne.

Nous sommes arrivés bien tard dans l’appartement à côté de l’aéroport que nous avions loué pour une nuit afin de pouvoir nous reposer un peu et avoir une certaine intimité après toutes les auberges de jeunesse dotées d’espaces communs dans lesquelles nous avions logé. Et là surprise ! La propriétaire, sans nous prévenir, avait loué la troisième chambre de notre appart à un jeune couple d’Allemands pour rentabiliser son affaire. Trop fatigués, nous n’avons même pas cherché à comprendre (la proprio nous a rendu ensuite plein de services et nous a fait payer un peu moins cher) … Et pour terminer cette journée farfelue, riche en surprises, un monsieur de la compagnie aérienne est venu nous livrer, dans la soirée, deux valises pas du tout à nous. On avait bien fait d’attendre nos sacs directement à l’aéroport :-)

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