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Brésil

 

SALVADOR DE BAHIA

Depuis Lima, nous avons rejoint Salvador de Bahia en avion. Un long voyage, 8h de vol avec une escale à Sao Paulo. Le voyage a semblé d’autant plus long que 2 d’entre nous avaient malheureusement choisi, dans un resto chinois un peu douteux, de se partager une soupe à base « d’eau des toilettes » (dixit Hippolyte) lors de leur dernier repas péruvien. La chance a souri à Charles et Arsène qui avaient pris un plat de nouilles sautées, mais dommage pour les 2 autres qui repartent de Lima avec une belle intox alimentaire !

Nous sommes restés 5 jours à Salvador : beaucoup de repos les premiers jours pour que les malades récupèrent un peu leurs forces, puis quelques visites et sorties sur la fin. Nous avons logé dans le quartier de Barra au bord des plages, dans une auberge de jeunesse tenue par des « artistes ». Très (trop?) colorée ; une petite ambiance « squat d’artistes » comme dans le quartier des Halles à Paris ou pour la génération du Club Dorothée, une sacrée ressemblance avec la maison de Punky Brewster ;-)

Salavador, en tant que berceau de la culture afroDSC08958 en 800 pixels-brésilienne, offre, surtout dans le centre historique, le « Pelourinho », une ambiance tout à fait singulière que nous avons beaucoup appréciée : maisons colorées, nombreuses églises, concerts de batucadas (groupe de tambours brésiliens) en pleine rue, dames en habits traditionnels bahianais vendant des beignets de tapioca fourrés au crevettes, « chasseurs de mauvais oeil » jetant du riz sur la tête des passants, les aspergeant d’eau et les brossant avec des plantes. Des rubans multicolores « porte-bonheur » flottent un peu partout dans la ville, les gens sont super souriants, il y a de la musique entraînDSC09111 en 800 pixelsante dans les restaurants et les bars, et le son du berimbau (instrument phare de la capoeira) retentit à chaque coin de rue. Changement d’ambiance radical après le Pérou !

Durant notre court séjour, nous avons testé la plage de Barra. Toute petite, rien que des brésiliens ! Des vendeurs ambulants vendent des brochettes, des boissons, des chapeaux, des maillots de bains (si jamais on l’avait oublié ;-)). On est tout blanc (et on n’a pas de string), alors forcément on nous regarde un peu !

On a beaucoup déambulé dans le Pelourinho parce qu’on a bien aimé l’ambiance qui s’en dégageait. Mais on ne s’est pas trop éloigné vers le bas de la ville, pour respecter les consignes deDSC08961 en 800 pixels la police locale, car Salvador n’a pas la réputation d’une ville très sûre, même si nous n’avons jamais ressenti l’insécurité durant notre séjour là-bas, de jour comme de nuit. C’est vrai que depuis la « ville haute », le quartier en contrebas avait une allure post-apocalyptique…

Et bien entendu, cela faisant partie de nos projets d’avant départ, nous avons participé tous les 4 à quelques cours de capoeira. Un premier cours, dispensé par un bon capoeiriste directement à l’auberge, puis 2 autDSC09011 en 800 pixelsres cours dans le Pelourinho chez le Mestre Pelé da Bomba  et la contra-mestre Lené. Super expérience ! Nous avons même eu la chance d’être invités à la « roda » le dernier soir (jeu de capoeira pour les initiés).

Nous avons également profité de notre séjour à Salavador pour visiter le musée de la culture afro-brésilienne et aborder avec les garçons la question de l’esclavage. Et pour terminer notre séjour sur une note plus gaie, on a assisté le dernier soir à une excellente représentation de danse traditionnelle au théâtre de Bahia. Tout le monde a adoré le spectacle, avec un coup de coeur des enfants pour les capoeiristes très athlétiques du tableau final !

 

BOIPEBA

Nous souhaitions passer quelques jours à la plage et avions envisagé d’aller à Morro de Sao Paulo, station balnéaire très prisée des Bahianais, située sur une île à une centaine de kilomètres au sud de Salvador. Mais le gérant de l’auberge de jeunesse nous a conseillé de nous rendre plutôt à Boipeba, une autre île, un peu plus au sud de Morro, bien moins accessible et donc plus tranquille et plus authentique.

N’étant pas pressés par le temps, nous avons entrepris le long voyage. Car Boipeba se mérite ! Bien qu’DSC09194 en 800 pixelsà seulement 120km de Salvador à vol d’oiseau, il nous a fallu la journée (9h porte à porte) pour atteindre notre pousada ! 1h sur un ferry ultra-lent et bondé de monde, 2h de bus, puis un peu de marche pour se rendre de la gare routière à l’embarcadère des « bateaux rapides » vers Boipeba. Malheureusement, on a raté le bateau… On a dû changer nos plans et prendre à nouveau un bus durant 1h30 pour rallier un autre embarcadère : des kilomètres sur une piste de terre rouge à bord d’un véhicule vétuste transportant plein de cartoDSC09219 en 800 pixelsns ! Puis enfin, un petit bateau pour une traversée de 30 minutes. Mais le voyage était bien rigolo, d’autant que nous avons partagé ce moment avec un couple de Parisiens très sympa.

Arrivés à Boipeba, il a encore fallu marcher une bonne demie-heure DSC09279 en 800 pixelssur la plage puis dans la forêt avec nos gros sacs sur le dos car nous avions opté pour une pousada en pleine nature, un peu à l’écart de la plage. Mais notre effort a été largement récompensé par la magie de l’endroit ! La pousada était composée de deux petites maisons en bois, nichées au cœur d’une végétation tropicale, sur les hauteurs de l’île, offrant une belle vue sur la mer. Le cadre était idyllique et l’atmosphère sonore propice au repos : le chDSC09288 en 800 pixelsant des oiseaux, le bruissement des feuilles bercées par le vent, et au loin le murmure de la mer. Encore mieux que les musiques de relaxation de « Nature et découvertes » ;-)

Notre hôte Caroline était adorable! Une jeune Française installée à Boipeba depuis quelques années. Elle a tout construit et gère sa DSC09855 en 800 pixelspousada avec beaucoup d’énergie et de gentillesse : petit déj délicieux et servi sur la terrasse, très bons conseils pour les balades sur l’île, bons plans pour le dîner… Elle nous a même dégoté un cours de capoeira et nous a invité à participé au cours de salsa qu’elle donnait un soir aux enfants du village. Bref, c’était parfait.

DSC09459 en 800 pixelsA Boipeba, la vie s’écoule tranquillement. Pas de voiture ; on se déplace en bateau, en tracteur, en tongs ou à cheval. Pas de stress. Pas de montre. On prend son temps. Un rythme que nous avons vite adopté :-) Tranquilo, todo bem ! Faut pas être pressé et savoir savourer chaque instant. Dans les bars ou les restos, pas de « rush ». On a par exemple atteDSC09293 en 800 pixelsndu une caïpirinha une petite heure. Impensable de ne pas faire une remarque si cela c’était passé dans un bar à Paris. Mais à Boipeba, les pieds dans le sable, face à la mer et au coucher du soleil dans les cocotiers…

Côté nourriture, on a goûté à toutes les sortes de « moquecas », ragoût traditionnel bahianais longuement mijoté, à base de tomates, oignons, bananes plantins et lait de coco. On a testé les moquecas aux crevettes, au poisson, au poulpe et au homard, mais on n’a pas réussi à les départager ;-)

DSC09495 en 800 pixelsSur les conseils de Caroline, nous sommes partis une journée pour découvrir l’île à bord d’un petit bateau. Loin du tourisme de masse ; seulement 3 autres touristes nous accompagnaient. Des Brésiliens très sympas. Plusieurs plages de carte postale, inaccessibles à pied. Quelques jolis récifs coralliens au large pour admirer les poissons. Une grande première pour les garçons qui ont goûté aux joies du snorkelling (et qui attendent désormais avec impatience la prochaine fois!). Un bateau-bar servait des caïpirinhas en pleine mer. Bon, à 10h du matin, nous, on a DSC09748 en 800 pixelspréféré prendre un jus de fruits ;-) Et là encore, pas de stress. Le conducteur du bateau n’avait pas de montre. Il avait aussi son masque et son tuba et venait dans l’eau avec nous. « Quand vous en avez assez, vous remontez dans le bateau et on y va ». Pas vraiment l’esprit du tour organisé que nous avions réalisé au Pérou, où tout était chronométré…

On a donc pris notre temps durant ces 4 jours au « pays le plus cool du monde ». Beaucoup de moments à la plage, à jouer dans l’eau avec les garçons, à regarder les poissons, à fabriquer des arcs et des flèches avec un bout de bois et un morceau de ficelle pour faire comme Robin des bois dans la forêt. On a dessiné des poissons sur la plage qu’on a décorés DSC09404 en 800 pixelsavec des coquillages, des feuilles, des galets. On a regardé la mer, les eaux turquoises, le sable blanc, les cocotiers. Avec parfois  un sentiment de gêne. Se dire qu’on est là. Loin de tout.

 

CHAPADA DIAMENTINA

Après notre parenthèse enchantée à Boipeba, nous avons pris la direction du parc de la Chapada Diamantina pour 3 jours de randonnée. Le trajet a été assez long : nous avons dû repasser par Salvador (1 petite journée de transport) et prendre un bus le lendemain matin durant 7h pour rejoindre le village de Lençois au pied du parc.

Le village de Lençois est très agréable : quelDSC01014 en 800 pixelsques belles demeures coloniales, de petites maisons colorées à flan de colline, des ruelles pavées dans lesquelles les restaurants ont installé leurs tables, des musiciens qui chantonnent le soir venu, peu de voitures…

DSC09961 en 800 pixelsPour notre petit séjour, nous avons logé dans une très belle maison coloniale, agrémentée d’une jolie cour intérieure dans laquelle les garçons ont beaucoup joué avec… une tortue ! Cette maison d’hôtes était très réputée pour soDSC09931 en 800 pixelsn petit déjeuner et nous confirmons qu’il était excellent. Chaque matin, de délicieux petits plats très raffinés se succédaient pour le plus grand bonheur des papilles ! Un vrai festin que nous avons bien apprécié avant les randos ;-)

La ChapaDSC00781 en 800 pixelsda Diamantina est une vraie jungle. A une altitude de 1000m environ, le parc offre une végétation très dense par endroit, des canyons, des grottes, des rivières, des cascades, des « piscines naturelles » aux eaux rougies par le tanin, de très gros rochers, des pentes abruptes… Un beau décor mais un terrain très accidenté, avec des passages parfois un peu « techniques ».

Pour randonner, mieux vaut avoir un bon guide car il n’y a pas de sentier balisé : pour se balader, on suit généralement le lit de la DSC00787 en 800 pixelsrivière (à la saison sèche) ou les rares chemins empruntés autrefois par les mineurs à la recherche de diamants. C’était bien différent de ce qu’on avait vécu dans les grands parc de l’ouest américain où tout était très aménagé!

Deux possibilités s’offraient à nous pour découvrir le parc : un tour organisé à la journée à bord d’un mini-van avec d’autres touristes pour découvrir au pas de course quelques sites accessibles par la route, ou des randos à la journée avec un guide « privé ». Les tours proposés ne nous ont pas tellement séduits… Nous avons donc tenté de trouver un guide. Mission difficile, car la très grande majorité des touristes réservent bien à l’avance et les bons guides « officiels » sont pris d’assaut…

En naviguant sur des forums de voyage, nous avons trouvé les coordonnées d’un jeune guide Français établi à Lençois. Il n’était pas disponible, mais nous a proposé une super solution pour notre séjour : une petite carte « faite maison » et quelques indications pour la balade du premier jour que nous pourrons faire tous seuls, une rando accompagnée par sa femme et son fils pour le deuxième jour, et pour le troisième jour une rando guidée par un couple d’amis à lui, de jeunes Français installés depuis quelques mois à Lençois.

DSC09986 en 800 pixelsNous sommes donc partis seuls à l’aventure le premier jour pour découvrir quelques « piscines naturelles », bien cachées dans la jungle. On a parfois eu du mal à trouver notre chemin, mais on ne s’est pas trop perdu ! Les quelques touristes que nous avons croisés étaient tous accompagnés de leur guide. Ils étaient étonnés de nous voir seuls avec des enfants dans cette nature hostile !

Le deuxième jour, nous avons retrouvé Jucy, la femme du guide Français, et son fils Noam (tous deux BrésilieDSC00147 en 800 pixelsns et ne parlant que quelques mots de français) pour une belle journée de rando. Nous sommes partis tôt le matin, mais la chaleur était déjà bien présente. Nous avons remonté le lit d’une rivière, nous sommes passés par des endroits que seuls les initiés peuvent connaître, avec quelques passages d’escalade sur les gros rochers ou sous les grandes pierres. Heureusement, il y avait plusieurs points de baignade sur notre parcours pour nous rafraîchir et nous reposer un peu. Et pour la petite histoire, au moment où nous nDSC00192 en 800 pixelsous apprêtions à nous asseoir sur un rocher pour nous tremper les pieds dans la première piscine rencontrée, Arsène s’est mis à crier « Attention, il y a 2 araignées sur la paroi ! ». Et comme on est au Brésil, les dites araignées était bien grande et poilue ;-) Ouf, on ne l’a pas eu sur la jambe…

Pour terminer notre balade, nous avons traversé durant une bonne heure une grotte totalement isolée de la lumière du jour ! 4km de DSC00591 en 800 pixelsgros rochers parcourus à la lueur de nos lampes, avec quelques passages techniques, surtout pour les garçons et leurs petites jambes ! Mais notre guide était tranquille, jamais stressée ;-) Nous sommes rentrés à la tombée de la nuit, 10h de rando dans les pattes !

DSC00819 en 800 pixelsLe lendemain, nous avions rendez-vous avec Val et Anna, le couple de Français fraîchement établi à Lençois pour l’une des balades les plus prisées du parc qui mène à une cascade et à des toboggans naturels. Balade un peu moins technique que la veille, mais tout aussi éprouvante à cause de la chaleur. Nous avons remonté les gros rochers bordant la rivière durant plusieurs heures. Après beaucoup d’efforts, nous avons eu le bonheur de plonger dans l’eau fraîche de la cascade ;-) DSC00855 en 800 pixelsLe lieu était magnifique. Idéal pour notre pause pique-nique. Nous sommes ensuite repartis pour plusieurs heures à travers « la jungle », puis, après une bonne heure sur un plateau assez aride, nous avons rejoint en fin de journée un superbe site offrant piscines et toboggans naturels, dans un décor aquatique rouge, typique de la Chapada. Une bonne balade pour ce troisième jour, puisque nous sommes encore rentrés de nuit, après 10h à escalader de gros rochers et à crapahuter dans la nature!

Petite devinette : L’un d’entre nous (surnommé « Pierre Richard » pour sa maladresse légendaire :-) ) s’est approché un peu trop près de l’eau pour voir les têtards et a terminé dans la rivière. N’ayant qu’un T-shirt de rechange dans le sac mais pas de short, il a donc dû rentrer en slip (et même pas le sien puisqu’il était trempé), avec des chaussures faisant floc-floc. Saurez-vous deviner de qui il s’agit ?

 

RIO DE JANEIRO

Après nos belles balades dans la Chapada Diamantina, nous avons repris le bus direction Salvador où nous avons passé une nuit avant de prendre le lendemain un avion pour Rio. A l’aéroport, nous avons fait tout notre possible pour retrouver ce coquin de Barbischnuck (le doudou d’Hippolyte) qui n’avait pas voulu descendre de l’avion le 11 octobre, à notre arrivée à Salvador. Mais pas de trace de la « patate bleue » aux objets trouvés. Il aura sans doute préféré continuer l’aventure de son côté. Heureusement, pas de gros chagrin pour Hippolyte qui s’est montré très compréhensif. Peut-être Barbischnuck a-t-il rencontré dans l’avion une Barbischnuckette brésilienne qui lui a fait tourner la tête…

Pour notre semaine à Rio, nous avions bDSC01781 en 800 pixelseaucoup hésité côté hébergement : quel quartier ? quel type de logement ? Finalement, nous avons opté pour quelque chose d’assez atypique : une chambre à la « Casa 48 », une maison d’hôtes tenue par de jeunes Français, tout en haut d’une favela très tranquille, près du quartier de Santa Teresa. On n’a vraiment pas regretté notre choix. D’abord pour la vue incroyable depuis le salon : le Pain de Sucre, la baie, les petites îles au loin… Ensuite pour la vie très cool daDSC01039 en 800 pixelsns cette maison d’hôtes où nous nous sommes sentis comme chez nous et où nous avons rencontré plein d’amoureux du voyage avec lesquels nous avons passé de chouettes moments.

Cette favela « pacifiée » était très calme. Bien sûr, ce n’est pas le cas de toutes les favelas de Rio. Mais la vie dans ce quartier poDSC01390 en 800 pixelspulaire était très agréable. Aucune insécurité ressentie, même de nuit. Des habitants souriants. Un petit resto sans prétention, classé n°1 de tous les restaurants rencontrés jusqu’alors par Hippolyte pour la qualité des haricots rouges servis ;-) . Et surtout, une vue magnifique, offerte en récompense des innombrables marches gravies depuis le bas de la rue (ça fait les cuisses d’habiter là-bas!).

Si côté hébergement, on a eu beaucoup de chance (ce qui a sauvé notre séjour!), on en dira pas autant pour la météo :-( Pour nous Rio, c’était le ciel bleu, le soleil, la chaleur, la plage, les vues magiques depuis les collines alentour. Mais en ce mois de novembre, Rio ressemblait plutôt à… Brest ! La chaleur moite en plus. On a quand même pu profiter d’DSC01443 en 800 pixelsune très belle journée pour grimper au fort de Lemé et passer un peu de temps sur la plage de Copacabana. Mais le reste du temps, on était plutôt dans le brouillard ! Bon, un brouillard « tropical », certes.

On nous avait dit « si tu vas à Rio, n’oublie pas de monter là-haut ». On a donc suivi ce conseil et on est monté tout en haut. 2 fois.

Une fois, en haut du Pain de Sucre pour admirer la vue sur la baie. Profitant d’un rayon de soleil, vite, vite, nous avoDSC01843 en 800 pixelsns acheté nos tickets de téléphérique. Mais au fil de notre ascension, le ciel s’est couvert, et on avait plutôt l’impression d’être à Val d’Isère ;-) On a patienté 2 bonnes heures en haut, espérant que le gros nuage passerait… mais en vain :-(

DSC01169 en 800 pixelsEt une autre fois, nous avons tenté notre chance en haut du Corcovado. Pour éviter la foule qui monte en minibus ou en train, nous avons pris l’option d’une montée par la forêt : 3h d’escalade sur un sentier extrêmement abrupt (750m de dénivelé!), très glissant et plein de gadoue à cause de la pluie, avec un passage de rocher en s’aidant d’une chaîne ! L’aventure ! DSC01265 en 800 pixelsPersonne ou presque ne monte par la forêt. A notre arrivée au sommet, nous étions en décalage total avec les autres touristes : la plupart étaient très apprêtés pour prendre la pose au bas du Christ Rédempteur. Et nous, nous sommes arrivés de nulle part, plein de boue, sales comme des poux, avec nos grosses chaussures de rando… On nous regardait un peu bizarrement.

Et de là-haut non plus, pas tellement de vue. Du coton encore. Mais la balade vDSC01415 en 800 pixelsalait le détour. D’autant que nous avons croisé lors de notre ascension des « micos », des micro-singes très mignons aux oreilles bien poilues :-) On en n’avait encore jamais vu de semblables !

Comme nous sommes restés 8 jours à Rio, nous avons pu prendre notre temps pour visiter la ville. En plus de nos deux balades pour « monter là-haut », nous avons passé un peu de temps dans le quartier du Centro, centre d’affaires de la ville, à l’architecture complètement hétérogène : de très hauts buildings (pas toujours très beaux) côtoient de petites maisons de stylDSC01536 en 800 pixelse colonial ainsi que des bâtiments de style… indéterminé ! Il y a aussi une sorte de marché où l’on peut trouver toutes sortes de babioles, de grandes avenues à la circulation difficile, beaucoup d’églises et une cathédrale pyramidale !

DSC01579 en 800 pixelsOn a préféré se balader dans le quartier de Santa Teresa, le quartier bohème, aux petites rues pavées et aux célèbres marches d’escalier ornées de céramiques venues du monde entier. Au détour d’une rue, nous sommes tombés sur un petit concert. Des musiciens autour d’une table, sirotant leur apéro tout en jouant de la musique populaire brésilienne. Les gens s’arrêtaient, chantaient en cœur, DSC01755 en 800 pixelsdansaient sur la place. Certains avaient même sorti leur barbecue pour vendre quelques saucisses. Et bien sûr, il y avait un stand de caïpirinha ;-) Un beau moment, bien agréable.

Nous avons également fait un petit tour au très joli jardin botanique, nous avons déambulé dans les allées des marchés, nous avons fait un saut à la plage d’Ipanema. Et puis déjà, il était l’heure de repartir, de quitter cette ville dans laquelle nous sommes restés 8 jours, soit notre plus long séjour depuis notre départ, avec le sentiment étrange d’être à la foDSC01888 en 800 pixelsis très familier des lieux et de n’avoir pas vu grand chose… Sauf peut-être, le Pain de Sucre, par tous les temps et à toutes heures du jour et de la nuit, depuis la terrasse incroyable de la Casa 48 !

 

ILHA GRANDE

Nous avons quitté Rio sous un ciel DSC01916 en 800 pixelsmenaçant, et c’est sous une pluie battante que nous sommes arrivés 5h plus tard en bateau à Ilha Grande…

Situé à 150km au sud de Rio, cette île sans voiture, est un ancien repaire de pirates qui a ensuite abrité un pénitencier jusqu’en 1994, avant d’accueillir les touristes. C’est une île extrêmement sauvage, entourée d’une mer couleur émeraude, couverteDSC02185 (2) en 800 pixels d’une forêt tropicale très dense parcourue par quelques sentiers de randonnée, et bordée de nombreuses plages de sable blanc. Une véritable île d’aventuriers ;-)

Nous avons logé dans une petite maison, située un peu à l’DSC02172 en 800 pixelsécart du village, dans un joli jardin tropical. Depuis la terrasse, nous avons eu la chance d’apercevoir de gros singes noirs sautant de branche en branche dans les arbres ainsi que de tous petits colibris butinant dans les massifs de fleurs.

La météo n’était pas trop de la partie, ce qui a un peu modifié nos plans :-( Les 2 premiers jours, il a plu très fort sans discontinuer (ce qui a provoqué une coupure d’électricité sur toute l’île pendant 18h consécutives!). Les 2 jours suivants, la pluie a cessé mais le ciel était chargé d’une épaisse DSC01932 en 800 pixelscouche de nuages… Pas terrible comme temps pour profiter au maximum des très belles plages. Pas terrible non plus pour faire des randos car les sentiers étaient très glissants suite aux fortes pluies qui s’étaient abattues sur l’île les 7 derniers jours. Et puis quand il a beaucoup plu et qu’il fait ensuite très humide, le linge qui a été mouillé ne sèche pas du tout. A la fin de notre séjour, nos chaussures de rando avaient une odeur… qui faisait fuir le bonheur :-)

Nous avons quand même essayé de profiter de notre petit séjour pour découvrir un peu cette île mystérDSC01937 en 800 pixelsieuse. Dès que la pluie a cessé, nous avons chaussé nos godillots et sommes partis à l’assaut d’un sentier plein de gadoue menant à la superbe plage Lopes Mendes (pour certains Brésiliens, l’une des plus belles plages du monde!).

Après 3 heures de glissade dans la jungle dans une chaleur moite, on est arrivé sur cette plage vraiment magnifique, avec la forêt en arrière-plan. L’eau y était cristalline, le sable tellement blanc que la réverbérationDSC01962 (2) en 800 pixels était incroyablement forte, et il était si fin qu’il crissait sous nos pieds. On a eu du mal à quitter ce lieu tellement on y était bien, d’autant qu’un petit rayon de soleil était venu rehausser les couleurs déjà splendides !

Comme la quasi-totalité des plages ne sont accessibles qu’en bateau, nous avons pris part à un tour le lendemain. On a été un peu déçu de notre journée. Beaucoup trop de bateaux chargés de beaucoup trop de touristes, faisant tous les mêmes stops. On s’est ainsi retrouvé au milieu d’une centaine de gens à observer les poissons dans des lagons superbes, mais surpeuplés :-(

Nous avons tout de même passé un agréable moment car nous avons rencontré, durant ce tour en bateau, un couple de PaDSC02265 en 800 pixelsrisiens très sympas en vacances au Brésil qui avait voyagé quelques années auparavant autour du monde durant plusieurs mois. On a passé l’après-midi ensemble à échanger nos bons plans ;-) Et puis les garçons ont bien apprécié le dernier arrêt sur une plage « de pirates », offrant côté jungle des « piscines naturelles » dans lesquelles ils ont barboté pendant un long moment.

C’est donc un peu frustrés de ne pas avoir pu profiter pleinement des atouts de l’île que nous avons quitté Ilha Grande, les pieds tout mouillés dans nos chaussures de rando qui n’avaient pas réussi à sécher ;-)

 

PARATY

Depuis Ilha Grande, 1h de bateau puis 2h30 de mini bus nous ont permis de rejoindre Paraty, petite ville coloniale située au bord de l’océan. Le centre historique est vraiment très agréabDSC02332 en 800 pixelsle : des ruelles pavées (certaines nettoyées par la mer à marée montantes, du coup, il y a de petits trous de crabes sur le sol entre les vieilles pierres!), de jolies échoppes, de belles maisons blanches aux portes et fenêtres bordées de couleurs vives. Des hommes y circulent encore à cheval et transportent leur marchandises dans des charrettes, ce qui ajoute au charme du lieu.

Nous sDSC02360 en 800 pixelsommes restés 4 jours à Paraty pour découvrir la jolie petite ville et quelques plages alentour. Nous avons logé dans une auberge de jeunesse tenue par un jeune Brésilien vraiment très sympa. Une très bonne ambiance durant ces quelques jours ; pas de stress, todo bem ! C’était un peu comme si on était en vacances chez un ami. Les chambres offraient un confort très sommaire, mais la maison était au cœur d’un jardin tropical immense et surtout, il y avait une piscine de 20 mètres de long, ce qui a permis aux garçons d’améliorer leur technique de natation ;-) Nous avons même eu la visite d’une tribu de micro-singesDSC02755 en 800 pixels aux oreilles poilues, en quête d’un morceau de banane qui échapperait aux enfants. Difficile de s’extraire de ce cadre fort agréable, mais il aurait été dommage de venir jusqu’à Paraty sans voir quelques unes des jolies plages de la région.

Nous avons donc pris un bus en direction de Trindade, situé à 1h de Paraty, au bout d’une route côtière bien sinueuse ! On a marché le long de plusieurs plages, puis, après avoir emprunté un sentier tout plein dDSC02405 en 800 pixelse gadoue (que nous avons terminé pieds nus tellement il était impraticable avec des chaussures à cause des pluies torrentielles des jours précédents!), nous sommes arrivés sur un site exceptionnel. A cet endroit, la mer s’invite à l’orée de la jungle, entre de gros cailloux lisses, créant ainsi des piscines naturelles aux eaux cristallines. Un lieu magnifique, très sauvage. Des bans de poissons tropicaux se faufilaient entre nos jambes ; nul besoin de masque pour les admirer cette fois-ci !DSC02364 en 800 pixels

Nous avons ensuite passé la fin de journée sur la plage principale de Trindade, appréciée des Brésiliens pour ses petites buvettes et ses stands de grillades au barbecue.

Nous avons également fait une petite escapade à Paraty Mirim, une autre plage située à 1h de bus de Paraty, tout au bout d’une longue piste de terre rouge surplombant une rivière, dans un décor de forêt vierge. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le trajet est chaotique ! Hippolyte, fidèle à ses habitudes, à tout de même dormi d’un bout à l’autre ;-)

DSC02442 en 800 pixelsOn a passé une très belle journée sur cette plage, au cœur d’une baie entourée de montagnes, ouvrant à l’horizon une jolie vue sur de petites îles. Les garçons ont adoré cet endroit : une mer calme, peu profonde et très claire, idéale pour se baigner tranquillement et jouer au ballon dans l’eau !

Le lendemain, nous avons repris le bus pour Rio où nous avons passé la nuit avant notre vol pour Foz do Iguaçu, un peu déçus de devoir quitter cette auberge à l’ambiance si sympa… et sa grande piscine…

 

LES CHUTES D’IGUACU… ET D’IGUAZU !

Pour terminer notre périple brésilien, nous avons pris un avion depuis Rio, direction Foz do Iguaçu, pour découvrir les célèbres chutes éponymes. Le site est partagé entre le Brésil et l’Argentine. C’est donc à cet endroit que nous avons passé la frontière pour entamer notre périple argentin.

Même si le site se visite facilement en 2 jours, nous sommes restés 3 nuits à Foz do Iguaçu (côté Brésil) et 3 nuits à Puerto Iguazu (côté Argentine) pour essayer de nous assurer au moins une journée sans pluie, car la météo avait été bien capricieuse les dernières semaines. Et puis, avoir du temps, cela permet aussi de faire quelques visites supplémentaires : nous avons ainsi fait un petit saut au parc des oiseaux, côté brésilien. Nous ne pouvions pas quDSC02829 en 800 pixelsitter le Brésil sans avoir vu en vrai des aras bleus, comme « Blu et Perla », les héros du film d’animation Rio, regardé avec un nouvel œil lors de notre séjour ;-) Une belle après-midi dans ce parc très bien conçu, dans lequel les visiteurs peuvent pénétrer dans les grandes volières pour approcher les aras, les toucans et autres bêtes à plumes d’Amérique du Sud.

Nous avons ensuite commencé notre découverte des chutes côté brésilien, avec un panorama magnifique sur le site. Impossible de voir toutes les cascades d’un même point de vue : il y en a 275, réparties sur plusieurs niveaux, dessinant un grand arc de cercle sur DSC03139 en 800 pixelsun peu plus de 3km ! On ne savait plus où donner de la tête ; c’était assez étourdissant. Le décor était superbe : une forêt très dense, d’un vert sombre, traversée par un très large fleuve aux eaux rapides et rougeâtres, puis d’un coup, tout s’effondre et l’eau tombe de la roche à 90° dans une effervescence incroyable, créant par intermittence de gros nuages de brume.

Le site est très bien aménagé. Un peu à l’américaine, comme le Grand Canyon. Plusieurs petits sentiers permettent d’accéder à différents points de vue sur les chutes, et pour terminer la visite côté DSC03095 en 800 pixelsbrésilien, une passerelle métallique mène au beau milieu de la Garganta del Diablo (« la gorge du diable »), ce qui permet d’entrer dans ce « bouillon assourdissant » et de ressentir la puissance de la plus haute chute du parc (90 mètres).

Le lendemain, nous avons pris le bus direction Puerto Iguazu, en Argentine. Après quelques kilomètres, nous avons dû descendre du bus afin de faire tamponner nos passeports à la sortie du Brésil. On a attendu le bus suivant, qui passait une heure plus tard, pour faire quelques kilomètres supplémentaires, puis descendre à nouveau au poste frontière argentin afin de remplir les formalités d’usage pour l’entrée dans le pays. Le bus, cette fois-ci, était sensé nous attendre, mais il a préféré filé :-( On a donc dû patienter encore sur le bord de la route qu’un autre bus arrive. Au final, bien peu de kilomètres parcourus, mais pas mal d’heures de voyage !

Du côté argentin, noDSC03376 en 800 pixelsus avons trouvé que le spectacle était encore plus beau ! Encore plus de passerelles métalliques menant à encore plus de points de vue, tous plus beaux les uns que les autres. Nous avons eu la chance ce jour-là d’avoir un soleil très généreux, ce qui apportait au décor déjà sublime, une touche de magie supplémentaire : des papillons partout, de toutes les couleurs, des arcs-en-ciel ornant chaque chute d’eau, une lumière exceptionnelle sur les cascades et la jungle en arrière-plan…

On a également fait l’expérience d’approcher uDSC03522 en 800 pixelsne des chutes au plus près. Difficile pour les garçons d’accéder au bout de la passerelle tellement l’eau tombait avec force et fracas à cet endroit ! Nous en sommes ressortis totalement trempés !

Et puis, le parc d’Igaçu ou d’Igazu, c’est aussi le bon endroit pour faire des rencontres. Depuis le Costa Rica, nous ne les avions plus revus… mais dans le parc des chutes, ils sont bien là ! On parle bien sûr des coatis :-) Mais d’une espèce bien différente que celle précédemment rencontrée : les rois des pirates, maîtres de la DSC03122 en 800 pixelsfilouterie, « docteurs es chapardage ». Difficile de déjeuner tranquillement avec eux ! Ils sont partout, à l’affût : une miette tombe et ils arrivent en masse, une canette oubliée sur une table et ils sont déjà là pour boire la dernière goutte, un petit manque de vigilance de la part d’un visiteur attablé et hop, c’est la barquette de frites toute entière qui y passe ;-)

On a aussi vu plein de singes, d’araignées, de vaDSC03660 en 800 pixelsrans. En fin de journée, des toucans majestueux entamaient leur chasse aux insectes, planant d’un arbre à l’autre, de façon très organisée. On a même rencontré une maman coati accompagnée de ses 5 petits. La relève des chapardeurs est donc assurée.

 

7 réflexions sur “ Brésil ”

  1. Je vous préviens maintenant faites gaffes, c’est au Brésil que se trouve l’une des araignée les plus venimeuse au monde si ce n’est ma plus venimeuse et elle aime bien se balader sur le sol la nuit et se cacher dans LES CHAUSSURES! Voilà c’est pas pour vous faire peur mais comme ça vois savez que vois devez vous méfier de L’araignée banane!
    Tous les matins inspection des chaussures!

  2. Si tu vas à Rio, n’oublie pas de monter là haut. Dans un petit village, caché sous les fleurs sauvages sur le versan d’un coteau.
    À part ça, j’ai encore des contacts là bas qui font visiter des sites un peu moins touristiques avec des sessions escalades. Gros bisoux les randonneurs.

    1. Ou on va bien sûr aller à Rio sans oublier de monter là haut! Merci pour ta proposition, on te fera signe si besoin! Gros bisous!

      1. Re coucou les randonneurs. Le meilleur ami de remi a démarré son tour du monde en même temps que vous mais dans l’autre sens. Ils sont deux dans leur camion/camping car baptisé Franz. Ils tiennent également un blog  » chacha et Xavier a round the world ». Si vous le temps de lire leurs articles c’est très beau, ils racontent leurs rencontres avec les autochtones. Bonne continuation.

  3. Coucou les tourdumondistes !
    Je vois que nous ne sommes pas les seuls à avoir eu de petites pannes moteur… Votre escapade brésilienne a l’air de drôlement bien se passer !! Et même les randonnées nous feraient envie dis donc :-) !! Ceci dit, 10 heures de marche avec nos enfants, même pas en rêve…
    Nous sommes arrivés à Moorea… Nous avons une pension tout au sud de l’ile, les pieds dans l’eau… Canon ! on hésite entre baignade ou kayak… Trop, trop dur !
    Des bisous, a bientôt !
    Anne et les Echappés

    1. Hello! Ca doit faire du bien de se retrouver en Polynésie après un long séjour dans les Andes! Pour nous, le Brésil tombait à point après le Pérou ;-) Profitez bien de la plage et des poissons! Bises.

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