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Lié Argentine

Ushuaia

Dernière étape de nDSC06852 en 800 pixelsotre séjour en Argentine : Ushuaia ! On connaissait bien ce nom avant d’y venir, mais ça nous évoquait plus un gel douche ou une émission de télé que la « ciudad del fin del mundo ». On avait hésité à y passer car beaucoup critiquent cette destination et en reviennent déçus. Et puis on s’est dit que ce serait quand même dommage d’être si près (un peu moins de 1000km de notre précédente étape) et de ne pas aller voir la ville la plus australe du monde. A ce propos, notons qu’il y a débat car Puerto Williams au Chili est 5km plus au sud, mais les Argentins disent que ça compte pour du beurre car c’est une base militaire et scientifique et non une vraie ville. Quoi qu’il en soit, nous, on a bien aimé Ushuaia!

Nous avons passé 4 jours dans une auberge de jeunesse sans grand confort, avec une salle de bains commune qui n’invitait pas à la douche quotidienne. Du coup, ça sentait le lion de mer dans le salon. Mais quand on est au bout du monde, on est prêt à accepter certaines choses ;-) Et comme nous a si bien dit un voyageur hollandais rencontré quelques semaines auparavant « Le confort, tu l’as chez toi! ». C’est pas faux.

DSC06907 en 800 pixelsOn avait tous très envie de faire une balade en bateau sur le canal de Beagle pour aller voir les lions de mer (des vrais ;-) ), les cormorans, regarder depuis l’eau les belles montagnes enneigées et s’approcher du phare du bout du monde. Il y avait l’embarras du choix sur le port : petite embarcation, catamaran, voilier, gros bateau de 100 personnes… Nous, on a préféré réserver notre tour sur un petit bateau de 10 personnes. Et nous avons été très très heureux de notre choix ! Le guide et le capitaine étaient super sympas et sont entrés sans difficulté dans notre top des gens les plus cool que nous avons rencontrés.

Nous sommes partis 4DSC07137 en 800 pixelsh en mer avec d’autres touristes espagnols et argentins. Après avoir observé depuis le bateau les lions de mer, les cormorans et bien sûr « le phare des éclaireurs », nous sommes descendus sur une petite île, autrefois habitée par les Yamanas (ils peuplèrent les îles du détroit de Magellan il y a quelques 6 000 ans). Notre guide nous a expliqué que les Yamanas vivaient nus et qu’ils se protégeaient du froid en s’enduisant le corps de graisse de baleine (avis aux amateurs :-) ). Pour se réchauffer, ils veillaient attentivement sur leur feu qu’ils transportaient partout avec eux. DSC07406 en 800 pixelsLorsqu’ils se sont approchés des îles du canal de Beagle, les premiers explorateurs européens, voyant plusieurs colonnes de fumée, ont choisi de baptiser la région « terre de fumée ». Puis, s’apercevant qu’il s’agissait en réalité du feu des Yamanas, ils ont préféré modifier le nom en « terre de feu ». On a bien fait de venir à Ushuaia, on en a appris des choses ;-)

Comme on avait tous été très sages sur l’île pendant les explications de notre guide, petit surprise fort appréciée à notre rDSC07466 en 800 pixelsetour sur le bateau : le capitaine nous avait préparé un chouette apéro. Olives, fromage, saucisson et bière pression pour le réveillon ! Ambiance festive en ce 24 décembre à bord du petit bateau « El Che » !

DSC07380 (2) en 800 pixelsEt pour parfaire cette excursion au bout du monde, le capitaine a proposé aux garçons de prendre la barre sur le chemin du retour. Ils ne se sont pas fait prier, et pour la première fois de leur vie, ont eu la joie de diriger un bateau… sur le canal de Beagle en plus ! Un beau cadeau de Noël dont ils se souviendront certainement longtemps.

Nous avons ensuiteDSC07498 en 800 pixels passé la soirée en toute simplicité à l’auberge de jeunesse. On a un peu raté le coche pour trouver quelques ingrédients et se concocter un plat de fête (tous les commerces ont fermé très tôt), alors, on a cuisiné des empanadas, bien sûr !

DSC07529 en 800 pixelsLe matin de Noël, les garçons ont été ravis de voir que le Père Noël avait bien fait un détour par le bout du monde pour leur apporter de petites figurines faciles à transporter dans leur sac à dos de routards ;-)

Nous sommes ensuite partis pour la journée passer Noël avec les pingouins. Un vieux rêve pour certains d’entre nous (ou plutôt certaine :-) ). Un rêve tout neuf pour d’autres. Après 2h à bord d’un camion 4×4 sur une piste accidentée, nous avons DSC07546 en 800 pixelsembarqué dans un petit zodiac pour l’île des pingouins. Pour ne pas déranger cette colonie de 20 000 individus, seuls 40 touristes par jour sont autorisés à venir leur rendre visite, et par groupe de 20 personnes uniquement.

Ce jour-là, 3 espèces différentes étaient présentes sur l’île. Ils étaient vraiment mignons ces petits pingouins. On aurait pu rester des heures à les regDSC07583 (3) en 800 pixelsarder se déplacer de façon rigolote, à danser, plonger, chanter, à sortir leur tête de leur nid-terrier où ils gardaient au chaud leur progéniture (nous, on a eu bien froid, mais on n’a pas osé s’inviter dans leur terrier :-) ). Un Noël bien différent cette année, qui restera un excellent souvenir pour nous tous.

DSC07880 en 800 pixelsPour notre dernière journée à Ushuaia, on est parti randonner dans le parc de la terre de feu. Une belle balade de 15km sur le sentier côtier, avec de beaux passages en forêts et près des barrages de castors. Au détour du sentier, une jolie crique, et là, surprise ! Le dernier des Yamanas était bien là, en chair et en os… et en slip. Il se baignait dans le canal de Beagle, bravant le froid. Vision totalement décalée. NoDSC07901 en 8000 pixelsus on avait nos coupe-vent, nos bonnets et nos gants et ce touriste était torse nu. Même pas la chair de poule. On est pas tous égaux. Peut-être était-il enduit de graisse de baleine ?

On a également fait une découverte végétale assez surprenante, appelée le « pain de l’indien » (car les Yamanas en mDSC07884 en 800 pixelsangeaient). Il s’agit d’un champignon orange en forme de boule qui parasite les arbres. Pour se défendre, les troncs et les branches gonflent et forment une sorte de boursouflure, afin d’éjecter ce parasite, ce qui donne aux arbres des formes surprenantes. Il y en avait partout sur le chemin !

La fin de la DSC07922 en 800 pixelsbalade était moins sympa car le sentier rejoignait la route RN3 et ses cars de touristes, débarquant par centaines pour s’immortaliser devant le panneau marquant la fin de la plus grande route au monde (la route panaméricaine), puisqu’elle relie l’Alaska à Ushuaia !

Et pour terminer notre séjour et trinquer à la santé des beaux paysages de l’Argentine découverts durant ces 40 jours, nous sommes allés dîner dans un restaurant qui aurait pu être celui de Bob l’Eponge (quelle belle référence !), tant le « crabe géant » était à l’honneur sur la carte.

Un grand trajet nous attend désormais pour rejoindre l’Ile de Pâques, au milieu du Pacifique, et partir à la rencontre des Moais, ces statues immenses qui veillent sur leur île.

Ushuaia (cliquez sur une photo pour agrandir)
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El Chalten et le Fitz Roy

Depuis El CalafaDSC06079 (2) en 800 pixelste, on a pris un bus durant 3h pour se rendre au nord du Parc des Glaciers, à El Chalten, petit village situé au pied du Mont Fitz Roy. Pas un village croisé sur la route. Personne. Juste quelques guanacos (cousins sauvages des lamas) et un très grand condor.

Connue comme étant « le paradis des randonneurs », la région est magnifique, mais la météo, assez instable, peut venir perturber la balade. Quelques jours auparavant, on avait capté quelques bribes de conversation entre deux randonneurs revenant d’El Chaten, un peu déçus par leur séjour. Trop de vent pour pouvoir progresser agréablement dans la montagne et surtout trop de nuages pour apercevoir ne serait-ce qu’un petit bout du Fitz Roy…

Finalement, nous, on a eu de la chance. Le vent a soufflé vraiment très fort durant la nuit, mais la météo, plutôt clémente en journée, nous a permis d’aller nous balader. On a ainsi pu découvrir les joies de la randonnée en Patagonie, que nous qualifierons de la rando en mode « oignon » ou « multi-couches » : il fait chaud, puis très froid, on se couvre, on se découvre, on passe du petit pull à la totale « polaire-coupe vent-gants-bonnet » en quelques minutes :-)

DSC06594 (2) en 800 pixelsNous avons fait une première rando jusqu’à la Laguna Torre. Le sentier était agréable, avec peu de dénivelé, mais 19km tout de même ! On a traversé quelques étendues plantées d’arbres qui semblaient pétrifiés, on s’est frayé un chemin entre de petits buissons. On a traversé une belle forêt. De nombreux arbres couchés au sol et beaucoup de branches brisées indiquaient clairement à quel point le vent pouvait être violent dans cette région.

Et puis on est arrivéDSC06521 en 800 pixels dans un décor totalement minéral. Deux glaciers de part et d’autre d’un petit lac où nageaient de beaux icebergs bleus. Il faisait sacrément froid ! Alors pour se réchauffer, après avoir pique-niqué sous l’œil attentif d’un gros rapace, on a entamé un concours de lancé de cailloux. La règle était très simple (bien que peu banale pour nous) : toucher les icebergs ! Certains ont brillamment réussi, d’autres ont manqué de peu la luxation d’épaule, mais tout le monde s’est bien amusé :-)

DSC06628 (2) en 800 pixelsSur le chemin du retour, nous avons eu la chance de pouvoir admirer un grand pivert à tête rouge picorant le tronc d’un arbre dans les sous-bois. Un nouveau candidat pour notre bestiaire !

Les amoureux de la rando viennent en nombre à El Chalten pour la grande balade la plus célèbre du coin : El sendero del Fitz Roy. Un aller-retour de 21km, avec un beau dénivelé de 1000m environ, permettant d’approcher au plus près le superbe mont depuis la DSC06672 (2) en 800 pixelsLaguna de Los Tres. La dernière portion est assez raide et ne peut s’emprunter si les conditions météo sont mauvaises. Comme le soleil était de la partie le dernier jour, nous avons tenté notre chance.

On est parti tôt le matin. Beaucoup avaient d’ailleurs eu cette idée-là ! On était très nombreux sur certaines portions du sentier et l’ambiance était super conviviale : on discute, on propose de prendre des photos, on s’encourage, on se félicite. C’était marrant.

DSC06765 en 800 pixelsLa rando était vraiment superbe. De nombreux panoramas s’offraient à nous régulièrement : la rivière aux eaux glaciales serpentant au fond de la vallée, les montagnes enneigées au loin. Et puis surtout, la star, le Fitz Roy, se dévoilant un peu plus à chaque détour du sentier. On a marché des heures, hypnotisés par les hauts pics gris-bleus, tellement abrupts que la neige peine à s’y accrocher. C’était étonnant comme le Fitz Roy réussissait à se détacher des autres montagnes qui l’entouraient. On n’arrivait pas à le lâcher des yeux.

Là encore, plusieurs passages en forêts très agréables, puis une DSC06768 (3) en 800 pixelspartie assez ludique où nous avons joué les équilibristes pour franchir la rivière sur de petites planches de bois (on a gardé un œil sur notre « Pierre Richard » car une chute dans l’eau glaciale aurait ici quelque peu entaché la journée ;-) ).

Enfin, pour approcher notre star du jour, nous avons pris notre courage à deux mains et entamé la dernière portion du sentier : une belle montée d’un kilomètre avec 450m de dénivelé. Et comme récompense, uneDSC06828 (2) en 800 pixels jolie vue sur le Fitz Roy, qui semblait alors plus grand et majestueux que jamais, bordé par ses glaciers, avec à ses pieds un petit lac. Un lieu parfait pour notre pique-nique !

Sur le chemin du retour, nous avons longé un plan d’eau duquel a jailli, à notre plus grande surprise, un très gros lièvre au pelage tout mouillé ! Il avait l’air assez pressé, et, tel le lapin blanc d’Alice au Pays des Merveilles, il a pris ses jambes à son cou et a disparu dans un DSC06843 en 800 pixelsbosquet. Le lièvre aquatique de Patagonie, peut-être une nouvelle espèce ? S’il ne nous avait pas pris de court, nous aurions pu l’immortaliser et lui faire une place de choix dans notre bestiaire ;-)

Le soir venu, nous avons bien profité de la piscine chauffée de l’auberge pour détendre un peu nos muscles. Car mine de rien, en 2 jours, nous avons marché 40km dans la montagne !

Allez, zioup, vissons nos bonnets péruviens sur la tête et zippons nos polaires et nos coupe-vent, on file à Ushuaia, la ville la plus australe du monde… ou presque (explication au prochain épisode)!

El Chalten - Fitz Roy (cliquez sur une photo pour agrandir)
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El Calafate et le Perito Moreno

Quand on a acheté notre « pack billets tour du monde », il a fallu donner toutes les dates et destinations des vols plusieurs mois à l’avance. Pas facile. Et ce qui devait arriver, arriva. On a fait une petite boulette en achetant un vol au départ de Buenos Aires pour Rio Gallegos, car nous n’avions pas vu qu’il y avait un aéroport à El Calafate, ville où nous souhaitions nous rendre. Plus de 300km séparent ces deux bourgades de Patagonie :-( Et comme 2ème effet « kiss cool », ce vol, qui déjà ne nous arrangeait pas, partait de Buenos Aires à 23h40 pour arriver à Rio Gallegos à 3h du matin… Et le premier bus pour El Calafate quittait le terminal à 9h…

On a beaucoup hésité : faire changer nos billets (trop cher), prendre un hôtel pour dormir quelques heures (trop court), passer une journée à Rio Gallegos (trop « sans intérêt »)… Finalement, on s’est dit que ce serait une expérience de… dormir dans l’aéroport en attendant le bus !

Ces heures d’attente,IMG_3525 en 800 pixels que l’on redoutait tant, ont défilé relativement vite. Les enfants ont dormi d’un sommeil profond sur les sièges du hall ; les parents ont veillé d’un œil sur les affaires. Ambiance de nuit dans le terminal : 2 autres messieurs patientaient comme nous, s’assoupissant parfois, pendant que l’équipe de nettoyage de l’aéroport s’affairait avant l’arrivée du vol de 9h30 (l’un des 2 vols quotidiens pour Rio Gallegos ;-) ). On a ensuite sauté dans le bus pour El Calafate et profité des 4h de route pour continuer notre nuit !

DSC05423 en 800 pixelsNous avons passé 3 jours à El Calafate, dans une petite maison au bord du Lago Argentino, un lac aux eaux d’un turquoise laiteux, avec en décor de fond de belles montagnes enneigées. Et devant la maison, une étendue plane et marécageuse, quelques herbes et bosquets, de nombreux oiseaux et tant de chevaux galopant en pleine nature ! Depuis la fenêtre du salon, on ne se lassait pas d’admirer ce paysage typique de la Patagonie.

DSC05466 en 800 pixelsNous avons profité du lieu pour faire une belle balade autour du lac pour approcher les chevaux, et, jumelles en main, observer les oies sauvages, les flamants roses et autres petits oiseaux. Calme absolu. Personne à l’horizon. La nature seulement.

DSC05546 en 800 pixelsLe lendemain, journée pluvieuse. Une bonne occasion de se reposer à la maison, de faire un peu l’école, de regarder quelques dessins animés à la télé argentine (Scoubidou et Inspecteur Gadget existent outre-atlantique pour notre plus grand bonheur!) et d’improviser une soirée empanadas !

Et pour finir en beauté ce court séjour, nous avons consacré notre dernière journée à la star du coin, le Perito Moreno. Situé à 80km d’El Calafate, sur l’autre rive du Lago Argentino, cet immense glacier est le plus touristique de la région. Un moment très attendu de notre grand voyage. Et nous n’avons pas été déçus !

DSC05647 (2) en 800 pixelsLe site est superbe et très bien aménagé : 4km de passerelles assez bien intégrées au paysage permettent de découvrir le glacier sous tous les angles. Nous avons passé toute la journée dans le parc, fascinés par ce géant de glace, aux arrêtes couvrant toutes les nuances de bleu, surplombant le lac aux eaux laiteuses.

Le glacier est immense : 30km de long, 5km de large et près de 70m de haut (170 m en comptant la partie immergée). La réverbération était tellement intense qu’il était parfois difficile de distinguer le relief, lorsque les yeux cherchaient au loin l’origine de la rivière de glace.

DSC05939 (2) en 800 pixelsPlus bas, de petits icebergs flottaient un peu partout dans l’eau. Parfois d’un bleu très vif. Et les montagnes enneigées, sur l’autre rive du lac, ajoutaient une jolie touche à la carte postale.

Nous avons arpenté les kilomètres de passerelles, passant même plusieurs fois au même endroit, totalement subjugués par la magie du lieu. Et puis, on s’est assis, face à ce géant, guettant le petit craquement qui annoncerait la rupture d’un pan de glace. Car le glacier avance de 2m par jour et, sous la pression, de grands blocs s’effondrent dans le lac, offrant un spectacle unique.

DSC06006 (2) en 800 pixelsTout le monde attend. On sait que ça va se produire. Mais on ne sait pas où et quand. Alors on est aux aguets. Ca craquelle. On tend l’oreille. On est en haleine. On cherche la fissure du regard. Et puis ça gronde. Ca gronde même très fort. Et dans un tonnerre impressionnant, un pan de glace se détache. On le voit s’effondrer à grand fracas dans le lac. Éclaboussures de plusieurs mètres de haut, puis de grandes vagues viennent se briser sur les parois du glacier. Les touristes se lèvent, crient, applaudissent; pas de doute, on est bien au spectacle :-) Une dernière journée magique. On n’a pas vu le temps passer.

El Calafate et le Perito Moreno (cliquez sur une photo pour agrandir)
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Buenos Aires

Après 2h d’un vol qui ressemblait plus à des montagnes russes qu’à un banal voyage en avion, nous sommes arrivés DSC04968 en 800 pixelsà Buenos Aires pour y passer 4 jours. Le trajet de bus entre l’aéroport et le centre ville nous a fait découvrir de grandes artères qui nous ont rappelé certains coins de Paris, tant par l’architecture que par les chaînes de magasin présentes.

Nous avions loué un petit loft dans le quartier très sympa de San Telmo (bizarrement notre logement le moins cher de tout le voyage en Argentine). Le propriétaire nous y attendait. Un vieux monsieur argentin. Tout bien habillé, assez chic. Et surtout un peu moqueur, notamment concernant notre niveau d’espagnol ! Et puis, comme depuis notre arrivée il y 4 mois en Amérique Latine on doit jeter notre papier toilette dans une petite poubelle et non dans la cuvette, on lui a dit qu’on était bien au courant pour le papier toilette. Air dégoûté du vieux monsieur chic qui ne connaît que la grande ville. « Ben, non, votre papier, vous le jetez dans la cuvette ! (sous-entendu bande de crados) ». Ah, ces gens de la capitale ;-)

Autant le dire tout de suite, on n’a pas fait grand chose à Buenos Aires ! Pour plusieurs raisons. Tout d’abord, on était bien fatigué de notre road trip de 15 jours autour de Salta. Et puis à Buenos Aires, il a fait très très chaud ; trop chaud pour avoir envie d’arpenter toutes les rues de la ville. Il fallait aussi que nous prenions du temps pour préparer notre périple en Nouvelle-Zélande. Mais surtout, nous nous sommes sentis tellement familiers des lieux, que nous n’avions pas l’impression d’être des touristes !

appart buenos aires en 800 pixelsLe petit loft ressemblait à notre appartement de Paris, avec ses poutres métalliques et sa chambre en mezzanine. Le quartier de San Telmo nous faisait penser au quartier Lepic-Abbesses avec ses rues pavées et tous ses petits commerces de bouche. Alors, on s’est offert une petite pause de quelques jours ; une parenthèse après 5 mois sur la route, ça fait du bien. On a quand même fait quelques petites sorties, mais sans DSC05360 en 800 pixelsforcément prendre beaucoup de photos. On s’est baladé dans le quartier vraiment très chouette de San Telmo, très animé surtout le dimanche lors du marché aux puces. On a fait un tour sur les quais de Puerto Madero. On est passé par la plaza de la Republica, l’obélisque et quelques grandes artères pour dénicher la librairie franco-argentine (Arsène n’avait plus rien à lire :-( ).

Et pour faire plaisir aux garçons, nous sommes allés au « Museo de los niños » (le musée des enfants), situé dans un immense centre commercial. Rien à voir avec un musée, c’est un espace gigantesque de jeux ! Sur 3 étages, les enfants pouvaient faire « comme les DSC05142 en 800 pixelsgrands » en jouant au dentiste, à la caissière de supermarché, au pompiste, à l’équipier dans un fast-food, au pédiatre, au marin… Les garçons étaient ravis. Ils ne savaient plus où donner de la tête ! Le concept du « musée » pose toutefois question pour les plus grands, tous les stands de jeux étant financés par de grandes marques. Temple de la consommation. Les enfants engloutissent malgré eux un maximum de publicité pendant qu’ils jouent innocemment… Mais bon, on leur a expliqué tout ça et ils se sont tellement amusés !

Allez, rangeons shorts et sandales ! Sortons nos polaires, la Patagonie nous attend !

Buenos Aires (cliquez sur une photo pour agrandir)
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Boucle au nord de Salta

Après la boucle au sud de Salta, nous avons filé vers le nord, dans la province de Jujuy (prononcez « rourouille ») pour 6 jours.

Un peu plus touristique que sur la boucle sud (toute proportion gardée), nous avons cherché à sortir des sentiers DSC04527 (2) en 800 pixelsbattus et sommes tombés complètement sous le charme des paysages grandioses que nous avons traversés. Espaces immenses et quasi-désertiques, couleurs inattendues des montagnes. De vrais décors de films !

Et puis au nord de Salta, la musique bat son plein tous les soirs et l’ambiance est à la fête dans les petits restos et sur les places des villages. Nous avons assisté au retour de la flûte de pan pour le plus grand bonheur d’Arsène ;-) Le Pérou et la Bolivie n’étaient pas loin ; on sentait bien les fortes influences andines dans la puna Argentine. Beaucoup de musique traditionnelle, dont l’entêtante « Viva Jujuy » (qu’on vous coDSC04351 en 800 pixelsnseille vivement d’écouter pour vous mettre dans le bain en lisant cet article – vous la trouverez facilement sur le web – mais on vous prévient, ensuite elle reste en tête pendant des semaines ;-) ).

On a débuté notre road trip en montant tout au nord de la province de Jujuy. Nous avons passé 3 nuits dans le petit village DSC04612 en 800 pixelsd’Humahuaca, assez authentique : des maisons en pisé, des routes en terre, une église d’un blanc éclatant, une place du village bien animée en soirée (nous nous souviendrons longtemps du « gala des talents » et des petites mamies venues pousser la chansonnettes avec leur tambourin, qui ne voulaient plus partir tellement elles aimaient « la scène », pour le plus grand embarras du maître de cérémonie :-) ).

Comme on voulait se balader dans la nature, on a garé notre voiture à Uquia, près du cimetière, à quelques kilomètres au sud d’Humahuaca et on est parti marcher, dans une chaleur écrasante, vers la « quebrada de las señoritas ». Pas de chemin balisé là non plus. Alors on a tantôt suivi le lit d’une rivière asséchée, tantôt foulé la DSC04431 en 800 pixelsterre couleur paprika, entre broussailles et cactus. Nous sommes alors arrivés dans un décor digne du far west : de hautes formations rocheuses, magnifiquement sculptées par l’érosion, dont le rouge vif tranchait admirablement avec le bleu du ciel. On se serait cru dans un film de Sergio Leone ou dans « Indiana Jones et la dernière croisade ». Tout cela a bien inspiré les garçons qui s’en sont donné à cœur joie en se cachant dans les rochers, guettant l’ennemi qui arriverait à cheval ;-)

Puis, après quelques heures d’efforts et plusieurs litres d’eau, nous DSC04485 (2) en 800 pixelssommes tombés face à un paysage incroyable : des montagnes aux couleurs improbables. Des monts déchiquetés se dressaient devant nous, habillés de noir, violet, rose et rouge. Nous n’avions jamais vu ça !

Puis, pour continuer dans la découverte des montagnes aux couleurs étonnantes, nous sommes allés à Hornocal, sur les conseils d’une voyageuse rencontrée à Rio. L’endroit n’est pas encore très touristique et la route n’est pas facile à trouver. Les guides du coin tentent de la garder secrète pour pouvoir y conduire les touristes ; les quelques panneaux indicateurs ont même été sabotés !

Après une bonneDSC04561 (2) en 800 pixels heure de piste sinueuse jonchée de cailloux, culminant à 4350m d’altitude, on est arrivé sur ce site préservé, dont une petite pancarte indiquait « la montagne aux 14 couleurs » (dans des forums de voyageurs, certains parlaient même de 27 couleurs ; l’inflation est aussi passée par là on dirait ;-) ). Une voiture seulement sur le « parking ». Un silence profond et la beauté du paysage. La montagne d’Hornocal, immense, aux dents ressemblant à de la « pâte d’amande » aux tons de jaune, vert pâle, rose tendre, mauve… Chacun trouvera ses 14 couleurs dans les dégradés qui s’offrent à lui. Une fin d’après-midi au sommet, dans le vent glacial des hauteurs de la puna, assis dans l’herbe sèche à contempler ce spectacle hors du commun.

DSC04634 en 800 pixelsNous avons ensuite repris la voiture pour rejoindre Tilcara, plus au sud, où nous sommes restés 2 nuits. Sur la route, petite leçon de géographie improvisée pour les garçons car on était sur le Tropique du Capricorne !

DSC04699 (2) en 800 pixelsNous avons fait un petit tour à Purmamarca, le village très touristique du coin. On s’est baladé dans le marché d’artisanat, et aussi un peu dans la montagne juste derrière le cimetière, pour voir la « montagne aux 7 couleurs ».

Le lendemain, la journée aux Salinas Grande nous a offert un tout autre décor.  Après 1h30 de route serpentant dans la montagne, avec un col à 4200m, et pour seuls habitants nos amis les vDSC04906 (2).jpg en 800 pixelsigognes, nous sommes arrivés au plus grand désert de sel d’Argentine. Pour rejoindre en voiture les bassins de sel situés à 5km du parking, obligation de prendre un guide. On a préféré partir à pied pour ces 10 km aller-retour. Le soleil était au zénith et la réverbération à son comble. C’est sous une chaleur accablante que nous sommes partis fouler le sol de sel craquelé de cet immense lac asséché en surface.

DSC04725 en 800 pixelsUne grande balade de 3h, en comptant les très nombreux arrêts pour jouer dans les trous d’eau (eh oui, sous l’épaisse couche de sel, il y avait de l’eau!) et, bien sûr, pour faire tout un tas de photos (réalisées sans trucage ;-) ). Journée mémorable pour tous. Une très chouette expérience.

Sur le chemin du reDSC04936 en 800 pixelstour, nous avons déjeuné dans l’unique resto situé sur la route. Au milieu de nulle part. Le sol était en terre à l’intérieur. Et, contre toute attente, nous y avons dévoré les meilleures empanadas de la région !

Nous sommes ensuite rentrés à Salta, pour une nuit, super contents de notre road trip. Allez, hop, finis la puna, les vigognes, les cactus et la flûte de pan, un petit avion pour Buenos Aires, pour un court séjour à la capitale !

Boucle au nord de Salta (cliquez sur une photo pour agrandir)
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Boucle au sud de Salta

Et c’est parDSC03753 en 800 pixelsti pour 5 jours de road trip au sud de Salta ! La plupart des voyageurs ne consacrent que 2 jours à ce petit tour (de 600 km tout de même!), mais comme nous avons le temps, nous avons fait ce circuit classique très tranquillement.

Pour rejoindre notre première étape, le petit village de Cachi, nous avons traversé le parc national « Los Cardones », du nom des grands cactus endémiques, en forme de chandelier. Le contraste avec le nordDSC03749 en 800 pixels-est du pays et la région d’Iguazu était saisissant : des montagnes imposantes, des herbes broussailleuses, quelques vigognes galopant sur les terres arides, des tatous traversant la route à toute vitesse sur leurs courtes pattes, des cactus, des cactus et… des cactus ! Et parfois, miracle de l’irrigation, quelques arbres et quelques champs apportaient une jolie touche de vert au paysage.

DSC03776 (2) en 800 pixelsNous avons passé 2 nuits près de Cachi, dans une cabane, non pas au fond du jardin, mais plutôt… au milieu de nulle part ! Une atmosphère de western flottait dans ce tout petit village. Des hommes à cheval sur les routes sablonneuses balayées par le vent, des femmes au visage fermé, des chiens errants, de grands espaces quasi-déserts… Il ne manquait plus qu’un saloon ;-)

DSC03803 (2) en 800 pixelsDans cette région qui se prête pourtant bien à la rando, nul sentier balisé. C’est donc un peu au hasard que nous sommes partis pour la journée, en suivant un large chemin au milieu des cactus, qui nous a conduit, après plusieurs heures de marche, à un petit élevage de chèvres et de moutons. Et comme on a trouvé une rivière sur le retour, on en a profité pour construire avec les garçons des bateaux à l’aide de brindilles et autres matériaux naturels !

AprèsDSC03942 en 800 piels Cachi, nous avons rejoint la ville de Cafayate (prononcée « Cafachaté » par les Argentins), éloignée de 100km, en empruntant la célèbre RN 40 qui traverse l’Argentine du nord au sud sur près de 5000km. Sur cette portion de route, pas de revêtement, mais de la terre et des cailloux ! Il nous a fallu environ 4h pour rejoindre notre auberge, doublés régulièrement par des quads « à fond les ballons » qui soulevaient tant de poussière qu’on n’y voyait plus rien :-) Un décor très minéral. Peu de vie sur ces terres inhospitalières. Quelques églises d’un blanc éclatant et leurs cimetières, souDSC03932 en 800 pixelsvent installés sur le haut des collines pour permettre aux âmes de monter plus facilement vers le ciel, se succèdent sur la route sinueuse, laissant régulièrement place à de jolis panoramas.

Nous sommes restés 3 nuits à Cafayate, dans une auberge de jeunesse où nous avons rencontré plusieurs voyageurs au long cours. Toujours sympa d’échanger sur ses expériences DSC04041 en 800 pixelset de partager quelques bons plans ;-) La région de Cafayate étant la 2ème région viticole d’Argentine, nous en avons profité pour visiter une bodega, et surtout pour goûter aux très bons vins locaux (nous avons notamment découvert le cépage Torrontes, délicieux!). Un petit passage également par un élevage de 500 chèvres où nous avons testé différents fromages… tous au goût de Babybel !

DSC03989 en 800 pixelsNous avons aussi fait une superbe rando le long d’une magnifique rivière au milieu de gros rochers, réputée « difficile » par les gens du coin, pour laquelle il était plus que conseillé de prendre un guide. Mais on s’est vite rendu compte, qu’en réalité, les Argentins n’étaient pas de grands habitués du trecking et que nous avions fait le bon choix en partant seuls à l’aventure. C’était par endroit un peu compliqué de se frayer un passage dans la roche, mais rien de terrible :-) Une belle balade, donc, dans un décor magnifique.

Puis nous avons repris la voiture pour remonter vers Salta, en empruntant la route touristique (avec revêtement cDSC04099 (2) en 800 pixelsette fois!) qui offre une multitude de points d’intérêts. La roche tantôt rouge brique, tantôt ocre, sculptée par l’érosion, offre un spectacle surprenant : des failles (« quebradas ») en forme de flèche, des rochers rappelant des animaux, des obélisques naturels, mais aussi « gorge du diable » ou « amphithéâtre », bref, il y en avait pour tous les goûts sur ce beau parcours !

Et pour notre dernière nuit au sud de Salta, nous avons logé chez Cristina, la réceptionniste super sympa de l’hôtel dans lequel nous avions séjourné à Salta. Elle et son ami, 2 Suisses arrivés en Argentine il y a 6 ans, ont construit une ferme et 2 chambres d’hôtes dans la campagne aDSC04186 en 800 pixelsrgentine. Nous avons passé une super fin d’après-midi au milieu des animaux. Les garçons étaient aux anges : ils ont fait des câlins aux chèvres, ont papouillé des poussins, ont joué au foot avec un cochon (!), ils ont nourri les lamas et les moutons, ont rendu visite aux lapins. Bref, des moments inoubliables pour des petits Parisiens ;-) Nous avons ensuite passé une excellente soirée avec Cristina et Samuel, qui avaient préparé un très bon barbecue. De quoi clore en beauté notre boucle au sud de Salta !

Boucle au sud de Salta (cliquez sur une image pour agrandir)
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De Puerto Iguazu à Salta

DSC03683 en 800 pixelsEntre Puerto Iguazu et Salta, notre prochaine grande étape argentine, il faut compter environ 25h de bus… et pas de bus direct bien sûr! L’avion était bien plus rapide, mais hors de prix pour nous car nous nous y sommes pris au dernier moment. Nous avons donc décidé de couper un peu le chemin en faisant une petite pause culturelle à San Ignacio pour aller voir les ruines d’une mission jésuite.

Allez, hop, un premier bus durant 5 heures entre Puerto Iguazu et San Ignacio ! Nous sommes arrivés sous un soleil de plomb dans ce petit village aux rues de terre rouge. Peu de monde alentour, de vieilles voitures à la carrosserie toute rouillée, quelques ânes, des chiens errants… on était en pleine campagne argentine ! On a profité de l’après-midi pour se balader au milieu des vestiges de la mission de San IgnaciDSC03688 en 800 pixelso Mini, l’occasion de découvrir un peu la vie des indiens Guarani dans ce village construit au 17ème siècle par des jésuites, un pan d’histoire que nous ne connaissions pas trop.

Le lendemain midi, allez, zioup, nous avons continué notre périple vers Salta. Nous avons pris un premier bus qui nous a conduit, après une bonne heure de trajet, à la gare routière de Posadas où nous avons attrapé un autre bus qui nous a permis de rejoindre la ville de Corrientes après 4 heures de route.

Une petite pause dans la chaleur suffocante de la gare routière de Corrientes, puis, hop, on remonte dans un troisième bus ! C’était un bus de nuit super confortable qui nous a déposé 15h plus tard dans la ville de Salta, à l’extrême nord-ouest de l’Argentine, tout près des frontières bolivienne et chilienne.

Changement total de décor par rapport à Puerto Igazu. Nous avons traversé le pays d’est en ouest durant la nuit. La végétation dense a laissé place à des terres arides. Nous avons retrouvé les paysages andins que nous avions laissés derrière nous au Pérou !

Nous avons passé 2 nuits à Salta. Juste le temps de se reposer un peu après notre grand trajet. Nous avons arpenté les rueDSC03727 (2) en 800 pixelss de la ville dans une chaleur étouffante, nous avons visité ses églises aux couleurs surprenantes (tantôt rose bonbon, tantôt rouge vif et or), nous avons fait un tour au musée d’archéologie andine où étaient exposés, comme au Pérou, des momies gelées d’enfants Inca sacrifiés du haut des grands volcans de la région. Et bien sûr, nous avons passé une soirée dans une Peña, grande maison où l’on savoure empanadas et viandes grillées, en écoutant des musiciens venus improviser dans une ambiance très conviviale.

Puis nous avons tracé notre itinéraire de 11 jours pour découvrir la région avec une petite voiture de location : ce sera une boucle de 5 jours au sud de Salta pour commencer, puis une boucle de 6 jours au nord pour terminer. Allez, hop, en voiture Simone !

De Puerto Iguazu à Salta (cliquez sur une photo pour agrandir)
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Les chutes d’Iguaçu… et d’Iguazu !

Pour terminer notre périple brésilien, nous avons pris un avion depuis Rio, direction Foz do Iguaçu, pour découvrir les célèbres chutes. Le site est partagé entre le Brésil et l’Argentine. C’est donc à cet endroit que nous avons passé la frontière pour entamer notre périple argentin.

Même si le site se visite facilement en 2 jours, nous sommes restés 3 nuits à Foz do Iguaçu (côté Brésil) et 3 nuits à Puerto Iguazu (côté Argentine) pour essayer de nous assurer au moins une journée sans pluie, car la météo avait été bien capricieuse les dernières semaines. Et puis, avoir du temps, cela permet aussi de faire quelques visites supplémentaires : nous avons ainsi fait un petit saut au parc des oiseaux, côté brésilien. Nous ne pouvions pas quDSC02829 en 800 pixelsitter le Brésil sans avoir vu en vrai des aras bleus, comme « Blu et Perla », les héros du film d’animation Rio, regardé avec un nouvel œil lors de notre séjour ;-) Une belle après-midi dans ce parc très bien conçu, dans lequel les visiteurs peuvent pénétrer dans les grandes volières pour approcher les aras, les toucans et autres bêtes à plumes d’Amérique du Sud.

Nous avons ensuite commencé notre découverte des chutes côté brésilien, avec un panorama magnifique sur le site. Impossible de voir toutes les cascades d’un même point de vue : il y en a 275, réparties sur plusieurs niveaux, dessinant un grand arc de cercle sur DSC03139 en 800 pixelsun peu plus de 3km ! On ne savait plus où donner de la tête ; c’était assez étourdissant. Le décor était superbe : une forêt très dense, d’un vert sombre, traversée par un très large fleuve aux eaux rapides et rougeâtres, puis d’un coup, tout s’effondre et l’eau tombe de la roche à 90° dans une effervescence incroyable, créant par intermittence de gros nuages de brume.

Le site est très bien aménagé. Un peu à l’américaine, comme le Grand Canyon. Plusieurs petits sentiers permettent d’accéder à différents points de vue sur les chutes, et pour terminer la visite côté DSC03095 en 800 pixelsbrésilien, une passerelle métallique mène au beau milieu de la Garganta del Diablo (« la gorge du diable »), ce qui permet d’entrer dans ce « bouillon assourdissant » et de ressentir la puissance de la plus haute chute du parc (90 mètres).

Le lendemain, nous avons pris le bus direction Puerto Iguazu, en Argentine. Après quelques kilomètres, nous avons dû descendre du bus afin de faire tamponner nos passeports à la sortie du Brésil. On a attendu le bus suivant, qui passait une heure plus tard, pour faire quelques kilomètres supplémentaires, puis descendre à nouveau au poste frontière argentin afin de remplir les formalités d’usage pour l’entrée dans le pays. Le bus, cette fois-ci, était censé nous attendre, mais il a préféré filé :-( On a donc dû patienter sur le bord de la route, jusqu’à ce qu’un autre bus arrive. Au final, bien peu de kilomètres parcourus, mais pas mal d’heures de voyage !

Du côté argentin, noDSC03376 en 800 pixelsus avons trouvé que le spectacle était encore plus beau ! Encore plus de passerelles métalliques menant à encore plus de points de vue, tous plus beaux les uns que les autres. Nous avons eu la chance ce jour-là d’avoir un soleil très généreux, ce qui apportait au décor déjà sublime, une touche de magie supplémentaire : des papillons partout, de toutes les couleurs, des arcs-en-ciel ornant chaque chute d’eau, une lumière exceptionnelle sur les cascades et la jungle en arrière-plan…

On a également fait l’expérience d’approcher uDSC03522 en 800 pixelsne des chutes au plus près. Difficile pour les garçons d’accéder au bout de la passerelle tellement l’eau tombait avec force et fracas à cet endroit ! Nous en sommes ressortis totalement trempés !

Et puis, le parc d’Igaçu ou d’Igazu, c’est aussi le bon endroit pour faire des rencontres. Depuis le Costa Rica, nous ne les avions plus revus… mais dans le parc des chutes, ils sont bien là ! On parle bien sûr des coatis :-) Mais d’une espèce bien différente que celle précédemment rencontrée : les rois des pirates, maîtres de la DSC03122 en 800 pixelsfilouterie, « docteurs ès chapardage ». Difficile de déjeuner tranquillement avec eux ! Ils sont partout, à l’affût : une miette tombe et ils arrivent en masse, une canette oubliée sur une table et ils sont déjà là pour boire la dernière goutte, un petit manque de vigilance de la part d’un visiteur attablé et hop, c’est la barquette de frites toute entière qui y passe ;-)

On a aussi vu plein de singes, d’araignées, de vaDSC03660 en 800 pixelsrans. En fin de journée, des toucans majestueux entamaient leur chasse aux insectes, planant d’un arbre à l’autre, de façon très organisée. On a même rencontré une maman coati accompagnée de ses 5 petits. La relève des chapardeurs est donc assurée.

Voilà, notre périple au Brésil s’est achevé et notre voyage en Argentine a commencé. De longues heures de bus nous attendent maintenant pour rejoindre la région de Salta, à l’extrême nord-ouest argentin, où la forêt tropicale laissera place à un décor andin !

Iguaçu côté Brésil (cliquez sur une photo pour agrandir)
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Iguazu côté Argentine (cliquez sur une photo pour agrandir)
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