Après notre semaine de rêve à Koh Tao, cette île paradisiaque du Golfe de Thaïlande, nous sommes repassés par Bangkok pour une nuit avant de prendre l’avion pour notre dernier pays, l’Indonésie. Nous sommes arrivés sur Bali après 4h30 de vol et avons filé en taxi directement vers Ubud, évitant les plages de Kuta au sud de l’île, la région la plus touristique et la moins authentique.
Comme nous n’avions absolument rien préparé pour notre périple indonésien, nous avons décidé de nous poser 4 jours à Ubud afin de planifier un peu tout ça. Nous avons trouvé un super petit « appart-hôtel », un peu à l’écart de l’agitation du centre ville. Une grande terrasse avec mini-cuisine en extérieur et 2 chambres confortables ; l’endroit parfait pour étudier notre trajet.
Entre nos heures de « travail », nous avons pris un peu de temps pour découvrir la ville et commencer à nous immerger dans la culture balinaise. Ce qui nous a frappés dès notre arrivée, c’est le sourire et la gentillesse des habitants. Et pourtant on arrivait de Thaïlande, c’est peu dire ! Un accueil vraiment très agréable qui donne d’autant plus envie de partir la découverte du pays.
Ubud est un petite ville située à une quarantaine de kilomètres des plages de Kuta. C’est un lieu très touristique également, et on l’a vite ressenti ! Les rues principales sont bordées de boutiques assez chic, de bons petits restaurants et de bars adaptés à une clientèle occidentale. La circulation est dense dans le centre ville. Les rues sont très étroites et les trottoirs quasi-inexistants, si bien qu’il est difficile d’y circuler, que l’on soit à pied, en voiture ou en 2 roues. On a trouvé bien plus agréable de se balader dans les quartiers un peu plus excentrés. On y a découvert de très jolis jardins à la végétation luxuriante, que l’on devinait facilement derrière les grandes portes en bois laissées entr’ouvertes. Des statues imposantes aux gros yeux, taillées dans des pierres volcaniques sombres ou moulées dans un ciment gris clair, marquaient l’entrée des nombreux temples et des belles propriétés. Et au sol, devant chaque maison et boutique, des offrandes préparées avec raffinement : dans de toutes petites coupelles en
feuilles tressées, les habitants avaient déposé comme chaque jour quelques fleurs aux couleurs vives et un bâtonnet d’encens. On a beaucoup aimé l’atmosphère qui se dégageait de ces petites rues.
On est aussi allé rendre visite aux macaques gris de la Monkey Forest, située à peine à quelques minutes à pied du centre ville. Une forêt humide, si dense, qu’elle ne laissait passer que quelques minces rayons de soleil sur les grandes statues recouvertes de mousse, représentant des animaux ou des divinités hindouistes. Il y avait plusieurs temple aussi, ouverts uniquement aux fidèles. Et des singes partout. On a passé un chouette moment à observer ces macaques rigolos s’épouiller, grignoter des fruits et des racines, sauter d’un arbre à l’autre et approcher les touristes aussi curieux qu’eux. Ils ont même réussi à faire les poches de Charles lorsqu’il leur tirait le portrait ! Ave
c une grande dextérité, hop, un petit coup de patte à l’intérieur du short et les voilà qui s’enfuyaient, bien contents de leur butin, avec… notre plan du parc. De vrais petits chapardeurs
Nous avons également fait une belle balade un peu à l’extérieur de la ville. L’occasion de découvrir nos premières rizières balinaises. Magnifiques ! D’immense plantations en terrasse, au cœur desquelles poussaient palmiers, bananiers et cocotiers. Le riz était haut, bientôt mûr. C’était très agréable de se promener le long des petits chemins d’herbe rase au milieu de ces longues tiges vert clair. Un décor superbe.
Ubud, ville culturelle de Bali, compte quelques petits musées. On en a donc profité pour aller faire un tour au « Angung Rai Museum of Art ». Au milieu d’un jardin très fleuri regorgeant d’orchidées, nous avons pu découvrir, dans de beaux bâtiments, des œuvres d’artistes indonésiens ainsi que quelques tableaux de peintres occidentaux dédiés à l’Indonésie.
Un soir, nous avons aussi assisté à un spectacle de danse traditionnelle balinaise. A la nuit tombée, le Palais Royal a rouvert ses portes et transformé sa jolie cour en scène de plein air. Quelques lumières douces, un tapis rouge sur le sol, des pétales de fleur tout autour. Le cadre était posé pour un spectacle sans précédent. Au son du gamelan, l’orchestre traditionnel indonésien, des danseurs et danseuses aux costumes colorés et scintillants, coiffés de couronnes dorés et fleuries, ont interprété le « Legong », une heure et demie durant. Nous sommes restés sans voix devant les danseuses roulant leurs yeux immenses, cerclés d’un épais trait de khôl noir, exécutant avec tant de grâce des gestes pourtant saccadés, sur le rythme entêtant des percussions. Une danse tellement différente de toutes celles que nous connaissions. Faire danser ses yeux, faire danser ses mains, avec tant d’élégance et de précision. Impressionnant !
Allez zioup, maintenant que nous avons pris nos marques dans ce nouveau pays, nous partons 10 jours en voiture découvrir l’île de Bali à notre rythme !
Ubud (cliquez sur une photo pour agrandir)
Ca va être dur de revenir à la réalité de la grisaille parisienne… tu te souviens du nom de l’entreprise dans laquelle tu travaillais Aude ? ou tu as déjà tout oublié de ton ancienne vie ?
Eh oui! Ça risque d’être difficile! Mais on va s’y refaire