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Le récit du voyage en Indonésie

Karimunjawa… et Jakarta pour terminer !

Sur les conseils de Nina et Xavier, un couple de Belges rencontré en Nouvelle-Zélande, tournant autour du monde, mais dans le sens inverse du nôtre, nous sommes partis dans l’archipel de Karimunjawa, situé en pleine mer entre Java et Bornéo. En réalité, Karimunjawa, c’est le nom de l’île principale, la « grande île » qui est habitée et sur laquelle on peut trouver quelques hébergements. Tout autour, posés sur la mer, 26 petits îlots encore très sauvages sont entourés de lagons aux eaux turquoises. UKarimunjawa - vignette 1n lieu superbe, que nous avons eu la chance de découvrir d’abord depuis le ciel en revenant du Tanjung Puting, car l’avion qui reliait Pangkalan Bun à Semarang est passé juste au dessus ! On n’avait pas nos parachutes, donc on a dû se farcir le trèèèèèès long trajet (bus + ferry) pour s’y rendre depuis Semarang. Mais ça valait vraiment le coup.

A Semarang, à peine débarqués de notre avion en provenance de Pangkalan Bun (avec 4h de retard), nous avons attrapé un taxi pour rejoindre le terminal de bus. Nous avons ensuite sauté dans un mini-van bondé en direction de Jepara, petite ville d’où partait le ferry pour Karimunjawa. En cette période de fêtes, beaucoup d’Indonésiens voyagent et les transports locaux sont pleins à craquer.Karimunjawa - vignette 2 On a donc passé une bonne partie des 2h de trajet debout, à essayer de s’accrocher comme on pouvait ici et là pour ne pas tomber car le conducteur était intrépide et la route bien mauvaise. Seul Hippolyte, qui avait réussi à glisser un bout de fesse à côté d’une dame, ne s’est soucié de rien et a dormi comme une masse, la tête posée sur un de nos gros sacs à dos :-)

A 5h30 du matin, après une courte nuit à Jepara, nous avons rejoint l’embarcadère du ferry. Le « slow boat » comme on l’appelKarimunjawa - vignette 3le. Encore une fois, un monde hallucinant en cette période de vacances. Très peu de touristes occidentaux (ceux-ci préfèrent rejoindre l’île à l’aide du « fast boat » qui ne met que 2h), mais une foule impressionnante de touristes indonésiens. On a juste réussi à dégoté une place assise pour 4 dans la classe économique. Mais pas de problème, on a fait comme les locaux, et on a passé les 5h de bateau sur le sol, se prêtant LE siège par roulement ;-)

Comme l’offre hôtelière à Karimunjawa n’était pas très riche sur le web, on s’est dit qu’on verrait sur place. Jusqu’alors, ce pari ne nous avait jamais posé de souci et on avait toujours trouvé un logement correct très rapidement. Mais c’était sans compter sur cette période de fêtes… Pour la première fois, nous avons tourné plus d’une heure à la recherche d’un hébergement… en vain. Tout était complet. Gloups. Et puis finalement, on s’est éloigné du village et on a enfin trouvé un petit bungalow très chouette, proche de la mer, dans la mangrove. En prime, un propriétaire super gentil et extrêmement serviable. Parfait pour se poser 4 nuits. D’autant que nous y avons rencontré Sylvie et Manu, puis Marilou, des « backpackers » français très sympa en vacances en Indonésie  !

L’île de Karimunjawa est encore très authentique. Elle s’ouvre tout doucement aux touristes occidentaux, mais ce sont surtout les Javanais qui viennent y passer quelques jours, ce qui confère à l’île une ambiance bien différente des habituels spots touristiques. Les hébergements disposent, à quelques exceptions près, uniquement d’eau froide dans la salle de bain et il n’y a parfois pas d’électricité durant la journée. L’offre de restauration est très restreinte. Il n’y aucun transport public pour se déplacer sur l’île. Et c’est bien tout cela qui fait le charme unique de Karimunjawa! Nous avons adoré notre séjour là-bas.

L’île n’est pas immense, mais bien trop grande pour la découvrir à pied. Pour pouvoir accéder aux belles plages, assez éloignées du village principal, il y a 2 options : embarquer dans un petit bateau ou louer un scooter. On a donc fait les 2 !

Le propriétaire de notre guesthouse nous a organisé une journée en mer avec un groupe d’autres touristes occidentaux, pour un prix défiant toute concurrence. Pas d’Indonésiens avec nous. Apparemment, ça ne se fait pas de se mélanger pour ces sorties. Peut-être à cause de la différence culturelle qui, lorsque l’on se retrouve à la plage, prend une trop grande ampleur. Car l’Indonésie, ne l’oublions pas, reste un pays musulman (le pays musulman le plus peuplé au monde d’ailleurs). La plupart des femmes portent le voile et ne se découvrent pas du tout lorsqu’elles se baignent.

Nous sommes partis tôt le matin à borKarimunjawa - vignette 4d d’un petit bateau  traditionnel en bois, quelque peu entassés sur le pont, pour une longue journée en mer. Au programme, 3 spots de snorkeling loin des côtes  et 2 belles plages, pour un retour à la nuit tombée. On a vu de très beaux coraux aux couleurs vives. Mais à notre grande surprise, peu de poissons !

Ce que nous retiendront Karimunjawa - vignette 5surtout de notre journée, ce sont les superbes îles désertes, accessibles uniquement après plus d’une heure en mer. Nous avons déjeuné sur l’une d’elles, en toute simplicité : riz et poisson grillé ! Et nous y avons rencontré une famille d’Indonésiens de 45 personnes venus sur Karimunjawa passer ensemble 3 jours de vacances. Pas moins de 5 frères et 5 sœurs accompagnés de leurs enfants. Comme 2 des sœurs parlaient parfaitement anglais, nous avons pu longuement discuter ensemble. Et malgré le gap culturel qui nous sépare (nous étions en maillot de bain, elles étaient voilées et tout habillées), nous avons bien rigolé. Karimunjawa - vignette 6Et bien sûr, nous avons dû poser pour des photos ensemble. Un peu gênés d’être en si petite tenue à leurs côtés. Mais elles, ça n’avait pas l’air du tout de les embarrasser. Lorsque nous nous sommes séparés, nous leur avons dit ô combien nous apprécions l’Indonésie et les habitants que nous y avions rencontrés. Et la réaction de la plus âgée des sœurs nous a beaucoup surpris : « Ca me fait tellement plaisir. Beaucoup d’Occidentaux associent malheureusement Indonésie et terrorisme. ». Une réaction qui nous a bien donné à réfléchir, surtout par les temps qui courent…

Nous avons passé le reste de l’après-midi sur le bateau, à naviguer entre les spots de snorkeling, puis nous avons terminé la journée sur une autre petite île déserte toute jolie. Nous avons profité d’un Karimunjawa - vignette 7coucher de soleil magnifique en mer, puis nous sommes rentrés sur la terre ferme, bien rincés de notre journée :-) Heureux d’avoir vu des plages superbes et si contents d’avoir pu échanger autant avec ces 2 sœurs indonésiennes.

Pour découvrir l’île tranquillement et à notre rythme, nous avons également décidé de louer un scooter pour 2 jours. Après l’essai totalement infructueux de la potentielle conductrice d’une deuxième moto, et compte-tenu de l’état plutôt accidenté des routes sur certaines parties de l’île, on s’est dit que le plus sage serait de se le faire « à l’indonésienne » et de ne louer qu’une mobylette pour 4 (conduite par le père de famille, habitué à circuler en 2 roues à Paris). C’est donc bien serrés les uns contre les autres que nous avons sillonné Karimunjawa, sous le Karimunjawa - vignette 8regard amusé des locaux qui pensaient avoir le monopole de l’empilage familial sur une mob. C’était mal nous connaître ;-) .

Grâce à notre nouveau moyen de transport, nous avons pu accéder à une plage magnifique, digne des plus belles affiches qui ornaient les murs de certaines maisons dans les années 90, digne desKarimunjawa - vignette 9 meilleurs fonds d’écran d’ordinateur dans certaines grandes entreprises parisiennes (oui, c’est du vécu!). Alors, comme le cadre était merveilleux, on y a posé nos affaires pour la journée. Très peu de monde, une eau turquoise, du sable blanc, des cocotiers. Bref, le top du top. Une de nos plus belles plages de ce tour du monde.

Et sur le chemin, l’un des plus beaux « tableaux » que nous ayons pu admirer cette année. Sur le bord de la route qui bordait un immense champ de riz encadré de cocotiers, cette femme, si svelte et élégante avec son chKarimunjawa - vignette 10apeau conique, sa chemise rouge vif et sa longue jupe turquoise, promenant sa vache banche. On s’est arrêté pour l’admirer. On l’a trouvé superbe.

Même si la plage, c’est chouette, nous avions aussi envie de voir un peu à quoi ressemblait le reste de l’île. Nous sommes ainsi partis en excursion totalement improvisée, toujours à 4 sur notre mob, pour suivre la route principale de Karimunjawa. Ce qui devait être une Karimunjawa - vignette 11petite balade s’est révélé être une journée entière sur le scooter ! Pas moins de 5h sur la bête. Les pneus ont dû un peu souffrir. Nos popotins, eux, étaient en revanche bien meurtris en fin de journée !

Nous avons traversé entièrement l’île. On est monté à un petit point de vue, on est passé par de tout petits villages de pêcheurs où du poisson et des algues avaient été mis à sécher au soleil sur le coté de la route. On est revenu aux abords des rizières, mais la dame élégante n’était plus là (était-ce un mirage?). Il y avait bien la vache blanche, très intéressée par notre scooter (elle a léché entièrement notre mob le temps de notre pause :-) ). Le riz, déjà bien mûr, venait d’être coupé et plusiKarimunjawa - vignette 12eurs familles œuvraient sous le soleil pour séparer les grains des grandes tiges, à l’aide d’une machine d’un autre temps, qu’ils actionnaient à l’aide du pied.

Pour terminer la journée, nous sommes retournés à la plage que nous avions tant aimée. Dernières minutes de farniente de notre tour du monde. Une saveur toute particulière.Karimunjawa - vignette 13.. Nous sommes rentrés lorsque le soleil commençait à baisser pour admirer le coucher du soleil dans la mer, depuis le ponton situé tout près de notre guesthouse. Un vrai moment de quiétude.

Et pour notre dernier repas sur Karimunjawa, nous sommes repartis « en ville » sur notre scooter, dîner de gros poissons grillés au barbecue… sur le terrain de football ;-) Le soir venu, des petits stands s’installent tout autour du terrain et on peut y déguster la pêche du Karimunjawa - vignette 14jour. A la bonne franquette bien sûr. On a choisi notre poisson, la dame l’a vidé sur une planchette posée à même le sol et l’a nettoyé dans la grande bassine à l’eau foncée qui avait servi à tous les autres poissons avant le nôtre (estomacs sensibles, s’abstenir!), puis le monsieur l’a posé sur le grill de son petit barbecue qui fumait fort. On s’est assis par terre sur des bâches, avec d’autres convives, et on a dégusté notre poisson frais dans une ambiance vraiment sympa. Une chouette dernière soirée !

C’est ainsi que notre séjour à Karimunjawa s’est achevé, dans la plus grande authenticité, à l’image de ces quelques jours passés dans cet archipel paradisiaque. Le lendemain, nous étions à nouveau à 5h30 devant l’embarcadère du ferry pour acheter nos tickets. Et comme à l’aller, il y avait un monde fou. Donc comme à l’aller, on a passé 5h à se prêter LE siège que l’on avait réussi à dénicher ! Puis onKarimunjawa - vignette 15 a repris le mini-van qui assure la liaison de Jepara à Semarang. A nouveau 2h (mais cette fois assis) dans un véhicule déglingué. Le plus déglingué de tout notre voyage. La mousse des banquettes avait été arrachée par morceaux, le plafond tombait en ruine et l’engin faisait un bruit parfois inquiétant… mais on aime bien voyager « local », c’est plus rigolo ! En Indonésie, nous n’avons d’ailleurs jamais pris les transports prévus pour les touristes. On commence à devenir de vrais routards… Mais il est temps de rentrer car il n’y a plus de place pour les petits patch-drapeaux sur les sacs à dos des enfants ;-)

Nous avons passé une nuit à Semarang, puis avons voyagé le lendemain en train jusqu’à Jakarta, ultime étape de notre grand voyage. Et pour marquer le coup, nous avons totalement changé de type d’hébergement, en nous offrant pour la première fois depuis que Karimunjawa - vignette 16nous sommes partis, le luxe d’un hôtel 5 étoiles en plein centre ville (on a profité d’une offre internet très avantageuse pour l’ouverture de ce bel hôtel :-) ). Trop drôle de voir nos gros sacs à dos cradouilles chargés sur un beau chariot doré. Avec nos chaussures de rando bien usées, on n’avait pas tellement le même style que les autres clients… Un décalage amusant.

Karimunjawa - vignette 17Ces 3 derniers jours nous ont permis de nous réhabituer au confort. Nous ne sommes que très peu sortis, tant le temps était à l’orage, mais cela nous a assez bien convenu. Nous avons vidé nos sacs, fait un peu de tri, laver toutes nos affaires. On s’est reposé avant notre retour, histoire d’être en forme à notre arrivée sur Paris :-)

Après un voyage de 17Karimunjawa - vignette 18h (2 vols plus une escale en pleine nuit à Doha), nous avons débarqué à Charles de Gaulle au petit matin, le 22 juillet, 364 jours après avoir pris notre premier avion qui nous emmenait à San Francisco. Un an s’est écoulé. Nous avons vécu tant de choses. Et pourtant, nous n’avons pas l’impression d’être partis si longtemps…

Karimunjawa (cliquez sur une photo pour agrandir)

Tanjung Puting National Park (Bornéo)

Depuis Borobudur, noTanjung Puting - vignette 1us avons rejoint Melang à bord de la voiture des adorables propriétaires de notre guethouse, puis nous avons sauté dans un bus local pour Semarang, que nous avons atteint en 2h (un bébé est resté tout le trajet scotché sur nous… on ne devait pas trop faire couleur locale!). Nous y avons passé la nuit, puis avons embarqué à l’aube, dans un avion de la compagnie Kalstar pour Pangkalan Bun, dans la région de Kalimantan, la partie indonésienne de l’île de Bornéo. On craignait un peu de voyager sur une compagnie blacklistée pTanjung Puting - vignette 2ar l’UE (la quasi-totalité des compagnies indonésiennes le sont), mais finalement  on ne s’est pas crashé (vous vous en doutiez, sinon vous ne seriez pas en train de lire cet article ;-) )

A l’aéroport, notre guide nous attendait pour 2 jours et 2 nuits extraordinaires. Nous allions réaliser l’un de nos rêves. C’était un des projets qui nous tenaient vraiment à cœur quand nous avions planifié notre tour du monde : voir les orangs-outans dans leur habitats naturel. Il y a seulement 2 endroits dans le monde où ce rêve peut devenir réalité : Bornéo ou Sumatra. On a choisi Bornéo et le Parc National du Tanjung Puting, où la décoTanjung Puting - vignette 3uverte de ces grands singes n’est possible qu’à bord d’un klotok (petit bateau en bois), qui navigue plusieurs jours durant le long d’une rivière qui sillonne la jungle. On s’est dit que ce serait une expérience rigolote. Et ça a été magique.

Depuis l’aéroport, on a rejoint, avec notre guide, la petite ville de Kumai, située au bord de la rivière, pour embarquer sur un klotok rien que pour nous. A son bord, le capitaine, son jeune assistant et une cuisinière. Une chouette maison flottante pour les 2 jours à venir ! Le bateau n’était pas immense, mais c’était bien suffisant pour notre petite croisière : unTanjung Puting - vignette 4e pièce avec toilettes et un bac d’eau froide pour se doucher, une table et 4 chaises, 2 transats pour observer la nature au fil de la traversée et 4 matelas pour dormir à la belle étoile sur le pont, sous de grandes moustiquaires. Simplicité au rendez-vous pour être en parfaite harmonie avec la nature. On a trouvé l’expérience géniale. Un vrai moment fort de notre grand voyage.

La ville de Kumai en revanche n’est pas terrible. D’horribles immenses bâtiments en béton défigurent cette petite bourgade. Ces dizaines de blocs monstrueux ont été bâtis à la deTanjung Puting - vignette 5mande des Chinois pour abriter les nombreuses hirondelles de la région et pouvoir ainsi facilement récolter leurs nids (un met très apprécié en Chine). Dans la journée, des bandes enregistrées hurlent pour attirer les oiseaux et l’odeur aux abords de ces immeubles est immonde. On ne s’est donc pas attardé, et on est monté bien vite dans le bateau pour partir dès la fin de matinée.

Au mois de juillet, c’est la haute saison touristique en Indonésie. Plusieurs autres klotoks avec des touristes occidentaux partis comme nous, en croisière pour plusieurs jours, naviguaient également sur la Tanjung Puting - vignette 6petite rivière. On a rencontré des touristes indonésiens aussi, mais en balade uniquement pour la journée. Une ambiance rigolote sur la rivière car tout le monde se faisait « coucou » !

Dès les premières heures de navigation, nous avons été happés par toute cette nature qui nous entourait. On devinait la jungle par delà la rivière. On entendaient les cris des animaux sauvages. Et on commençait même à en rencontrer. Ces 2 jours ont été pour nous le Tanjung Puting - vignette 7« festival du singe ». On a vu des macaques de toutes sortes et des dizaines de nasiques, ces singes au gros nez, endémiques de Bornéo. Le premier jour, alors que l’on était en train de déjeuner, notre guide nous a appelés sur l’avant du bateau : un orang-outan grignotait des feuilles dans un arbre près de la rivière ! On était super heureux. Un bon présage pour la suite du séjour. On avait l’espoir de pouvoir approcher les stars du Tanjung Puting !

Le Tanjung Puting est un parc national, un espace protégé dans lequel il est formellement interdit de toucher aux arbres, afin de préserver les orangs-outans. Car malheureusement, l’Indonésie est le plus grand producteur d’huile de palme au monde et la déforestation va bon train pour pouvoir créer tout un tas de plantations de palmiers. Triste conséquence de tout cela, l’orang-outan est aujourd’hui en danger à cause de la destruction massive de son habitat naturel.

Dans le parc, on trouve un centre de recherche sur ces grands singes aux longs poils roux ainsi qu’un site de réhabilitation pour ceux qui ont été blessés et pour les petits retrouvés orphelins, avec toujours comme objectif qu’ils puissent un jour retrouver leur vie sauvage. Pour aider les singes à retrouver leur autonomie, plusieurs plate-formes de nourrissage ont été installées dans lTanjung Puting - vignette 8a forêt. Des soigneurs viennent déposer une ou 2 fois par jours quelques fruits pour ceux qui n’auraient pas réussi à trouver une quantité de nourriture suffisante par eux-mêmes. Ces espaces sont ouverts aux touristes, qui peuvent venir observer en silence et sans interaction, les orangs-outans qui vivent en totale liberté dans le parc. L’observation se fait à plusieurs mètres pour ne pas déranger les animaux. Même si la probabilité est forte, il n’y aucune garantie de voir les orangs-outans. A la saison où les fruits pullulent, ils ne se présentent que rarement sur les plate-formes, mais à la saison sèche, on peut avoir la chance d’en apercevoir quelques uns. Ce qui a été notre cas !

Durant 2 jours, nous avons remonté la rivière pour accéder à 3 plate-formes différentes, situées à environ 30 minutes de marche Tanjung Puting - vignette 9dans la jungle. On a eu le bonheur de pouvoir observer une petite dizaine d’orangs-outans sur chaque plate-forme mais surtout aux alentours de celles-ci, dans la forêt. C’est d’ailleurs là que nous avons pu les approcher le plus. On était même parfois très près d’eux ! Et ils ne faisaient pas prier pour prendre la pose, comme des stars. Trop drôle. Des positions incroyables ! Une souplesse à en faire pâlir les meilleurs contorsionnistes du Cirque du Soleil.

Notre première rencontre fut extrêmement émouvante. On entendait dans la forêt le bruissement des feuilles et le craquement des branches. On a levé la tête, et au loin, on a vu la cime des arbres vaciller et quelques grosTanjung Puting - vignette 10ses boules de poils roux s’approcher. Ils étaient là, devant nous. On n’en croyait pas nos yeux. Ces grands singes avaient vraiment des mimiques d’humain. De leur regard fixe, ils nous dévisageaient aussi.

On a vu des mères avec leur bébé. Très protectrices. Les femelles entre 15 et 35 ans ont en moyenne un petit tous les Tanjung Puting - vignette 118 ans (c’est seulement vers 6 ans que le petit se sentira assez autonome pour quitter sa maman, et les femelles ne s’occupent que d’un seul enfant à la fois). On a vu des jeunes, se chamaillant un peu, se risquant sur la plate-forme pour attraper quelques bananes. On a vu aussi de gros mâles dominants, facilement reconnaissables à leur large disque facial. La forte production d’hormones, qui suit les combats dont ils sortent vainqueurs, fait pousser un disque noir qui entoure leur visage. Quand un mâle dominant arrivait sur la plate-forme, ça ne rigolait plus. Il s’emparait d’autant de nourriture qu’il le pouvait. Un gros Tanjung Puting - vignette 12mâle a ainsi réussi à agripper 3 régimes de bananes en même temps, un dans chaque main et un autre dans un pied ! Et il les tenait bien fort, histoire que personne ne lui pique la moindre miette. Les femelles, craintives, se risquaient sur la plate-forme le plus discrètement possible. Lorsque le mâle les acceptait, elles essayaient d’attraper un peu de nourriture. Mais elles étaient parfois contraintes se contenter uniquement des peaux de bananes trop vite englouties par le gros mâle. Les jeunes, quant à eux restaient souvent à l’écart, en haut d’un arbre, en attendant que le glouton daigne leur laisser un petit quelque chose.Tanjung Puting - vignette 13 Sur la dernière plate-forme, on a beaucoup ri en voyant le manège d’un gibbon particulièrement agile. Posté en haut de son arbre. Il descendait à la vitesse de l’éclair chiper quelques bananes au nez et à la barbe du gros orang-outan occupé à se remplir l’estomac, puis remontait, aussi vite qu’il était descendu, déguster son butin tout en haut, oui, bien haut, histoire qu’on ne le voit pas trop.

On est chaque fois resTanjung Puting - vignette 14té des heures à observer les grands singes. On arrivait souvent les premiers et on était systématiquement les derniers à repartir au bateau. Equipés de jumelles, il était hors de question de rater une miette de ce spectacle qu’on avait tant attendu. Un vieux rêve. Bornéo, au milieu des orangs-outans. Presque irréel de se trouver là. On a vraiment mesuré notre chance et on en a bien profité.

On a passé des moments tTanjung Puting - vignette 15rès forts à observer les orangs-outans. On a aussi passé d’excellents moments dans notre klotok, à naviguer au milieu de la jungle, dans une rivière où il est formellement interdit de se baigner car elle est infestée de crocodiles. En fin de journée, on assistait depuis nos transats à des couchers de soleil incroyables. Des lumières magiques dans le ciel de Bornéo. Et quand le capitaine a décidé le premier soir de s’arrêter sous un arbre peuplé de nasiques, on a eu du mal à aller dîner, tant on était occupé à observer cette espècTanjung Puting - vignette 16e que nous ne pensions jamais pouvoir rencontrer. Dans un arbre, un mâle et une vingtaine de femelles. Sorte de harem, dans lequel il y a eu bien des querelles ! Mais qui se plaindrait d’avoir été réveillé en plein nuit par une dispute de nasiques :-) C’est quand même pas banal !

Après 2 jours et 2 nuits à bord du klotok, il était l’heure de quitter notre guide, le capitaine et la cuisinière. Nous avons paTanjung Puting - vignette 17ssé le reste de la journée dans la ville de Pangkalan Bun, notre avion ne décollant que le lendemain très tôt le matin. Pas grand chose à voir dans cette ville-là, mis à part le mini marché sur pilotis, bien authentique !

Le lendemain matin, nous étions à 5h30 à l’aéroport comme prévu, mais les compagnies indonésiennes locales ont souvent des petits soucis. Le vol pour Jakarta de la veille avait été annulé et comme Kalstar n’avait qu’un avion (!), nous avons dû patienter quelques heures, le temps que celui-ci déposent les passagers dans la capitale puis revienne nous chercher ! Une attente de 4h dans un hall pas très confortable. Mais le temps a plutôt vite passé car nous avons retrouvé Stéphanie et Cris, un couple franco-britannique que nous avions rencontré sur une zone de nourrissage les jours précédents. L’occasion d’échanger sur nos voyages respectifs et d’aborder la question du Brexit avec ce couple mixte !

A peine le temps de réaliser tout ce que nous avions vécu lors de notre séjour dans le Tanjung Puting, si riche en émotions, qu’il était l’heure de se remettre en route pour rejoindre notre dernière grande étape du voyage. Cap sur les îles Karimunjawa maintenant !

Tanjung Puting National Park (cliquez sur une photo pour agrandir)

Yogyakarta et Borobudur

Depuis Cemoro Lawang, le petit village au pied du BromYogyakarta - vignette 1o, il nous a fallu une journée de voyage pour rejoindre la grande ville de Jogyakarta : 1h30 de mini-van pour redescendre jusqu’à la gare de Probolinggo, un bemo pour rallier la gare ferroviaire depuis la gare de bus, 2h d’attente puis un premier train pour atteindre Surrabaya en 2h30, 1h30 d’attente puis un dernier train durant 4h30 pour arriver, en plein nuit, à Jogyakarta ! Voyage crevant ;-)

A Jogyakarta, nous avions opté, une fois n’est pas coutume, pour un hôtel de standing dans le centre ville, avec piscine et petit déjeuner buffet gargantuesque. Parfait pour se décrasser un peu et se reposer après 4 jours près des volcans ! Nous y sommes restés 2 nuits seulement car la ville ne nous attirait pas plus que ça. On souhaitait juste se balader un peu dans la célèbre rue Malioboro, puis filer vers Borobudur pour découvrir le temple le plus visité d’Indonésie.

Notre journée àYogyakarta - vignette 2 Jogyakarta tombait exactement le jour de la grande fête de l’Aïd el Fitr. Tout le monde se retrouve en famille pour partager ce premier déjeuner qui marque la rupture du jeûne. Dans la rue Malioboro, normalement grouillante de vie, il n’y avait pas âme qui vive aux alentours de midi ! Nous avons ainsi terminé au Mc Do, car c’était l’un des seuls commerces ouverts !

Dans l’après-midi, les familles ont rejoint l’avenue pour se promener tranquillement, flâner le long de cette grande avenue, négocier quelques babioles dans les échoppes qui ouvraient doucement les unes après les autres. Beaucoup s’immortalisaienYogyakarta - vignette 3t devant la célèbre pancarte annonçant la « Jalan Malioboro ». Et plusieurs nous ont demandé de poser avec eux ! Avec nos crinières bouclées, on attiraient l’attention – on en est sûr maintenant, les Indonésiens sont tous secrètement fans du Roi Lion ;-)

Le lendemain matin, nous avons pris le bus en direction du village de Borobudur, situé à 1h30 de Jogyakarta. Pour nous rendre à la guesthouse, située à quelques kilomètres de la gare routière, nous avons emprunté 2 cyclo-pousses. Trajet très amusant ! Et l’un des conducteurs, tellemeBorobudur - vignette 1nt sympathique, a confectionné quelques « jouets végétaux » pour les garçons : avec une dextérité impressionnante, il leur a tressé 2 petits moulins à vent et une cocote à faire rouler. Trop fort !

Nous avions réservé une guesthouse située dans la campagne, un peu à l’écart du village. Repéré sur le web, le lieu nous avait semblé Borobudur - vignette 2sympa. En réalité, c’était un endroit exceptionnel. Les bungalows, tout en bois, étaient magnifiques, le grand espace de vie en extérieur, avec ses meubles en bois sculptés, était vraiment agréable, et surtout, les propriétaires, un couple d’âge mur, étaient adorables. Il était 13h quand nous sommes arrivés et nous avons été accueillis d’une façon remarquable. En ce jour de fête, les convives étaient nombreux autour des jolies tables. Toute la famille était réunie pour déjeuner. Et c’est très naturellement que l’on nous a invités à partager ce repas. Plusieurs plats prépBorobudur - vignette 3arés pour l’occasion, très bons, et plein de petits biscuits, tous délicieux. Les propriétaires parlaient parfaitement anglais, une belle occasion de discuter avec des gens du pays. Depuis nos premiers pas en Indonésie, nous sommes sous le charme des habitants. Leur extrême gentillesse, leur grand sourire… Ca nous laisse souvent sans voix…

En cette période de vacances, nombreux sont les Indonésiens qui se rendent en famille au temple de Borobudur. Pour éviter la foule, nous sommes partis aux aurores, à vélo, afin d’être parmi les premiers devant l’entrée à 6h, pour l’ouverture du site. Certains assistent au lever du soleil depuis le temple, mais d’une parBorobudur - vignette 4t, il fallait se lever une fois de plus en pleine nuit (et nous avions déjà un peu tiré sur la corde lors de nos séjours au Kawa Ijen et au Bromo), et d’autre part on trouvait le prix du ticket « Sunrise » exorbitant. On a donc opté pour une découverte de Borobudur dans la douce lumière du petit matin.

Le temple de Borobudur est un grand édifice bouddhique construit au IXème siècle, qui a totalement été abandonné pendant des siècles, pour être redécouvert en 1815 seulement, enterré sous un épaisse couche de cendres, rejetées par les nombreuses éruptions du volcan Merapi, tout proche. Pas moins de 2 millions de blocs de pierre, assemblées sous forme de stupas symétriques, composent Borobudur. Le monumeBorobudur - vignette 5nt a été conçu pour représenter la vision bouddhique du cosmos, commençant par le monde terrestre et montant en spirale jusqu’au nirvana, le paradis bouddhique.

A la base du temple, 6 terrasses carrées se succédaient. Le long de leurs murs, de nombreuses sculptures, que le temps a parfois un peu lissées. Des sortes de gargouilles aussi, avec de gros yeux et de grandes langues, qui ont bien fait rire les garçons. Puis au niveau supérieur, 3 terrasses circulaires s’enchaînaient, sur lesquelles ont été disposés 72 stupas en pierres treillissées, sorte de grandes cloches, renfermant des sculptures de BouddhBorobudur - vignette 6a (seuls 2 Bouddha était totalement visibles, sans cloche). En s’approchant, entre 2 pierres, on arrivait à distinguer le Bouddha caché à l’intérieur. Le plus souvent, celui-ci avait perdu sa tête. Et au dernier niveau, trônait un stupa bien plus grand.

On a fait mille fois le tour des terrasses supérieures, cherchant à découvrir les Bouddha qui auraient conservé leur tête, remarquant la disposition des pierres composant les grandes cloches qui les dissimulaient. La lumière matinale était superbe. La campagne environnante apBorobudur - vignette 7paraissait tranquillement, sous un léger voile de nuage. On a longuement profité de ce lieu emblématique (il fait tout même la couverture du dernier Lonely Planet de l’Indonésie :-) ).

Au fil des heures, les touristes affluaient. Surtout des touristes indonésiens, venus visiter Borobudur en famille. Et comme à Jogyakarta, beaucoup nous ont sollicités pour que l’on se joigne à leur photo souvenir ! On a passé d’excellents Borobudur - vignette 8moments : des photos entre enfants, des photos entre hommes, des photos entre femmes, des photos tous ensemble. On n’a pas compté le nombre de clichés, mais on a posé maintes et maintes fois ce jour-là ! Trop drôle de jouer les stars le temps d’une matinée ;-)

On est reparti du temple sur nos vélos, en fin de matinée. Arrivés à la guesthouse, les propriétaires nous ont à nouveau invités à partager leur copieux repas de famille. Et après avoir pris quelques clichés avec nous, ils nous ont proposé de nous accompagner en voiture à la gare routière, située à une vingtaine de kilomètres de là. La circulation était extrêmement dense en cette période de fête. Il nous a fallu une bonne heure pour atteindre la gare. On était gêné. Eux pas. « On a le temps ! Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas grave ! ». Des gens d’une gentillesse exceptionnelle. Sincèrement, les Indonésiens nous laisseront un souvenir impérissable.

Allez, hop, sautons dans le bus pour Semarang, un avion pour Pangkalan Bun nous attend ! Vous ne connaissez pas Pangkalan Bun ? Un peu de patience, vous découvrirez au prochain épisode ce qu’on est parti y faire ;-)

Yogyakarta et Borobudur (cliquez sur une photo pour agrandir)

Bromo

Nous avons quitté nos 2 mineurs du Kawah Ijen, Chunk et Paing à la gare de Banyuwangi tôt le matin pour attraper un train en direction de Probolinggo. Comme c’est une période de vacances très chargée en Indonésie, il n’y avait plus de place disponible dans la catégorie économique. On a donc voyagé pendant 4h30 en classe « Bisnis », Bromo - vignette 1confortablement installés sur de petites banquettes, avec passages réguliers d’une hôtesse tout de bleu vêtue, poussant un caddie (oui, un vraie caddie de supermarché!) remplis de boissons et trucs à grignoter. On adore le train indonésien !

Arrivés à la gare de Probolinggo, nous avons sauté dans un bemo (mini-bus qui fait office de taxi collectif) jusqu’à la gare routière. On avait lu dans différents blogs de voyage qu’un mini-van partait une fois plein (15 personnes) jusqu’au petit village situé près du volcan Bromo. On savait que l’attente pourrait être longue car les touristes ont généralement recours à un tour organisé pour visiter le Bromo et très peu s’y rendent par leurs propres moyens… Mais énorme coup de chance pour nous, car nous sommes tombés à pic : il y avait déjà 12 personnes dans le mini-bus et avec nous 4 (les enfants ne prennent qu’une demie place), on était au complet pour partir immédiatement. Coup de bol, vraiment, surtout que l’on a appris que certains patientaient depuis plus de 7h…

Bromo - vignette 2Après 1h30 sur une route sinueuse, nous sommes arrivés dans le petit village de Cemoro Lawang, tout près du volcan. Nous n’avions pas réservé d’hébergement à l’avance car sur le web, tous les hôtels étaient hors de prix pour un confort extrêmement sommaire. Haute saison oblige. On s’est dit qu’on tenterait notre chance en trouvant sur place une chambre chez l’habitant. Et là encore nous avons beaucoup de chance (on aurait peut-être dû jouer au loto ce jour-là ;-) ). On a dégoté, grâce au jeune chauffeur de bemo très rigolo, une chambre avec eau chaude et wifi pour une somme dérisoire. Bon c’était pas très propre, mais c’était parfait pour nos 2 nuits. D’autant qu’il y avait juste en face un petit warung très familial qui proposait du riz frit au poulet et des nouilles sautées pour 1€. Parfait comme cantine !

Bromo - vignette 3On s’est donc installé tranquillement à Cemoro Lawang, un petit village situé au bord d’une falaise surplombant la caldeira, ce grand cratère de plus de 10km de diamètre, qui abrite plusieurs grands volcans, dont la star des stars : le Bromo. On a beaucoup aimé l’ambiance montagnarde de Cemoro Lawang. L’air frais lorsque le soleil disparaît après avoir bien chauffé, les sommets embrumés à perte de vue, les champs tout autour, les hommes qui se baladent à cheval… Il ne manquait plus qu’une bonne tartiflette :-)

Pour prendre notre temps, nous sommes restés 2 jours et 2 nuits pour visiter le Bromo. Les tours organisés ont un programme beaucoup plus condensé puisqu’ils ne proposent qu’une nuit suivie d’une matinée pour découvrir le lieu : départ à 3h du matin en jeep pour assister au lever du soleil sur le Bromo depuis un point de vue, puis descente, toujours en jeep, dans la caldeira et montée jusqu’au sommet du cratère pour entendre le volcan gronder de près. Retour à 9h au village et départ pour la destination suivante. Nous, on n’avait pas trop envie de courir et on voulait vraiment profiter du lieu. On a donc « étalé » le programme sur 2 matinées et décidé de découvrir tout ça à pied. Et franchement, l’endroit était tellement beau et agréable, qu’il aurait été dommage de s’en priver.

Après avoir dîné dans notre petite cantine avec un couple de jeunes Suisses que nous avions rencontré dans le mini-van, nous sommes partis nous coucher de bonne heure, histoire de recharger un peu nos batteries pour les 2 jours à venir.

A 3h du matin, on entendait déjà le bruit assourdissant des moteurs de jeeps chargées de touristes qui vrombissaient dans la rue. Pour éviter la foule, on a préféré partir à pied à la découverte du cratère, vers 9h, une fois que les très nombreux tours auraient quitté les lieux. Ce matin-là, le temps était superbe. On a emprunté un petit sentier qui descendait vers la caldeira, tout excités d’aller à la rencontre du Bromo. Bromo - vignette 4Une rando très particulière car on marchait dans une épaisse couche de cendre grise. Eh oui, car le Bromo entre régulièrement en éruption ! La végétation a rapidement disparu pour laisser place à un décor totalement lunaire. Une sensation nette d’entrer dans un parc de volcans encore actifs.

Sur le chemin, nous avons croisé de nombreux cavaliers qui nous proposaient de nous accompagner à chevBromo - vignette 5al jusqu’à l base du volcan. Apparemment les touristes qui viennent ici n’ont pas l’habitude de marcher ! Nous, on a préféré continuer à pied. Mais tous ces chevaux, ça donnait un petit côté far-west rigolo.

Plus on s’approchait du Bromo, plus la couche de cendre au sol s’épaississait. Rapidement, le terrain est devenu très accidenté : nombreuses failles et petits canyons composaient alors le paysage. Puis on a commeBromo - vignette 6ncé à sentir sous nos pieds la pente du volcan façonnée par la lave. Un terrain de jeux rêvé pour les garçons. Ils ont couru à en perdre haleine dans ce décor des plus surprenants.

Au pied du cratère, une volée de plus de 200 marches bien raides nous attendaient. La cendre avait presque effacée certaines marches. Quand nous sommes parvenus au sommet, on s’est tu. Plus un bruit. Impressionnés par le bruit sourd dBromo - vignette 7u volcan. La fumée s’échappait en colonne, tantôt blanche, tantôt noire. Parfois même un petit jet de pierres sombres. Le volcan grondait. Il grondait même très fort. C’était saisissant. On n’osait à peine bouger. Les garçons n’étaient pas très rassurés.

On a marché le long du large cratère, jetant un œil mi-curieux mi-inquiet vers le fond. Un cratère large de 800m, d’une profondeur de 200m vibrait juste sous nos pieds. On avançait à pas de loup, comme pour observer un dangereux dragon qu’on ne voudrait surtout pas réveillBromo - vignette 8er. On a fait quelques photos, comme ça, sans trop parler. Les garçons serraient fort nos mains. Ils s’interrogeaient sur les éruptions qui pourraient survenir. Mais sait-on vraiment quand ce monstre, qui pourtant nous attire, s’éveillera à nouveau ? On leur a dit de ne pas s’inquiéter, qu’aucune activité inhabituelle n’avait été perçue ces derniers jours, sinon, le parc aurait fermé, comme cela s’était produit quelques semaines auparavant pour causes de petites éruptions.

On est resté une petite heure en haut du cratère. Il n’y avait plus grand monde. Tous les touristes et les jeeps avBromo - vignette 9aient quitté les lieux depuis longtemps. On s’est arrêté devant le petit autel avec sa statue de Ganesh et ses offrandes de pommes de terre déposées dans une feuille de bananier. Ca nous a amusé. Et on espérait secrètement que cela calmerait la bête…

Le lendemain, on s’est levé à 3h pour partir à pied, dans la nuit, pour une randonnée de 1h30 jusqu’à un point de vue réputé pour le lever de soleil sur la caldBromo - vignette 10eira. Cette nuit-là le ciel scintillait d’étoiles. On distinguait parfaitement la voie lactée juste au-dessus des volcans. C’était superbe. Et puis, contrairement à ce que l’on avait imaginé, il ne faisait pas trop froid. Dans la plaine, on voyait déjà le ballet des jeeps qui accompagnaient les touristes. Un petit air de Mad Max.

Nous avons choisi d’assister au lever du soleil depuis King Kong Hill. Ce n’est pas le point de vue le plus haut, mais comme il n’est accessible qu’à pied, il nous a offert une plus grande tranquillité, loin des nombreux touristes montés en voiture. Le début du chemin était très facile. Nous avons suivi une route goudronnée qui montait tranquillement. Puis, arrivés au premier point de vue, on s’est enfoncé dans la forêt, nos lampes frontales vissées sur la tête, pour emprunter un tout petit sentier bien escarpé qui grimpait fort. Drôle de sensation de ne voir le chemin qu’autour du halo de nos petites lumières !

Quand nous sommes arrivés à King Kong Hill, plusieurs randonneurs étaient déjà installés. Nous étions juste à l’heure pour le début d’un Bromo - vignette 11spectacle inoubliable. Le ciel, d’un coup, s’est embrasé. La lumière bleue nuit a laissé place à un magnifique dégradé de rouge et d’orange. Les volcans au loin commençaient à se dessiner. On a trouvé ça merveilleux.

Puis le jour s’est levé sur la caldeira pour laisser apparaître le Bromo et les volcans qui lui tiennent compagnie, drapés d’un voile rosé. On Bromo - vignette 12apercevait au loin le Semeru, plus haut volcan de Java. Un des plus actifs aussi. Le Bromo se réveillait doucement ; il ne laissait échapper qu’un peu de fumée. On est resté plus d’une heure, plantés là, bouche bée devant ce spectacle sublime. Un jeune couple voyageant un an en Asie était là aussi. On a discuté avec eux. On était ébahi par un tel paysage.

On est redescendu tBromo - vignette 13ranquillement par le même chemin, qui a révélé, à la lumière du jour, un décor superbe. Les volcans nimbés de brume, au loin. Un peu plus bas, près du village de Cemoro Lawang, de nombreux champs aux légumes bien alignés. Malgré l’heure matinale, les paysans étaient déjà au travail. Et à notre passage tous souriaient en nous saluant.

Tout juste le temps de prendre, dans notre petite cantine, un dernier thé et un riz sauté au poulet en guise de petit-déjeuner, et nous sautions, de si belles images ancrées à jamais dans nos mémoires, dans un mini-van, en direction de la gare ferroviaire de Probolinggo. Allez zioup, retour en ville maintenant. Partons découvrir Jogyakarta ! On espère qu’il y aura encore l’hôtesse au caddie dans le train ;-)

A l’heure où nous écrivons cet article, nous apprenons que le Bromo est entré en éruption le 11 juillet, soit 5 jours après notre passage. Peut-être pour cela qu’il grondait si fort quand nous y étions…

Bromo (cliquez sur une photo pour agrandir)

Kawah Ijen

Pour rejoindre Java depuis Pemuteran, tout semblait très simple : 45 minutes de route jusqu’à l’embarcadère balinais de Gilimanuk puis 30 minutes de ferry jusqu’à Ketapang côté javanais. Comme nous avions bien sympathisé avec la famille qui tenait notre warung (petit restaurant familial) préféré lors de notre séjour à Pemuteran, le papi s’est proposé de nous accompagner en voiture jusqu’au ferry pour deux fois moins cher qu’un taxi. On a donc accepté son offre, et on a très très bien fait !

Car tous les trajets ne se passent pas comme c’est écrit dans les guides de voyage… Surtout que nous avions omis un petit détail non sans importance : nous étions à quelques jours de la grande fête de l’Aïd el Fitr (qui célèbre la fin du ramadan). Et tous les résidents de Bali originaires de Java avaient décidé, comme nous, de quitter l’île ce jour-là pour aller festoyer en famille. Mais ça, on ne le savait pas. Et notre papi balinais, hindouiste, ne s’en était pas douté non plus :-( A 4km de l’embarcadère, les véhicules étaient à l’arrêt. Plus moyen d’avancer d’un pouce. Un policier nous a informé qu’il faudrait certainement songer à dormir sur place (et il était seulement 10h du matin !) car toutes les voiture devant nous attendaient une place dans le ferry. Gloups. On avait déjà réservé un guide pour les 2 jours qui suivaient et nous n’avions pas très envie de louper ce rendez-vous. On a donc envisagé d’aller à l’embarcadère à pied, avec nos gros sacs. Ca ne nous enchantait pas vraiment, mais on ne voyait pas trop d’autres solutions. C’était sans compter sur notre papi balinais qui n’avait pas encore joué Kawah Ijen - vignette 1sa dernière carte ! D’un coup de fil, il est devenu « Super Papi, roi de la débrouille ». Il a débloqué la situation en appelant à la rescousse un de ses amis qui habitait dans le coin. Quelques minutes plus tard, celui-ci arrivait avec ses 2 fils… sur 3 scooters ! Nous avons chargé une partie de nos sacs sur l’une des motos et nous nous sommes répartis sur les 2 autres, les parents à l’arrière, les enfants debout à l’avant. Nos conducteurs hors pairs ont été ultra-efficaces : ils ont zigzagué entre les véhicules, ils ont roulé sur les trottoirs, ils ont même emprunté à contre-sens la voie d’en face. En Kawah Ijen - vignette 2moins de 10 minutes nous étions devant le guichet, prêts à acheter nos tickets de bateau. Notre aventure javanaise pouvait commencer ;-)

Pour débuter la découverte de Java, nous souhaitions nous rendre sur les volcans Kawah Ijen, connu pour ses porteurs de soufre, et Bromo, célèbre pour son large cratère qui fume et qui gronde fort. La plupart des voyageurs ont recours à des tours organisés qui proposent une visite de ces 2 sites, au pas de course, en 2 jours à peine. Nous, on avait envie de prendre un peu notre temps et de profiter des lieux un peu différemment. On a donc planifié tout ça par nous-mêmes. En cherchant des infos sur le web, on est tombé sur un blog qui parlait de 2 mineurs du Kawah Ijen qui proposaient d’accueillir des touristes dans leur village et de les guider ensuite jusqu’au volcan. Ca avait l’air chouette, alors on les a contactés. Et c’est ainsi que nous avons passé 2 jours mémorables avec Chunk et Paing.

Chunk est venu nous cherKawah Ijen - vignette 3cher à la sortie du ferry. Après 1h de route, nous sommes arrivés dans le tout petit village de mineurs. Des maisonnettes très simples le long d’un chemin de terre, au milieu des champs de riz, les grands volcans de l’est de Java en toile de fond. Là-bas, on vit surtout dehors. On se retrouve pour passer du temps ensemble sur de petites estrades montées sur pilotis, à l’ombre d’un toit de tuiles rouges. On attend le vendeur de glace ambulant, quKawah Ijen - vignette 4i s’annonce grâce à une petite musique à la mélodie enfantine. Il arrive à moto, ouvre sa glacière et prépare des cornets vanille-fraise-chocolat. On a bien aimé l’ambiance et la simplicité de ce lieu hors du temps.

Dans le village, pas d’hKawah Ijen - vignette 5ôtel de grand standing. Mr Paing, un mineur en pleine reconversion dans l’accueil de touristes, a agrandi sa petite maison pour loger les curieux venus à la rencontre du Kawah Ijen. Deux chambres minuscules où le lit double avait du mal à tenir, une pièce Kawah Ijen - vignette 6d’eau commune avec bassine d’eau froide et toilettes à la turc, et pour la pension complète, riz frit et nouilles sautées à tous les repas (petit-déjeuner y compris!). Mais nous avons franchement passé un excellent séjour. Car Paing, sa femme et Chunk, ne roulent certes pas sur l’or mais ont un sourire incroyable et une joie de vivre communicative.

On a passé notre premKawah Ijen - vignette 7ière après-midi à se balader dans le village et dans les rizières alentour. A 18h à peine, nous étions à table, et à 19h au lit. Car nous avions choisi de découvrir le Kawah Ijen de nuit pour tenter d’apercevoir les « flammes bleues » qui brûlent au fond du cratère. Notre réveil nous a arrachés du lit à 0h30. Bien emmitouflés dans nos polaires et nos coupe-vent (il fait frais la nuit à plus de 2000 d’altitude!), nous sommes partis avec Chunk pour rejoindre, après 1h de route, le bas du volcan.

On a laissé ensuite notre voiture pour partir à l’assaut du volcan… de nuit ! Nous avons marché environ 1h30, équipés de nos lampes frontales, en suivant le flot des courageux, qui comme nous, s’étaient levés de tKawah Ijen - vignette 8rès bonne heure pour arriver bien avant le lever du soleil en haut du cratère. Après 1 heure d’ascension, l’odeur de soufre est devenue trop forte. Des nuages toxiques, rabattus par le vent, commençaient à nous picoter la gorge. On a donc enfilé nos masques à gaz pour terminer sans trop souffrir. Avec cet accoutrement, c’était la grande classe ! Ca a en tout cas beaucoup amusé les garçons ;-)

Comme convenu avec Chunk, arrivés en haut du cratère, nous nous sommes séparés. Les garçons étaient trop jeunes pour descendre au fond. Les guides refusent d’y conduire les enfants. D’abord parce que la descente en pleine nuit peut s’avérer délicate, mais surtout parce qu’ils auraient pu être exposés à des nuages très toxiques, impossibles à anticiper car formés au gré du vent. Seul Charles est donc descendu au fond du gouffre avec Chunk, qui connaît le lieu comme sa poche, puisqu’il y travaille toujours, lorKawah Ijen - vignette 9squ’il ne guide pas de touristes. Une longue attente dans la nuit glacée a alors débuté pour le reste de l’équipe, bien caché dans une grosse couverture, masque à gaz sur le visage.

La particularité du Kawah Ijen, ce volcan éruptif encore actif, est qu’il possède, sur les bords d’un lac acide (le plus acide du monde parait-il!) une « solfatare », produisant de grandes quantités de soufre. Lorsqu’il soKawah Ijen - vignette 10rt de terre, à l’état gazeux, le soufre peut produire des flammes bleues. En se refroidissant, il passe à l’état liquide et prend une couleur brune, et c’est en se solidifiant qu’il passe au jaune canari. Au fond du cratère, les mineurs du Kawah Ijen canalisent les vapeurs à l’aide d’installations de fortune (à l’aide de gros bidons métalliques) pour permettre au soufre de se cristalliser plus rapidement.

Après 20 minutes d’une descente assez escarpée, Charles et Chunk ont rejoint un premier site d’extraction de soufreKawah Ijen - vignette 11 où les mineurs travaillaient déjà d’arrache-pied, mais pour ne pas manquer le spectacle des « flammes bleues » visibles uniquement de nuit, ils ont décidé de ne pas s’y attarder. Chunk a proposé de s’approcher seul des flammes pour prendre quelques clichés. Heureusement, le vent soufflait dans le bon sens cette nuit-là et la plupart des nuages toxiques s’échappaient du cratère sans atteindre les hommes descendus au fond. Il n’est pas pour autant conseillé de s’attarder dans ces lieux hostiles ou une rafale peut rabattre un nuage toxique à tout moment. Il était donc temps de laisser lKawah Ijen - vignette 12es flammes bleues pour descendre un peu plus bas, au bord du lac. Plus aucun touriste à cet endroit. Comme Chunk connaît le lieu dans ses moindres recoins, Charles a pu profiter de 2 autres sites d’extraction, en immersion totale avec les mineurs de l’Ijen. Mais le vent a tourné et la fumée toxique est devenue trop forte en bas pour y rester plus que de raison.

Le soleil pointait le bouKawah Ijen - vignette 13t de son nez quand Charles et Chunk sont enfin réapparus, après 1h30 dans le cratère. Nous avons observé aux premières lueurs du jour, les porteurs de soufre, ces sur-hommes, remonter du fond du cratère, leur lourd chargement sur le dos. Les plus costauds portent jusqu’à 85 kilos, répartis dans les 2 paniers montés en balanciers. Certains ne portaient pas de masques. Et ils travaillent tous les jours. Tous les jours de leur courte vie. Car ce travail de titans n’est pas seulement une prouesse Kawah Ijen - vignette 14physique, il est extrêmement dangereux pour la santé. Presque tous descendent 2 fois par jour jusqu’au fond du cratère. Très peu dépassent les 40-50 ans. Tous ceux que nous avons croisés toussaient comme des perdus… Quand on sait que le kilo de soufre leur rapporte 800 roupies, soit 5 centimes d’euro environ…

On est resté 2 heures daKawah Ijen - vignette 15ns ce décor lunaire, totalement ahuris par le paysage qui se dévoilait à la lumière du jour, complètement absorbés par ces hommes qui gardent le sourire malgré les charges qu’ils portent, malgré ces conditions de travail inconcevables pour nous.

En haut du cratère, les mineurs cassent les plus gros morceaux de souffre pour remplir plus facilement les sacs qu’ils descendront ensuite à l’aide de leur chariot jusqu’au parking où ils pourront l’échanger contrKawah Ijen - vignette 16e une menue monnaie. Heureusement, aujourd’hui il y a les touristes qui permettent d’arrondir les fins de mois. Les porteurs vendent quelques petits moulages en soufre, louent des masques à gaz, proposent à ceux qui seraient arrivés seuls de les accompagner au fond du cratère…

De retour au village, après un petit déjeuner de riz frit au poulet, nous avons fait un somme, puis nous avons retrouvé Chunk en début d’après-midi pour une chouette balade dans la campagne. Un petit tour aux cascades de la région, une balade dans les plantations de café et de caoutchouc, puis pour terminer, une promenade au milieu des rizières, dans un décor magique. Les grands volcans de l’est de Java se dressaient juste derrière nous, dans une lumière magnifique. Kawah Ijen - vignette 17Chunk a cueilli des noix de coco, nous a montré des araignées grosses comme nos mains et nous a expliqué encore plein de trucs sur son pays et son métier de mineur. Toujours avec son grand sourire et sa bonne humeur.

Bien fatigués de notre journée, des images incroyables plein la tête, nous ne nous sommes pas fait prier pour aller nous coucher. Une nuit assez spéciale, car en cette période de fête, le haut parleur de la mosquée, tout près de chez Mr Paing, a hurlé sans aucune pause de 3h à 4h30 ! Le son était d’une puissance hallucinante ! Bienvenue à Java, terre d’aventures, et Selamat Idul Fitri, comme on dit en Indonésie ;-)

Kawah Ijen (cliquez sur une photo pour agrandir)

 

Road trip à Bali

Pour découvrir Bali, le réseau de transports en commun étant quasi-inexistant, la plupart des touristes se déplacent en scooter pour les petits trajets ou à l’aide d’une voiture avec chauffeur pour aller plus loin. Les routes sont étroites, on conduit à gauche et les voitures sont toutes manuelles donc ce n’est pas évident de prendre le volant pour les Occidentaux. Nous, on a opté pour la location d’une voiture… avec comme chauffeur privé, vous l’aurez deviné : Charlie ! Fort de son expérience à Mario Kart sur Nintendo avant notre départ et après avoir testé sa conduite sur plusieurs routes chaotiques du monde ces derniers mois, c’était l’homme de la situation. On a dégoté un loueur avec lequel nous avons négocié un véhicule pour pas bien cher, puis nous sommes partis pour 10 jours, à bord d’une voiture vert anis toute cabossée datant de 1997, affichant pas moins de 178 000 km au compteur. « Ne vous inquiétez pas, elle roule ! Elle est comme ça car elle a fait 1000 fois le tour de Bali. », nous a dit le loueur en nous passant les clés. Pour nous, ce fut le véhicule parfait pour rouler sans se soucier des petites égratignures éventuelles ;-)

A bord de notre voituRoad trip Bali - vignette 1re-poubelle, nous avons commencé par mettre le cap à l’est d’Ubud, pour 2 nuits à Tirtagangga. Sur le chemin, au cœur de la forêt, nous avons visité l’un des plus vieux temples de l’île construit au XIème siècle, lieu de méditation privilégié des ermites qui s’installaient plusieurs mois dans les niches taillées à même la roche.

Nous avons ensuite posé nos affaires dans une guesthouse en pleine nature. Un petit bungalow en bois, au confort plus que sommaire, habité par une chauve-souris toute mignonne :-) Sur notre terrasse, une salle de bain en extérieur pourvue d’eau froide et de toilettes à la turc infestées de milliers de fourmis (une expérience assez… spéciale). Mais quelle vue !!! Tout autour de nous, des rizières en terrasRoad trip Bali - vignette 2ses, des bananiers, des palmiers, des cocotiers, des hibiscus, et en toile de fond s’élevait le Mont Agung, le volcan le plus haut de Bali. Un décor sublime.

Lors de notre petit séjour, nous avons passé une journée à la mer, sur une plage de sable blanc aux marbrures noires. L’eau était chaude, alors on a joué dans les grosses vagues pendant Road trip Bali - vignette 3plusieurs heures. Puis les garçons se sont essayés aux constructions en sable volcanique. Pas mieux pour finir tel Lantier dans « Germinal » ! On a eu bien du mal à se débarrasser de ce sable noir si fin qui collait à la peau :-)

Le lendemain, avant de reprendre la route, nous avons visité le Water Palace. Dans de jolis jardins, plusieurs bassins ornés de gros nénuphars où barbotaient de belles carpes colorées. Dans l’un d’entre eux, un chemin de dalles permettait de circuler comme si l’on marchait sur l’eau. Les gRoad trip Bali - vignette 4arçons ont adoré sauter d’une pierre à l’autre et on traversé mille fois cet espace si rigolo. Et à notre plus grande surprise, personne n’est tombé à l’eau ;-)

Nous avons ensuite rejoint Amed, petit village de pêcheurs sur la côte est de Bali. Nous avons passé 3 nuits dans un bungalow au bord de la plage, avec toujours cette vue magique sur le volcan Agung. L’endroit était fort agréable : très calme, une belle piscine et un bon Road trip Bali - vignette 5petit resto les pieds dans le sable, tenu par un Indonésien adorable surnommé Dédé. Le roi du barbecue balinais. Aucun doute : les meilleures brochettes de poulet mariné et de poisson grillé de tout l’île! Un régal!

La région d’Amed est réputée pour ses spots de snorkeling. Equipés d’un masque et d’un tuba, nous avons passé notre première journée à Jemeluk, une plage de sable noir aux fonds marins superbes. A moins de 50 m du rivage, de grands coraux blancs, jaunes clairs, bleus ou rouges. EtRoad trip Bali - vignette 6 une faune très abondante. Des bancs de petits poissons noirs, d’autres bien plus gros et colorés, comme ces poissons perroquets ou ces poissons chirurgiens. Nous avons même croisé un serpent de mer, habillé d’élégantes rayures noires et blanches. Et il y avait un petit temple sous l’eau aussi, à quelques mètres de profondeur. Un décor marin qui a vraiment enchanté les petits comme les grands !

Le lendemain, nous avons bravé les vagues et le courant pour parvenir à la nage jusqu’au spot d’une épave japonaise gisant à une dizaine de mètres de fond. Difficile d’explorer le site bien longtemps car la mer n’était pas bonne. Dommage, car c’était encore très poissonneux. Les enfants étaient tout de même ravis d’avoir vu leur première épave. Et cela leur a bien donné envie de plonger avec nous Road trip Bali - vignette 7dès qu’ils en auront l’âge. Pour nous reposer un peu, nous avons terminé la journée à Lipah Beach, magnifique, avec tous ses bateaux de pêcheurs, jolies petites pirogues à balancier alignées le long de la plage. Un triste constat cependant suite à cette journée sur la côte d’Amed : l’eau était extrêmement sale. De trop nombreux sacs plastiques et détritus en tous genres flottaient au milieu des poissons :-( Dur, dur de voir à quel point notre planète est polluée…

Road trip Bali - vignette 8Nous avons ensuite radicalement changé de décor et rejoint pour 3 nuits, Munduk, petit village tranquille niché au cœur de la montagne. Nous avons opté pour une petite chambre dans un « homestay » (séjour chez l’habitant). La terrasse, perchée tout en haut de la maison, offrait une vue à 360° sur la région. Par temps clair, on apercevait même les volcans à l’est de Java !

La famille indonésienne qui tenait cette petite pension était adorable. On a particulièrement sympathisé avec Made, le papi, qui Road trip Bali - vignette 9préparait de merveilleux petits déjeuners balinais. Beignets de bananes à la noix de coco, riz rouge caramélisé et « lak-lak », des petits gâteaux verts à la chlorophylle à base de farine de riz. Surprenant, mais délicieux !

Made nous a donné plein de bons conseils pour notre séjour. On a ainsi fait une belle balade de 4h30 qui débutait dans la forêt pour rejoindre 2 cascades, au cœur des plantations de café et de cacao. Puis le chemin nous a conduit au milieu des rizières. On a adoré ce décor. Vraiment sublime. Beaucoup d’agriculteurs commençaient à travailler au ramassage du riz pendant que leurs enfants, en vacances, jouaient avecRoad trip Bali - vignette 10 leur cerf-volant. Tout le monde était si souriant. Et même si nous ne parlions pas la même langue, nous avons tenté d’échanger quelques mots, à l’aide d’un peu d’anglais, parfois compris par les plus jeunes.

Le lendemain, toujours sur les conseils de papi Made, on a assisté au festival des « Twin Lakes » qui se tenait pendant une semaine sur les bords du lac Banyan. Nous avons Road trip Bali - vignette 11alors eu la chance d’assister à des courses de canoë endiablées ! Tous les villages alentour avaient monté leur équipe, composée d’une vingtaine d’homme ultra-motivés, certains avec de bonnes têtes de pirates :-) Au son du gamelan, un orchestre traditionnel de percussions, ça ramait à en perdre haleine. Venus par curiosité, nous sommes finalement restés plus de 2h à parier entre nous sur nos équipes préférées, au milieu des nombreux Indonésiens déchaînés. On était les seuls Occidentaux, alors forcément on nous a pris en photo et on est venu discuter avec nous. Parfois on Road trip Bali - vignette 12nous parlait seulement en indonésien et on ne comprenait rien. Mais tout le monde avait un si grand sourire. On a passé un très bon moment.

Sur le chemin du retour, nous avons garé la voiture et sommes partis dans la forêt à la recherche d’un « éco-café » dont nous avions entendu parler, situé au cœur d’une plantation d’arabica et de robusta. Un café pas comme les autres. DéjàRoad trip Bali - vignette 13 parce que le cadre était idyllique. Très au calme, en pleine nature. Et puis aussi parce que ce café produisait du « Luwak Kopi » ou « café de civettes » de façon totalement naturelle. Les civettes sont des animaux nocturnes ressemblant un peu à des chats sauvages, qui se nourrissent des fruits du caféiers mais n’en digèrent que la pulpe. Des enzymes contenues dans leurs sucs gastriques débarrassent le grain de son amertume et l’enrichissent d’arômes apparentés au caramel. Il ne reste alors plus qu’à récupérer dans leur petites crottes les grains ainsi « préparés » et procéder à la torréfaction habituelle (après lavage bien sûr!), Road trip Bali - vignette 14pour obtenir un café très apprécié des vrais amateurs. Il s’agirait du café le plus rare et le plus cher au monde ! A l’éco-café, les civettes ne sont pas enfermées dans des cages pour être gavées. Elles se baladent librement dans la plantation, se nourrissent la nuit, puis leurs crottes sont traquées, le matin venu, par un employé. Un métier insoupçonné, qu’on a trouvé bien rigolo ;-)

On a goûté à ce café pas comme les autres préparé à l’aide d’un ustensile que nous ne connaissions pas, digne dRoad trip Bali - vignette 15es cours de potions d’Harry Potter. Vraiment très bon, surtout accompagné de « lak-lak » délicieux (on a pris goût aux petits gâteaux verts à base de farine de riz !). Comme nous étions seuls, la propriétaire, adorable, a proposé de nous faire visiter sa plantation. Elle nous a donné tout plein d’explications. Et les enfants étaient super contents de pouvoir nourrir les chèvres aux grandes oreilles utilisées pour l’engrais !

Le lendemain, nous avons quitté Munduk, cette petite bourgade de montagne que nous avons tellement aimée, et avons pris la direction de Jatiluwih, site connu pour ses rizières en terrasses protégées par l’UNESCO. Sur le chemin, on s’est arrêté au Pura Ulun Danu Bratan, un temple situé sur les bords d’un lac. Pas mal, mais pas mémorable non plus. Puis nous avons visité le Pura Luhur Batukaru, et ce temple-ci était réelRoad trip Bali - vignette 16lement magnifique. Pas de touristes dans ce coin, mais beaucoup de familles balinaises venues déposer des offrandes. Le temple était caché dans la jungle, à flanc de montagne. Il s’en dégageait une ambiance très zen, où les chant des oiseaux se mêlait joliment aux prières des moines.

Pour entrer, il a fallu montrer pattes blanches car la sélection est drastique ! On est obligé de porter un sarong traditionnel pour la visite (on nous en a donc prêté un). Et on doit aussi remplir pas mal de conditions pour avoir le droit de pénétrer sur le site. Les femmes ne doivent pas être enceintes, elles ne doivent pas non plus être Road trip Bali - vignette 17« indisposées » ce jour-là ou avoir un bébé qui n’aurait pas encore eu sa première dent. Les enfants, quant à eux,  doivent avoir déjà perdu une dent. Et ça ne rigole pas. On ne prend pas ça à la légère, croyez-nous ! Hippolyte s’est ainsi fait inspecter la bouche comme une veille mule. Heureusement que la petite souris était passée ces derniers mois, sinon, il restait dehors :-)

Nous nous sommes ensuite baladés dans les rizières de Jatiluwih. Malheureusement, ce n’était pas la plus belle époque pour voir les champs de riz façon « carte postale », car c’était l’heure de la récolte. Nous avons cepRoad trip Bali - vignette 18endant bien apprécié de pouvoir découvrir les différentes techniques utilisées, la plupart très manuelles et non industrialisées. Les agriculteurs étaient très affairés dans les champs pour accomplir ce travail de titans. Certaines femmes, paraissant parfois assez âgées, portaient des charges impressionnantes sur leur tête. Mais comme toujours à Bali, tout le monde avait le sourire.

Après 10 jours à se balader sur l’île avec notre voiture-poubelle, il était déjà l’heure de rentrer sur Ubud pour rendre notre véhicule. Nous y avons passé la nuit puis avons négocié un taxi pour nous rendre le lendemain à Pemuteran, une petite station balnéaire au nord ouest de l’île, notre dernière étape avant de prendre le ferry pour Java.

Nous avons passé nos 3 dRoad trip Bali - vignette 19erniers jours à Bali dans un des plus chouettes hôtels de notre voyage. La petite ville de Pemuteran n’a rien d’intéressant en soi, donc nous n’avons eu aucun scrupule à rester la plus grande partie de nos journées à flâner dans le jardin, à barboter dans la très belle piscine à débordement et à papoter avec Fati, la propriétaire française de ce lieu vraiment sympa. Nous avons trouvé là-bas notre « warung » (petit resto) préféré. Totalement perdu sur un chemin de terre, à quelques mètres de l’hôtel, il venait tout juste d’ouvrir et nous étions quasiment les premiers clients. Tenu par une famille d’une extrême gentillesse, nous y avons goûté les meilleurs plats de notre séjour à Bali (à des prix pourtant modiques). Des prodRoad trip Bali - vignette 20uits frais cuisinés avec délicatesse, des assiettes préparées avec raffinement. Un vrai petit trésor. Nous y sommes allés chaque jour, accueillis par Putu, le petit garçon de la famille, qui attendait impatiemment ses copains français pour jouer avec eux sur la terrasse, pendant que son papa œuvrait en cuisine.

Nous avons tout de même profité d’être à Pemuteran pour nous offrir une journée de snorkeling à Pulau Menjengan, une réserve marine située sur les bords d’une petite île un peu au large. Le matin, une pluie torrentielle s’abattait sur la côte, si bien que nous avons été fort étonnés d’apprendre que la sortie était maintenue. La mer était agitée pour rejoindre le premier spot de snorkeling, mais après 40 minutes à bord de notre petite embarcation en bois, nous étions ravis de trouver un micro-climat sur le site. Tous les 4 équipés comme des pros de palmes, masques et tubas, et accompagnés d’un guide indonésien, nous nous sommes jetés à l’eau pour une heure de magie sous-marRoad trip Bali - vignette 21ine. Nous avons suivi un tombant plongeant à une dizaine de mètre de fond. Les coraux étaient tous plus beaux les uns que les autres, avec des couleurs magnifiques. Les poissons étaient tellement nombreux que nous ne savions plus où donner de la tête… ou plutôt du masque ;-) De toutes les couleurs, en banc ou plutôt solitaires, il y en avait partout. Des petits, des gros, des très gros. Nous avons même eu la chance de croiser le chemin de 2 tortues. Nous sommes remontés à bord émerveillés. Tout juste le temps de reprendre des forces en avalant un petit repas sur le bateau, et nous étions repartis vers notre deuxième spot. Une heure dans l’eau à nouveau à explorer les fonds marins. Superbes encore une fois. Des étoiles de mer bleues (!), d’énormes étoiles de mer roses, des poissons lunes, des poissons clowns jouant à cache-cache dans leur anémone, des poissons licornes, et tant d’autres encore. Il ne manquait plus que Bob l’éponge pour compléter le tableau :-)

Lorsque nous sommes remontés sur notre petite barcasse, nous avons dû nous rendre à l’évidence : la météo s’était bien dégradée et la mer était très très agitée. Gloups. Il fallait rentrer et on était pas tout près. A voir la tête du capitaine, on a compris qu’il n’était pas Road trip Bali - vignette 22très à l’aise avec cette idée. Nous avons partagé une heure de calvaire avec nos amis d’un jour, un couple d’Allemands et un couple d’Anglais, si peu rassurés qu’ils ont juré dans leur langue tout le trajet. Chahutée dans des creux de plusieurs mètres, notre petite barque avait du mal à avancer. Le capitaine tentait de garder la face… et le cap. On se serait cru dans le « bateau pirates » d’un parc d’attraction. Autant dire qu’on était bien soulagé d’arriver au port. Un trajet dont on se souviendra longtemps!

Notre séjour à Bali a passé très vite. Nous sommes restés une vingtaine de jours sur cette île, mais l’atmosphère, les paysages et les Balinais nous ont tellement plu que nous n’avons pas vu le temps défiler. Allez, hop, changeons d’ambiance et partons pour Java, à la découverte des volcans ! Une belle expérience nous attend encore, c’est sûr !

Road trip à Bali (cliquez sur une photo pour agrandir)

Ubud

Après notre semaine de rêve à Koh Tao, cette île paradisiaque du Golfe de Thaïlande, nous sommes repassés par Bangkok pour une nuit avant de prendre l’avion pour notre dernier pays, l’Indonésie. Nous sommes arrivés sur Bali après 4h30 de vol et avons filé en taxi directement vers Ubud, évitant les plages de Kuta au sud de l’île, la région la plus touristique et la moins authentique.

Comme nous n’avions absolument rien préparé pour notre périple indonésien, nous avons décidé de nous poser 4 jours à Ubud afin de planifier un peu tout ça. Nous avons trouvé un super petit « appart-hôtel », un peu à l’écart de l’agitation du centre ville. Une grande terrasse avec mini-cuisine en extérieur et 2 chambres confortables ; l’endroit parfait pour étudier notre trajet.

Entre nos heures de « travail », nous avons pris un peu de temps pour découvrir la ville et commencer à nous immerger dans la culture balinaise. Ce qui nous a frappés dès notre arrivée, c’est le sourire et la gentillesse des habitants. Et pourtant on arrivait de Thaïlande, c’est peu dire ! Un accueil vraiment très agréable qui donne d’autant plus envie de partir la découverte du pays.

Ubud est un petite ville située à une quarantaine de kilomètres des plages de Kuta. C’est un lieu très touristique également, et on l’a vite ressenti ! Les rues principales sont bordées de boutiques assez chic, de bons petits restaurants et de bars adaptés à une clienUbud - vignette 1tèle occidentale. La circulation est dense dans le centre ville. Les rues sont très étroites et les trottoirs quasi-inexistants, si bien qu’il est difficile d’y circuler, que l’on soit à pied, en voiture ou en 2 roues. On a trouvé bien plus agréable de se balader dans les quartiers un peu plus excentrés. On y a découvert de très jolis jardins à la végétation luxuriante, que l’on devinait facilement derrière les grandes portes en bois laissées entr’ouvertes. Des statues imposantes aux gros yeux, taillées dans des pierres volcaniques sombres ou moulées dans un ciment gris clair, marquaient l’entrée des nombreux temples et des belles propriétés. Et au sol, devant chaque maison et boutique, des offrandes préparées avec raffinement : dans de toutes petites coupelles enUbud - vignette 2 feuilles tressées, les habitants avaient déposé comme chaque jour quelques fleurs aux couleurs vives et un bâtonnet d’encens. On a beaucoup aimé l’atmosphère qui se dégageait de ces petites rues.

On est aussi allé rendre visite aux macaques gris de la Monkey Forest, située à peine à quelques minutes à pied du centre ville. Une forêt humide, si dense, qu’elle ne laissait passer que qUbud - vignette 3uelques minces rayons de soleil sur les grandes statues recouvertes de mousse, représentant des animaux ou des divinités hindouistes. Il y avait plusieurs temple aussi, ouverts uniquement aux fidèles. Et des singes partout. On a passé un chouette moment à observer ces macaques rigolos s’épouiller, grignoter des fruits et des racines, sauter d’un arbre à l’autre et approcher les touristes aussi curieux qu’eux. Ils ont même réussi à faire les poches de Charles lorsqu’il leur tirait le portrait ! AveUbud - vignette 4c une grande dextérité, hop, un petit coup de patte à l’intérieur du short et les voilà qui s’enfuyaient, bien contents de leur butin, avec… notre plan du parc. De vrais petits chapardeurs :-)

Nous avons également fait une belle balade un peu à l’extérieur de la ville. L’occasion de découvrir nos premières rizières balinaises. Magnifiques ! D’immense plantations en terrasse, au cœur Ubud - vignette 5desquelles poussaient palmiers, bananiers et cocotiers. Le riz était haut, bientôt mûr. C’était très agréable de se promener le long des petits chemins d’herbe rase au milieu de ces longues tiges vert clair. Un décor superbe.

Ubud, ville culturelle de Bali, compte quelques petits musées. On en a donc profité pour aller faire un tour au « Angung Rai Museum of Art ». Au milieu d’un Ubud - vignette 6jardin très fleuri regorgeant d’orchidées, nous avons pu découvrir, dans de beaux bâtiments, des œuvres d’artistes indonésiens ainsi que quelques tableaux de peintres occidentaux dédiés à l’Indonésie.

Un soir, nous avons aussi assisté à un spectacle de danse traditionnelle balinaise. A la nuit tombée, le Palais Royal a rouvert ses portes et transformé sa jolie cour en scène de plein air. Quelques lumières douces, un tapis rouge sur le sol, des pétales de fleur tout autour. Le cadre était posé pour un spectacle sans précédent. Au son du gamelan, l’orchestre traditionnel indonésien, des danseurs et danseuses aux costumes colorés et scintillants, coUbud - vignette 7iffés de couronnes dorés et fleuries, ont interprété le « Legong », une heure et demie durant. Nous sommes restés sans voix devant les danseuses roulant leurs yeux immenses, cerclés d’un épais trait de khôl noir, exécutant avec tant de grâce des gestes pourtant saccadés, sur le rythme entêtant des percussions. Une danse tellement différente de toutes celles que nous connaissions. Faire danser ses yeux, faire danser ses mains, avec tant d’élégance et de précision. Impressionnant !

Allez zioup, maintenant que nous avons pris nos marques dans ce nouveau pays, nous partons 10 jours en voiture découvrir l’île de Bali à notre rythme !

Ubud (cliquez sur une photo pour agrandir)