Pour terminer notre périple brésilien, nous avons pris un avion depuis Rio, direction Foz do Iguaçu, pour découvrir les célèbres chutes. Le site est partagé entre le Brésil et l’Argentine. C’est donc à cet endroit que nous avons passé la frontière pour entamer notre périple argentin.
Même si le site se visite facilement en 2 jours, nous sommes restés 3 nuits à Foz do Iguaçu (côté Brésil) et 3 nuits à Puerto Iguazu (côté Argentine) pour essayer de nous assurer au moins une journée sans pluie, car la météo avait été bien capricieuse les dernières semaines. Et puis, avoir du temps, cela permet aussi de faire quelques visites supplémentaires : nous avons ainsi fait un petit saut au parc des oiseaux, côté brésilien. Nous ne pouvions pas quitter le Brésil sans avoir vu en vrai des aras bleus, comme « Blu et Perla », les héros du film d’animation Rio, regardé avec un nouvel œil lors de notre séjour
Une belle après-midi dans ce parc très bien conçu, dans lequel les visiteurs peuvent pénétrer dans les grandes volières pour approcher les aras, les toucans et autres bêtes à plumes d’Amérique du Sud.
Nous avons ensuite commencé notre découverte des chutes côté brésilien, avec un panorama magnifique sur le site. Impossible de voir toutes les cascades d’un même point de vue : il y en a 275, réparties sur plusieurs niveaux, dessinant un grand arc de cercle sur un peu plus de 3km ! On ne savait plus où donner de la tête ; c’était assez étourdissant. Le décor était superbe : une forêt très dense, d’un vert sombre, traversée par un très large fleuve aux eaux rapides et rougeâtres, puis d’un coup, tout s’effondre et l’eau tombe de la roche à 90° dans une effervescence incroyable, créant par intermittence de gros nuages de brume.
Le site est très bien aménagé. Un peu à l’américaine, comme le Grand Canyon. Plusieurs petits sentiers permettent d’accéder à différents points de vue sur les chutes, et pour terminer la visite côté brésilien, une passerelle métallique mène au beau milieu de la Garganta del Diablo (« la gorge du diable »), ce qui permet d’entrer dans ce « bouillon assourdissant » et de ressentir la puissance de la plus haute chute du parc (90 mètres).
Le lendemain, nous avons pris le bus direction Puerto Iguazu, en Argentine. Après quelques kilomètres, nous avons dû descendre du bus afin de faire tamponner nos passeports à la sortie du Brésil. On a attendu le bus suivant, qui passait une heure plus tard, pour faire quelques kilomètres supplémentaires, puis descendre à nouveau au poste frontière argentin afin de remplir les formalités d’usage pour l’entrée dans le pays. Le bus, cette fois-ci, était censé nous attendre, mais il a préféré filé On a donc dû patienter sur le bord de la route, jusqu’à ce qu’un autre bus arrive. Au final, bien peu de kilomètres parcourus, mais pas mal d’heures de voyage !
Du côté argentin, nous avons trouvé que le spectacle était encore plus beau ! Encore plus de passerelles métalliques menant à encore plus de points de vue, tous plus beaux les uns que les autres. Nous avons eu la chance ce jour-là d’avoir un soleil très généreux, ce qui apportait au décor déjà sublime, une touche de magie supplémentaire : des papillons partout, de toutes les couleurs, des arcs-en-ciel ornant chaque chute d’eau, une lumière exceptionnelle sur les cascades et la jungle en arrière-plan…
On a également fait l’expérience d’approcher une des chutes au plus près. Difficile pour les garçons d’accéder au bout de la passerelle tellement l’eau tombait avec force et fracas à cet endroit ! Nous en sommes ressortis totalement trempés !
Et puis, le parc d’Igaçu ou d’Igazu, c’est aussi le bon endroit pour faire des rencontres. Depuis le Costa Rica, nous ne les avions plus revus… mais dans le parc des chutes, ils sont bien là ! On parle bien sûr des coatis Mais d’une espèce bien différente que celle précédemment rencontrée : les rois des pirates, maîtres de la
filouterie, « docteurs ès chapardage ». Difficile de déjeuner tranquillement avec eux ! Ils sont partout, à l’affût : une miette tombe et ils arrivent en masse, une canette oubliée sur une table et ils sont déjà là pour boire la dernière goutte, un petit manque de vigilance de la part d’un visiteur attablé et hop, c’est la barquette de frites toute entière qui y passe
On a aussi vu plein de singes, d’araignées, de varans. En fin de journée, des toucans majestueux entamaient leur chasse aux insectes, planant d’un arbre à l’autre, de façon très organisée. On a même rencontré une maman coati accompagnée de ses 5 petits. La relève des chapardeurs est donc assurée.
Voilà, notre périple au Brésil s’est achevé et notre voyage en Argentine a commencé. De longues heures de bus nous attendent maintenant pour rejoindre la région de Salta, à l’extrême nord-ouest argentin, où la forêt tropicale laissera place à un décor andin !