Nous devions rester 4 jours à Hô Chi Minh Ville, juste le temps de visiter un peu la ville avant de dire au revoir à Super Cathy et de filer en bus vers le Cambodge. Mais tout ne se passe pas toujours comme prévu…

Pour notre séjour à Hô Chi Minh Ville, nous avions opté pour un appartement non loin du centre ville, dans un quartier super agréable composé d’un dédale de charmantes ruelles très calmes. Un peu plus de confort et d’espace pour cette dernière étape, et surtout la possibilité de se faire la cuisine. Car après presque un mois de vadrouille au Vietnam, on avait envie de se poser un peu et de manger tranquillement à la maison… des pâtes au beurre !

A Hô Chi Minh Ville, la circulation nous a paru encore plus incroyable qu’à Hanoï. Les scooters sont vraiment nombreux ici aussi. Et les rues comportent souvent plusieurs voies, avec bon nombre de voitures et de bus en plus des motos. Ca nous a semblé encore plus difficile de traverser la rue ! On pensait pourtant avoir pris l’habitude…

Pour notre première journée, au programme, un grand temple en plein centre ville, dans un joli jardin, puis le triste Musée de la Guerre. L’occasion d’expliquer aux garçons les années délicates traversées par le Vietnam. A l’extérieur, différents chars, hélicoptères et avions de combat. Dans certaines salles, des photos trop difficiles pour les enfants. Mais heureusement tout était prévu. Il y avait un grand espace de jeux pour qu’ils puissent patienter en attendant les parents. Super bien pensé !

A la sortie du musée, nous avons cherché un petit café sympa. Rien de très attirant sur les grandes artères du centre. Alors on s’est dit qu’on trouverait peut-être notre bonheur dans un parc. Justement il y en avait un sur notre chemin. Avec un château gonflable en plus ! Génial pour les enfants ! Les garçons étaient tout heureux de pouvoir sauter dans la structure et se jeter du haut du grand toboggan comme des cascadeurs. Sauf que ce château gonflable-là avait une zone de réception très dure. Pas trop pensée pour les cascadeurs en herbe en réalité. Arsène a mal atterri et s’est mis à hurlé « Je ne sens plus mon bras ! » Pas beau à voir Son bras était horriblement gonflé au niveau du coude et il ne pouvait plus le bouger. On a demandé à appeler une ambulance, mais on nous a expliqué qu’il n’y avait pas vraiment de SAMU et qu’on devait aller à l’hôpital en taxi.

Un jeune homme vietnamien extrêmement gentil qui parlait quelques mots d’anglais nous a proposé de nous accompagner pour nous servir de traducteur. Le taxi nous a déposés dans un dispensaire de quartier qui soignait les enfants. Mais on n’a pas trop aimé quand le radiologue a cherché à déplier le bras d’Arsène sans grande précaution. Alors on a demandé s’il y avait un hôpital français ou américain dans la ville car on préférait pouvoir discuter directement avec les médecins. On a remercié le jeune homme vietnamien (qui était presque plus chamboulé que nous!) et le taxi nous a conduit à l’Hôpital Franco-Vietnamien, très moderne. Et aux urgences, on a même trouvé un médecin qui parlait français !

Verdict : fracture de l’humérus au niveau du coude avec petit déplacement. Impossible de plâtrer car le bras était trop gonflé. Et surtout, le médecin préférait attendre 2 jours pour voir si la fracture bougeait et s’il fallait opérer pour remettre tout ça en place… Gros stress pendant 48h. On ne savait pas si on pouvait continuer à voyager ou s’il fallait rentrer en France… On a appelé notre pédiatre à Paris qui nous a conseillé de demander l’avis d’un orthopédiste de l’hôpital Necker. On a eu de la chance de tomber sur un médecin très sympa auquel on a pu transmettre les radios par mail et qui a pu poser un diagnostic à distance. Et heureusement, ce fut le même avis que le médecin de l’hôpital d’Hô Chi Minh Ville : plâtre pendant 4 semaines, sans intervention chirurgicale. Arsène a été très bien pris en charge et ne semblait pas trop souffrir. Ouf !

Un peu de repos étant nécessaire pour Arsène les jours suivants, seuls Charles et Super Cathy sont partis visiter la ville le lendemain. Un petit passage par la poste, dont les plans avaient été établis par Eiffel, un tour à la cathédrale, puis direction le marché pour acheter quelques souvenirs. Nous avons ensuite dit au-revoir à Cathy qui repartait pour Paris, tellement heureux qu’elle ait pu partager avec nous quelques semaines de notre grande aventure ! (Et bien sûr, nous reprogrammerons la soirée Karaoké qui n’a pu se tenir comme prévu )

Nous avons décidé de rester 4 jours de plus à Hô Chi Minh Ville afin qu’Arsène puisse se reposer avant de repartir, et pour s’assurer qu’il supportait bien son plâtre avant de s’engager dans la chaleur du Cambodge, notre étape suivante. Nous avons eu la chance de trouver un autre appartement disponible tout près du premier. Le logement parfait pour passer quelques jours au calme, bien que l’immeuble fut assez surprenant : une très grande tour, avec des parties communes dignes d’un hall de prison ! Thao, la toute jeune propriétaire était aussi très surprenante. Très sympa, elle souhaitait vraiment nous rencontrer et voir les enfants. Elle a ainsi débarqué vers 22h30 le premier soir pour faire connaissance, puis, sans prévenir, a tenté de nous rendre visite à 5h du matin le surlendemain (elle avait les clés mais elle n’a pas pu entrer dans l’appartement car nous avions laissé les nôtres dans la serrure) ! Rencontre avec une fille très rigolote, hors du commun

Notre fin de séjour à Hô Chi Minh Ville a été des plus tranquilles. On était un peu comme à la maison. Nous ne sommes pas beaucoup sortis. Juste une journée pour aller prendre l’air. Et au moment de traverser la grande route à 8 voies, on a hésité avec un bras cassé… Alors, un commerçant est venu à notre rescousse. Il a enfilé un casque de moto (ben oui, c’est dangereux de traverser une grande route à Hô Chi Minh Ville!), il a pris un sifflet et une matraque, et il s’est mis juste devant nous, sifflet en bouche, matraque en l’air, pour nous tracer un chemin. Jusqu’au dernier jour, le Vietnam aura été plein de surprises

Nos batteries rechargées, nous avons sauté dans un bus pour le Cambodge. A nous la tant attendue visite des célèbres temples d’Angkor !

Hô Chi Minh Ville (cliquez sur une photo pour agrandir)

Après notre petit séjour dans le centre du Vietnam, nous avons filé tout au sud, vers le Delta du Mekong. Pour éviter de passer trop de temps sur la route, nous avons opté pour l’avion qui permettait de rallier Can Tho en 1h30.

Nous avons passé 2 nuits dans une maison d’hôtes dont le propriétaire, Fredo, un Vietnamien de 65 ayant longuement vécu et travaillé en France, était très… spécial. Désormais installé au Vietnam, il propose des tours « hors des sentiers battus » dans le Delta du Mekong. C’est ce qui nous avait attiré chez lui. Mais à notre arrivée, nous avons été surpris par le personnage ! On dira qu’il manque un peu d’humilité

Beau parleur, il semblait habitué à être entouré d’une cour de voyageurs trentenaires, totalement admiratifs et bouche bée devant toutes ses histoires. Quand il nous a vus, il a un peu fait la tête. Une famille avec des enfants et une « mamie », bof, pas trop son truc. Alors, il a tenté par tous les moyens de nous dissuader de faire un tour avec lui. « Vous allez être trop fatigués ! Vous ne pourrez pas suivre le rythme ! C’est très physique comme tour ! ». On a dû discuter un bon moment avec lui et lui expliquer que nous avions l’habitude de marcher. Alors, finalement, il nous a proposé de partir le lendemain avec Lihn, sa fille de 25 ans. Pas plus mal pour nous, vu le bonhomme

Le confort de la maison d’hôtes était vraiment sommaire, malgré les prix pratiqués par Fredo (on sentait bien qu’il avait vécu en France!). Nous étions tous les 5 dans une chambre de 10m2 avec des lits aux matelas aussi durs que du bois. Les pires jamais testés depuis le début de notre grand voyage. Même chez Papi Hmong on avait mieux dormi Heureusement, notre tour dans le Delta du Mekong a rattrapé tout ça, car nous avons vraiment passé un vrai bon moment.

Levés à 5h, nous sommes partis en taxi avec Linh vers un petit village à 30 minutes de route de Can Tho. Là, une dame nous attendait à bord de sa barque pour un circuit pas comme les autres.

Nous sommes partis au lever du soleil vers un tout petit marché flottant local qui se tient chaque jour de 4h30 à 8h. Les paysans de la région y viennent en bateau pour vendre « en gros » leurs fruits et légumes aux détaillants des marchés. Nous avons assisté à ce bal de petites barques totalement dépaysant. C’était un peu fou d’être là, dans un marché flottant, aux aurores, sur le Delta du Mekong !

Les femmes s’activaient à bord de leur embarcation : elles triaient les fruits et les légumes, les classaient par calibre, négociaient dur, préparaient la marchandise vendue… Et pendant ce temps, les hommes… mangeaient tranquillement des nouilles à l’arrière du bateau !!!

Nous sommes ensuite partis vers le marché terrestre. On a arpenté les étroites allées avec Linh qui nous a fait découvrir tout un tas de fruits exotiques dont on ne connaissait même pas le nom : des pommes au lait, des pommes « cannelle », des jaquiers, et tant d’autres encore. Il y avait aussi des aliments peu en vogue chez nous : anguilles, crapauds, poissons chats, mais aussi souris (voir photo) et serpents !

Puis Lihn a retenu Charles par le bras en demandant au reste de la troupe de sortir d’une allée. Et au bout de quelques minutes, surprise : Charles est arrivé avec un serpent vivant entre les mains !!! Un serpent pas du tout dangereux soit-disant, mais tout le monde n’a pas osé prendre la bestiole dans les bras, voire même y toucher

Après les marchés, nous avons avalé un grand bol de nouilles en guise de petit déjeuner, puis nous sommes repartis à bord de notre barque. On a navigué un long moment sur les canaux, s’arrêtant régulièrement sur notre chemin pour découvrir un peu la vie du Delta.

Nous sommes par exemple descendus chez une famille qui détenait une grosse machine, qui, dans un grand brouhaha, secouait les grains de riz bruts sur plusieurs tapis afin de les séparer de leur enveloppe. On est resté un moment à observer attentivement toutes les étapes nécessaire pour que les jolis grains blancs apparaissent enfin.

Nous avons aussi fait une petite balade à pied dans la campagne, le long d’un canal. On a découvert des habitations très simples, au confort vraiment sommaire. Les villageois étaient très souriants et venaient nous saluer. Ils étaient souvent curieux et posaient des questions à Lihn qui nous a expliqué qu’ils ne comprenaient pas très bien « qui était qui » dans notre famille de 5 personnes. Cathy était trop jeune pour être une grand-mère. C’est donc tout naturellement qu’ils pensaient qu’elle était en couple avec Charles et qu’ils avaient 2 garçons. Et une très grande fille. On a beaucoup ri et la gent féminine a apprécié d’être ainsi rajeunie. Trop sympas ces villageois : -)

Lihn souhaitait que nous rendions visite à un couple de personnes âgées qu’elle connaissait. A notre arrivée, la toute frêle mamie a pris Arsène dans ses bras… et lui a tâté l’entrejambe ! On était très gêné, alors on l’a écartée gentiment du pauvre Arsène, tout surpris. On a dit à Lihn que cette coutume n’était pas du tout de mise chez nous et que c’était un geste assez déplacé. Un petit choc culturel. Elle était très étonnée. C’était juste pour vérifier si Arsène était un garçon et qu’il était en bonne santé. Ben du coup, Charles et Hippolyte ont préféré faire un coucou de la main, au risque d’être impolis

D’autres surprises nous attendaient encore sur le chemin. Comme ce pont en bambou nécessitant un équilibre parfait. Ou ces toilettes en plein air, consistant en une simple installation au dessus d’un bassin dans lequel… nageaient des poissons. Lihn nous a expliqué que c’était très astucieux car cela permettait de les nourrir. Oui, oui de les nourrir. Avec les excréments humains. Les poissons sont ensuite vendus au marché. Puis se retrouvent dans les assiettes. Bon, ben même après des mois de voyage, on a trouvé ça déroutant… ou dégoûtant! Et surtout, on n’a plus osé manger de poisson dans la région

Nous avons ensuite repris place à bord de notre barque pour naviguer dans des canaux superbes, au milieu d’une végétation luxuriante. Un décor tellement différent de tous ceux traversés au Vietnam jusqu’alors. Avec la chaleur et l’humidité, tout pousse dans le Delta du Mekong. Il y a même jusqu’à 3 récoltes de riz par an contre une seulement une dans le Nord. Et les fruits tropicaux sont très nombreux. Lihn nous en a fait goûter un bel échantillon. Des saveurs inconnues et des textures inattendues !

Notre rameuse nous a ensuite proposé de prendre le relais. C’est avec plaisir que nous lui avons permis de faire une petite pause. Pas évident de mener l’embarcation ! Les rames étaient lourdes, il faisait très chaud et l’eau n’était pas toujours très profonde. Mais on s’est bien amusé

Puis nous avons visité un autre village dans lequel vivait une famille qui mettait en pot de petites pousses de légumes, revendues ensuite au marché. Et pour terminer, cette belle matinée riches en découvertes, nous avons fait halte dans un « bar » local où nous avons testé une boisson très rafraîchissante à base de canne à sucre et jus de mini-agrumes très acides. Un délice !

Nous sommes rentrés vers 13h à Can Tho, enchantés de notre excursion sur le Delta du Mekong. On se demande encore pourquoi Fredo nous disait que c’était trop physique pour nous… Peut-être parce qu’on a marché une heure ou deux. Une heure ou deux, c’est peut-être un détail pour nous, mais pour lui ça veut dire beaucoup ? Ca restera un mystère… Sacré Fredo.

Le soir, on a découvert avec amusement la vie nocturne de Can Tho. Des éclairages roses et verts pour illuminer la rue principale, des jeunes qui s’adonnaient au plaisir du roller sur la place, et un manège très rigolo avec montures en ferraille que les garçons ont eu plaisir à enfourcher!

Allez hop, en route pour notre dernière étape vietnamienne. Retour à la ville après nos aventures rurales : direction la très grande Ho Chi Min Ville !

Can Tho – Delta du Mekong (cliquez sur une photo pour agrandir)

On s’était imaginé une nuit confortable à bord du train de nuit qui nous conduisait à Hué, mais c’était totalement utopique. Seuls les garçons ont pu dormir correctement. Car comme nous avons pris nos billets au dernier moment, impossible d’avoir une cabine 4 couchettes rien que pour nous (on est toujours 5, avec Super Cathy, mais mini-Hippolyte partage la couchette de sa maman ). Nous étions donc dans 2 cabines différentes, sans possibilité de faire changer les autres occupants qui roupillaient quand nous sommes montés à bord. Et malheureusement pour nous, la nuit a été agitée car ce fut un véritable va-et-vient de personnes qui descendaient et montaient sans grande discrétion

Nous sommes restés 2 jours à Hué, dans un petit hôtel très chouette dans lequel nous avions donné rendez-vous à nos 3 amies québécoises, pour pouvoir partager un dernier dîner.

La ville d’Hué est célèbre pour sa superbe citadelle impériale datant du 19ème siècle. Le site est tellement grand que nous y avons passé la journée! Une grande balade sous un soleil de plomb, dans une chaleur étouffante, à arpenter les allées, pénétrant autant que possible dans les bâtisses en partie restaurées pour chercher un peu d’air frais.

Le site était magnifique. Des ornements de toits particulièrement travaillés, des jardins agréables, des intérieurs somptueux, tout de rouge laqué. C’était un décor bien différent de ce que nous avions vu dans le nord du pays.

Le lendemain, nous sommes partis visiter une pagode située au bord de la rivière aux Parfums. Nous avons pris une sorte de bateau-taxi pour nous y rendre. La balade sur la rivière en soi n’avait rien d’exceptionnel, mais la Pagode valait vraiment le détour. Un endroit calme, empli de sérénité, un beau et grand jardin, avec toujours ces intérieurs laqués de rouge et ses bouddhas dorés.

Nous avons ensuite rejoint la ville d’Hoi An, un peu plus bas sur la côte. Et en voiture privée s’il vous plaît ! Car à 5, cela nous revenait à peine plus cher que le bus et surtout, nous avions entendu dire que la route côtière, empruntée par les voitures, mais pas par les bus locaux, était particulièrement belle. Au programme, 3 arrêts prévus. Le premier arrêt ne nous a pas vraiment enchantés. Une plage jonchée de détritus, dans une brume glaciale. Le deuxième arrêt ne nous a pas semblé mieux. Un site ultra touristique censé être un point de vue, mais… n’offrant point de vue. Alors, on a dit à notre chauffeur de continuer. Le troisième arrêt, « la Marble Moutain », pas la peine, non merci. « Vous êtes sûrs ? Vous êtes sûrs ? » a-t-il insisté. Oui, nous étions plus que sûrs. Sauf qu’apparemment, ce troisième arrêt, il valait vraiment le coup ! Tant pis pour nous. Ce sera notre boulette vietnamienne

Nous avons ensuite passé 2 jours à Hoi An. C’est une petite ville ultra-touristique, idéale pour le shopping. On y trouve de tout ! Des tailleurs sur mesure se livrent à une concurrence sévère, des échoppes de souvenirs envahissent les trottoirs, des fruits et des légumes emplissent les étales du marché… On a adoré l’ambiance de cette petite ville de bord de mer, traversée par la rivière, avec ses allures de Sète ou Honfleur, à la mode vietnamienne. Des ruelles piétonnes, de petits cafés qui invitent à la détente, de jolies maisonnettes aux façades colorées, de magnifiques temples et  pagodes, parfois bien cachés au fond d’une cour. Alors, on a déambulé toute une journée dans la vieille ville. Et on en a profité pour faire quelques achats bien négociés Super Cathy repartira ainsi avec quelques souvenirs, dont un pantalon et une paire de sandales ma-gni-faïques !

Le soir venu, tous les lampions illuminent ruelles et façades pour donner encore une autre ambiance à cette petite ville qu’on a tant aimée. Les touristes se baladent sur la rivière, à bord des barques. Depuis le pont, les badauds font des vœux en posant sur l’eau une bougie qui voguera dans sa petite coque de papier le temps d’une soirée. Dans le marché aux lampions, les jeunes mariés prennent la pose, accompagnés de leur photographe.

Certains n’aiment pas Hoi An car la ville est trop touristique. Mais nous on l’a trouvé si jolie, qu’on lui a aisément pardonné. Et puis on a bien ri en regardant le bal incessant des hordes de touristes parcourant les ruelles, assis dans leur tuk-tuk, les uns derrière les autres !

Notre deuxième journée à Hoi An pourrait s’intituler « la journée de la lose ». Certains étaient un peu patraques (la clim du train de nuit y était certainement pour quelque chose). Et puis la météo nous a surpris. Il faisait drôlement frais ce jour-là, avec beaucoup de vent. Nous avons quand même décidé de louer des vélos pour allez voir la plage. La plage. Qui devait être située à quelques 10 minutes en vélo de l’hôtel. Par un chemin agréable. Et en fait, non. La plage, c’était à une heure de vélo, en suivant une route très très passante, où vélos, scooters, mini-vans et taxis se suivaient et se doublaient dans un grand désordre. Un peu stressant quand on a les enfants sur un porte bagage… Et comme c’était vraiment une journée de loser, la chaîne d’un des vélos a cassé après 15 minutes de route, ce qui nous a contraints à revenir tant bien que mal à l’hôtel pour en louer un autre… et reprendre l’horrible chemin ! Finalement, il faisait trop froid et le vent était trop fort pour pouvoir s’arrêter à la plage. Tant d’efforts pour si peu

On s’est dit que le chemin de retour, au milieu des rizières sauverait notre journée. Mais non, en réalité, c’était une route encore plus chargée, sorte de voie rapide avec un tout petit bas côté pour les vélos. Et malheureusement, ce trajet passait par le centre ville d’Hoi An, à une heure de grande affluence, en plein pour la sortie d’école. Pas toujours facile de se faufiler dans la marée de scooters quand on n’a pas l’habitude. C’était complètement fou. Il y a avait tant de monde sur la route, mais chacun trouvait si bien sa place. Une fluidité déconcertante. Un ballet si bien conduit. Charles (avec Arsène sur son porte-bagage) se fondait dans la masse, suivant aisément le flot , tel un Vietnamien aguerri. D’autres étaient plutôt du genre stressé, prenant sur elles pour avancer malgré tout et ne pas perdre la face devant les enfants ! Une  impression terrible de vivre derniers ses instants à chaque intersection ! Une balade à vélo donc, qui n’a pas remporté tous les suffrages, loin de là, mais qui restera un souvenir fort de notre séjour au Vietnam

Allez, changement de décor maintenant, car nous partons pour le Delta du Mekong. Cap au sud du pays pour terminer !

Hué (cliquez sur une photo pour agrandir)

Hoi An (cliquez sur une photo pour agrandir)

Levés très tôt le matin, nous étions prêts à partir pour Tam Coc, sacs au dos, devant l’hôtel où un mini-van devait passer nous prendre. Et puis, on a attendu, attendu, et le bus n’est jamais venu   Peut-être parce que la dame de l’hôtel avait oublié de réserver… Alors, pour se faire pardonner, elle nous a pris des billets pour le train de midi en direction de Ninh Binh, une ville à quelque kilomètres de Tam Coc. Dommage, on aurait bien dormi plus longtemps… Mais grâce à cette petite boulette, on a pu prendre un dernier café avec Gérard

Après 3h d’un voyage « authentique » à bord d’un train bondé qui roulait au pas, nous sommes arrivés à Ninh Binh, petite ville à une centaine de kilomètre au sud d’Hanoi, puis nous avons rejoint en taxi le petit village de Tam Coc.

Nous avons passé 2 nuits dans un hôtel familial très chouette, en pleine campagne, au milieu des rizières et des célèbres pics karstiques, qui lui valent le surnom de « Baie d’Along terrestre ». Pour nous déplacer facilement et à notre rythme, nous avons loué des vélos pour partir à la découverte de cette belle région !

Le premier jour, nous avons fait une grande balade au milieu des rizières, le long de la rivière. Nous avons visité la jolie pagode Bich Dong, accrochée à la montagne. Tenue correcte exigée comme mentionné sur un panneau qu’on a vraiment adoré . Sur les nombreuses arrêtes du toit courraient de petits dragons et de jolies licornes. Un endroit très calme et reposant, bien loin du tumulte des grandes villes.

Tam Coc est un lieu très touristique, connu pour ses belles balades en barques sur la rivière, permettant de découvrir depuis l’eau la « Baie d’Along terrestre ». Mais entre 10h et 16h, c’est un flot continu de barques, qui défilent les unes derrière les autres. Il paraît qu’il y a plus de 1000 embarcations touristiques ! On se serait cru à la « rivière enchantée » du Jardin d’Acclimatation Alors on a hésité à faire nous aussi un tour en barque. Etre à la queue-leu-leu sur l’eau, ça gâche un peu le plaisir. Et puis, on a trouvé sur le web un blog dans lequel des voyageurs expliquaient qu’il suffisait parfois de se balader l’air de rien autour de l’embarcadère, vers 16h30 quand le tour officiel ferme et que les gardes sont partis, pour être abordés par l’une des « rameuses » qui cherche à se faire un petit complément de salaire, ni vu ni connu. La même balade, mais hors circuit officiel, donc moitié prix pour nous car la femme conserve toute la somme payée et ne reverse pas la plus grande partie au patron. Et surtout, tranquillité garantie !

On s’est donc baladé à vélo pendant un bon quart d’heure autour de l’embarcadère. Mais rien. Et puis Lihn est venue nous saluer. Elle parlait un peu français. Elle a entamé la discussion, nous a demandé depuis quand on visitait le Vietnam, si ça nous plaisait… et si on comptait faire un tour de barque. Comme les gardes étaient encore à leur poste, elle nous a invités à prendre le thé chez elle, le temps qu’ils plient bagage. Puis elle a appelé son amie, car comme nous étions 5 et que les barques sont toutes petites, il nous fallait 2 embarcations.

Nous sommes partis vers 17h pour une balade d’1h30 vraiment merveilleuse sur la rivière. Plus aucun touriste à cette heure tardive. Seulement nos 2 petits bateaux et les quelques barques des agriculteurs du coin venus travailler dans leurs rizières. On a navigué tranquillement, en prenant le temps de savourer chaque instant dans ce lieu qui nous a semblé complètement magique. Les pics karstiques se succédaient sur les berges, entre les rizières, toujours enveloppés de cette brume mystérieuse.

Pour nous, cette balade fut bien plus agréable que notre croisière sur la Baie d’Along où nous avions eu si froid. Nos petites embarcations glissaient doucement sur la rivière, dans un décor cinématographique. Les 2 copines papotaient, et nous expliquaient de temps à autres 2 ou 3 trucs en français. Ah, et le plus étonnant, c’est qu’elles ramaient avec leurs pieds !!! Avec une dextérité impressionnante !

Le lendemain, nous avons à nouveau enfourché nos vélos pour une autre balade dans la campagne. Nous avons roulé tranquillement dans ces paysages de rizières que nous apprécions chaque jour plus encore. On a traversé de petits villages dans lesquels nous avons suscité l’attention des habitants, qui nous saluaient tout sourire, sur le pas de leur porte.

Puis nous avons visité le site de Hang Mua réputé pour sa belle vue sur la région (plus que pour sa grotte). Une belle vue qui se mérite ! Car il a fallu grimper 455 grandes marches de pierre (Arsène les a comptées)! Et il faisait très chaud ce jour-là.

Mais notre effort a été largement récompensé par cette vue à 360° sur cette magnifique Baie d’Along terrestre, malgré la brume hivernale qui enveloppe les paysages depuis notre arrivée au Vietnam.

En bas, plusieurs sculptures dont l’esthétique nous a laissés perplexes, ornaient les jardins. Nous avons décerné le prix du kitsch aux chevaux, crinière au vent 

Sur le chemin du retour, Hippolyte nous a fait une belle frayeur en se coinçant le pied dans les rayons de la roue du vélo. Ouf, plus de peur que de mal ! Heureusement qu’il avait ses grosses chaussures de rando. Son pied, gonflé sur le coup, s’est vite remis, et il s’en est sorti avec seulement quelques hématomes. Nous avons croisé quelques jours plus tard une petite fille française à qui il était arrivé la même mésaventure (elle portait malheureusement des sandales et a beaucoup plus souffert qu’Hippolyte…) Les sièges-enfants sans repose-pieds… c’est quand même un peu dangereux

Le soir venu, nous avons refait nos sacs car ça y est, notre tour dans le nord du Vietnam s’achevait déjà. Direction Hué maintenant, dans le centre du pays. Allez hop, montons dans le train de nuit pour un voyage de 12h, il paraît que c’est confortable !

Tam Coc (cliquez sur une photo pour agrandir)

Nous voulions découvrir le nord du Vietnam et partir à la rencontre de quelques ethnies minoritaires des montagnes. D’après nos renseignements, difficile de partir par soi-même « hors des sentiers battus » On est donc repassé par la petite agence qui nous avait proposé un chouette tour à la Baie d’Along pour réserver un séjour de 2 jours dans la région de Mai Chau, à environ 150km à l’ouest d’Hanoi.

Le matin du départ, surprise ! Nous n’étions que tous les 5 pour ce petit circuit ! Une grande voiture avec chauffeur et un jeune guide vietnamien francophone rien que pour nous, la classe 

Après 4h30 à se frayer un chemin sur les petites routes entre les camions, le bus, les scooters et les vélos, nous sommes arrivés dans un petit village bien rural pour déjeuner chez une famille. Un repas vraiment délicieux composé de plein de petits plats au porc, au tofu, au poulet accompagnés de riz bien sûr ! Puis nous sommes partis pour une rando de 2h30 en pleine campagne vietnamienne, sans aucun touriste à l’horizon.

Une belle balade au milieu des rizières et des champs, entourés de montagnes cachées dans la brume. On a croisé des buffles, ces animaux imposants, qui aident à labourer les champs. Et beaucoup de villageois travaillaient encore dans les rizières pour repiquer à nouveau le riz, car cette année, il a fait très froid et la récolte a malheureusement été perdue.

Après un passage en forêt, nous sommes arrivés dans un tout petit village habités par quelques familles de Thaïs Blancs où nous avons passé la soirée et la nuit. Une grande maison sur pilotis au milieu des rizières, avec une vue magique depuis nos chambres !

Un petit groupe de 5 jeunes Français réalisant le même type de circuit que nous était là également. Comme ils voulaient festoyer un peu, ils ont demandé aux femmes du village s’il était possible de nous présenter quelques danses et chansons traditionnelles. Le village entier (15 personnes tout au plus!) est ainsi venu passer la soirée avec nous, en toute simplicité, dans une ambiance très décontractée. Les garçons ont dansé, dansé, dansé, éventails à la main, le sourire aux lèvres.

Le lendemain matin, nous sommes repartis pour une autre courte rando de 2h au cours de laquelle nous avons découvert que les cochons aussi pouvaient prendre des moto-taxis Puis, à notre arrivée chez l’habitant pour déjeuner, excellente surprise : nous avons retrouvé nos 3 amies Québécoises ! Nos deux circuits se rejoignaient là pour notre plus grand plaisir.

Après le repas, nous avons enfourché nos vélos pour passer l’après-midi à découvrir tranquillement des champs et des rizières, dans un décor d’un vert vraiment magnifique. En fin de journée, un petit tour au marché local nous a permis d’acheter tous ensemble les ingrédients de notre dîner. Ouf, nos guides ont évité de remplir leur sacs avec des crapauds, des pattes de chien ou des têtes de poissons

Le soir, c’est une famille Hmong qui nous hébergeait. Une maison sur pilotis, très isolée, en bord de rivière. C’était rustique ! Une grande pièce de vie qui se transforme en dortoir à la nuit tombée, des sanitaires avec eau froide en extérieur, et au bout du terrain, une petite cabane avec un sol de terre où un feu de bois permettant de faire cuire les aliments. Dépaysement garanti pour les Occidentaux que nous sommes, tant habitués à notre petit confort !

On a passé un très bon moment à cuisiner tous ensemble dans la pénombre, avec Mamie Hmong, nos guides et nos chauffeurs. Des nems et du riz bien entendu, et tout plein de petits plats à base de lamelles de viandes, de légumes et d’herbes fraîches. Un délicieux repas que nous avons partagé dans la salle de vie, assis sur le sol, autour de 2 petites tables basses. Une ambiance fort conviviale ce soir-là ! Papi Hmong nous a servi des verres d’alcool de riz pour nous souhaiter la bienvenue et en échange, nous avons proposé de lui faire goûter, ainsi qu’à nos accompagnateurs vietnamiens, un peu de Ricard que Super Cathy avait apporté de France. Un verdict unanime : « Mais ce n’est pas fort du tout! On dirait du lait ! ». Alors, ils ont préféré le boire sans eau, puis de le mélanger à l’alcool de riz. Et puis le « lait » les a fait devenir hilares et bien rougeôts

Notre chauffeur a poussé la chansonnette. Papi Hmong fumait dans un grand morceau de bambou. Notre guide transpirait. Et nous, on riait. Heureux d’être là et de partager ce moment avec les 3 amies québécoises. On avait vraiment l’impression que Frédéric Lopez et son équipe de tournage allait surgir à tout moment dans cette ambiance tellement hors du commun. Ce soir-là, on avait bien « Rendez-vous en terre inconnue » !

Papi Hmong a ensuite tout débarrassé et nous a installé, sous de grandes moustiquaires, de fins matelas sur le sol en lattes de bambou. Nous avons dormi tous ensemble dans la grande pièce. Un confort sommaire, mais une ambiance très chaleureuse.

Le lendemain, après une balade en bateau sur la rivière avec le fils de Papi Hmong, nous avons dit au revoir aux 3 amies québécoises, en se promettant qu’on se recroiserait en chemin. Nous sommes partis à pied, pour une petite marche d’une heure avant de regagner Hanoi en voiture, des souvenirs merveilleux plein la tête.

A notre hôtel, nous avons retrouvé Gérard, un collègue-motard-globe-trotteur ! Parti plusieurs mois à moto découvrir l’Asie du Sud-Est, il a eu la bonne idée de nous rejoindre le temps d’une soirée à Hanoi. Toujours vraiment sympa de pouvoir retrouver des amis sur la route. Une belle soirée de plus !

Mai Chau (cliquez sur une photo pour agrandir)

Nous ne pouvions venir au Vietnam sans partir quelques jours naviguer dans la Baie d’Along. Mais voilà, c’est le lieu le plus touristique du pays et plus de 600 bateaux embarquent chaque jour des milliers de touristes en suivant le même circuit. Ca ne nous tentait pas trop. On a donc opté, pour la première fois depuis notre départ, pour un tour organisé par une petite agence de voyage. Celle-ci promettait des circuits authentiques en tout petit groupe, « loin de la masse touristique, hors des sentiers battus ».

Nous sommes ainsi partis pour un tour de 3 jours et 2 nuits, avec un jeune guide vietnamien francophone très sympa, et 7 autres personnes, dont 3 amies Québécoises à la compagnie fort agréable

Après 4h de route à bord d’un mini-van, nous sommes arrivés à l’embarcadère d’Along et ses nombreux bateaux. Mais comme le promettait l’agence, quelques heures de navigation ont suffi à s’éloigner du flot de touristes pour profiter pleinement de ce lieu emblématique parsemé de près de 2000 îlots.

Notre bateau a largué les amarres au milieu de la baie et nous sommes partis durant 2h découvrir les célèbres pics karstiques à bord de nos kayaks 2 places. Il faisait bien froid ce jour-là, mais la magie a tout de même opéré !

Nous avons dîné sur le bateau, puis nous nous sommes essayés à la pêche au calamar de nuit : une cane à pêche traînant un leurre, une lumière blanche pour les attirer, puis une lumière rouge pour distinguer les silhouettes quasi-translucides à la surface et hop, un coup d’épuisette et le tour est joué. Notre guide était assez impressionnant d’habileté. Ca semblait si facile quand on le regardait faire. Mais nous, nous n’avons pêché que des méduses !

Après une nuit à bord du bateau, nous sommes repartis en kayak pour un petite balade en direction de la « grotte de la femme » que nous avons visitée à pied. Une petite croisière de 2h pour profiter encore un peu de la Baie d’Along, puis une heure à bord de notre mini-van, direction Bai Tu Long. Ce petit port était beaucoup plus authentique. Pas de touristes à l’horizon, mais de nombreuses petites embarcations de marchandises et quelques bateaux de pêcheurs. Un décor superbe, malgré le temps maussade. Et tellement dépaysant !

Nous avons navigué dans la baie, parsemée elle aussi de ces pics karstiques qui font la réputation et la beauté du lieu. Puis nous avons repris nos kayaks pour découvrir à notre rythme cet endroit mystérieux enveloppé de brume. Une belle balade de 2h, croisant le chemin des pêcheurs, s’approchant des parcs à huîtres et des villages flottants.

Nous avons ensuite navigué jusqu’à l’île de Quan Lan où des motos-taxis nous attendaient pour nous conduire dans une maison d’hôtes située dans un petit village. Le soir, nous avons confectionné notre repas tous ensemble, dans la joie et la bonne humeur, autour de notre guide devenu chef cuisinier pour l’occasion ! On s’est régalé de nems succulents, comme on en avait encore jamais mangés !

Levés de très bonne heure le lendemain, nous sommes partis faire un tour au marché. Puis une petite visite d’un temple, dont l’entrée étaient bien gardée par des génies à la barbe plus vraie que nature Il était temps ensuite d’enfourcher nos vélos pour une balade sur l’île jusqu’à l’embarcadère où notre jonque nous attendait pour le retour. Arsène était ravi que notre guide lui ait déniché un vélo à sa taille !

Après 2h30 de navigation, nous avons dit adieu aux 3 amies Québécoises avec lesquelles nous avions bien sympathisé. De leur côté, elles continuaient le circuit avec le guide vers l’ouest, et nous, nous devions regagner Hanoi pour une nuit, avant de partir à la rencontre des ethnies montagnardes de la région de Mai Chau.

Le retour sur Hanoi fut très long car la circulation était dense. Après 6h de route, nous sommes arrivés bien fatigués à notre hôtel, un poil déçus que le soleil et la chaleur n’aient pas été au rendez-vous, mais tellement heureux d’avoir pu découvrir la célèbre baie d’Along sans ses hordes de touristes et en si bonne compagnie

Baie d’Halong et de Bai Tu Long (cliquez sur une photo pour agrandir)

Depuis Adelaide, un grand voyage nous attendait pour rejoindre le Vietnam : un premier vol de 7h30 jusqu’à Kuala Lumpur en Malaisie, 5h d’escale ensuite, puis 3h30 de vol jusqu’à Hanoi. Pour la petite histoire, comme nous avions 2 vols sur des compagnies différentes, nous avons dû passer la frontière pour aller chercher nos bagages sur le territoire de Malaisie, puis repasser la frontière dans l’autre sens pour embarquer sur notre autre vol. Ca nous a occupé un certain temps ! Et nous avons bien ri quand le gars de la police aux frontières, avec un regard malicieux, a regardé Charles qui avait ses lunettes de vue (et les cheveux longs maintenant), en disant « I talk to John Lennon ! »

Nous avons passé 4 jours à Hanoi dans une petite pension de famille au cœur de la vieille ville. Les 2 premiers jours, nous nous sommes posés un peu. Nous en avons aussi profité pour préparer le début de notre séjour, en attendant l’arrivée de Super Cathy, la maman de Charles, qui a bravé sa peur de l’avion, pris son courage à deux mains et son gros sac à dos pour venir partager 3 semaines de folie avec nous.

C’est fou comme la ville d’Hanoi nous a semblé dépaysante ! Un tout nouvel environnement pour nous, tellement différent de tout ce que nous avons déjà traversé, et bien loin de la douce quiétude de l’Océanie. La densité humaine est impressionnante, les motos innombrables. Ca klaxonne, ça parle fort, ça bouscule, ça circule dans tous les sens. A Hanoi, la vie est partout et on a aimé ça.

Les vendeuses ambulantes, coiffées de leur chapeau conique, arpentent les ruelles, leurs lourds paniers à balanciers chargés de victuailles sur l’épaule. Les étales des marchands débordent sur le trottoir où sont déjà rangés bon nombre de scooters. Les restaurants s’installent presque sur la chaussée. Les motos et les tuk-tuk occupent le reste de la rue. Et les piétons tentent de se frayer un chemin dans ce joyeux bazar Dépaysant on vous dit !

Pour découvrir Hanoi, nous avons déambulé à pied dans les rues de la vieille ville, en suivant une grande balade de plusieurs heures indiquée dans notre guide. On est passé par des marchés très animés. On a visité plusieurs temples, à la déco intérieure tout en dorure, un brin chargée, avec tant d’offrandes sur les autels. On a fait le tour du petit lac Hoam Kiem et emprunté le joli pont rouge laqué.

On a traversé la rue aussi, quoi de plus banal nous direz-vous. Mais on est à Hanoi. Et traverser la rue relève parfois du défi. Ben oui, car à Hanoi, les milliers de scooters ne s’arrêtent pas pour laisser passer les piétons. Alors il faut se lancer. Ou pas. On hésite. Et puis on y va. A tous petits pas mais sans s’arrêter. Et les scooters adaptent leur trajectoire pour nous éviter. Ca fait froid dans le dos la première fois. Puis on s’habitue et on trouve ça presque rigolo. Dépaysant, on vous le redit !

Le 8 mars, jour de la femme, beaucoup de Vietnamiennes en tenue traditionnelle se photographiaient au bord du lac. On passait par là et elles nous ont expliqué que c’était une journée importante pour elles. Certaines en ont aussi profité pour se prendre en photo avec les garçons qui attisent décidément la curiosité dans ce pays ! On s’est dit que ce serait le jour parfait pour aller… au Musée de la Femme. Une belle visite, très intéressante, qui nous a appris plein de choses sur le rôle de la femme dans la société vietnamienne.

Un soir, nous avons assisté à un spectacle de marionnettes sur l’eau. Un spectacle typique du Vietnam. Des musiciens, sur le côté de la scène jouent en live, habillés de leurs plus beaux costumes, pendant que des marionnettistes, dissimulés derrière les décors, animent leurs marionnettes sur un plan d’eau pour offrir un spectacle traditionnel très poétique. Une soirée qui a ravi petits et grands !

Ca y est, on est en Asie du Sud-Est. Le changement d’ambiance est radical. Le dépaysement est total. Ca nous semble par moment presque irréel. Comme si nous étions dans un film. On a du mal à y croire. Mais on s’y fait vite, très vite. Et on aime ça.

Allez, maintenant que nous avons pris nos marques, on part à la découverte de ce pays qui semble être plein de belles surprises. Direction la Baie d’Along pour commencer !

Hanoi (cliquez sur une photo pour agrandir)